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227.
Marc Bonin de la Boninière, comte de BEAUMONT
(1763-1830) général de l’Empire, chambellan de Madame
Mère, beau-frère du maréchal Davout. 7 L.A.S., 1806-1814, à son beau-frère le maréchal Louis D
AVOUT
; 13 pages in-4
ou in-8.
300/400
E
NSEMBLE
EN
PARTIE
SUR
LA
DISGRÂCE
DU MARÉCHAL
D
AVOUT
AU
RETOUR
DES
B
OURBONS
EN
1814.
Teublitz en Bavière 7 juin 1806
.
La lettre est écrite à la maréchale, qui l’a envoyée à son mari en y ajoutant quelques lignes. Les récentes lettres du maréchal et sa
femme ont mis fin à la querelle de Beaumont avec Davout, et le général s’en réjouit : « nos derniers moments à Paris avaient été
passés dans une intimité si douce »…
Paris 22 mars 1811
, recommandant M. de F
ONTANGES
, ancien aide de camp du maréchal duc
de Dantzig et fils de la dame d’honneur de Madame. « Nous sommes tous dans l’ivresse à Paris de l’arrivée du roi de Rome, qui est
superbe et se porte à merveille ; le Sénat sort de le saluer après avoir complimenté l’empereur, qui est bien heureux »…
28 février
1813
, il encourage Davout à venir « toucher barre », en laissant Magdebourg à son chef d’état-major : « Nous avons tous bien soufert
de vos peines morales et phisiques dans cette malheureuse campagne, […] je supose que tout le prinptems vous serez obligé a une
défensive active »…
8 juillet 1814
. L’affaire des majorats se traitera au Congrès de Vienne. « Nous ne savons rien de nouveau, vous
aurez vu que le m
al
S
OULT
a le gouvernement de Bretagne. Certainement le roi avait des reproches fondés à lui faire. […] Je n’ai
point vu le m
al
O
UDINOT
depuis son retour. Je suis curieux de voir comment il s’excusera de n’avoir pas été à Savigny »…
13 juillet
.
Il a vu le maréchal O
UDINOT
, lui a montré le billet de F
RIANT
et lui a lu une partie de la lettre de Davout : « Il m’a dit sur le champ,
je vous donne ma parole d’honneur que j’irai le voir très promptement
. On dit que votre mémoire [au Roi] est fait supérieurement »…
2 septembre
: « les maréchaux font aujourd’hui la démarche pour vous près du Roi, c’est M
ACDONALD
qui a tracé ce qu’on devait
dire, et c’est O
UDINOT
et M
ONCEY
qui doivent parler au Conseil au nom des maréchaux et de l’armée ; nous avons demain séance
et je vous ferai savoir après demain matin ce qui aura été dit »…
4 septembre
: « le m
al
N
EY
a parlé ce matin au Roi en lui annonçant
que les maréchaux s’étaient réunis pour lui envoyer une députation et le suplier de vous remettre dans votre état naturel ou de
vous donner les moyens de vous justifier. Le roi lui a répondu qu’il était bien aise qu’il lui en parlat qu’il aurait été faché de la
députation, mais qu’il fut tranquil qu’il allait terminer cette affaire. Le m
al
O
UDINOT
doit vous en écrire. Il m’a dit en me voyant
c’est fini voilà l’affaire de D’Avout arrangée »… De plus, « à un grand dîné de militaires chez le ministre de la guerre, il n’avait été
question que de vous et tout le monde avait été du même avis, ce qui n’aura pas manqué d’être redit au Roi »…
O
N
JOINT
une L.A.S. de sa femme, la comtesse de B
EAUMONT
, née Julie D
AVOUT
, 17 juin [1816]. Elle raconte à son frère, exilé à
Louviers, que son mari s’est rendu à l’invitation du duc de R
ICHELIEU
: « il lui a parlé de la promesse que l’on a faite pour le retour
de Fontainnebleau ; le duc a été très bien et lui a répondu vous savés bien que je suis bien d’avis que l’on rende la liberté au m
al
aussitôt qu’il en sera question au Conseille je l’apuirai vivement ; ainsi mon mari retourne mercredi matin pour voir le ministre de
la guerre et le m
al
Macdonald surtout […] il n’a pas eu d’invitation pour le mariage [du duc de Berry…] Hélas mon bon ami c’est
un triste anniverser pour tout bon français »…
228.
Alexandre DAVOUT
(1773-1820) général, frère du maréchal. 14 L.A.S., 1806-1820, à
SA
BELLE
-
SŒUR
la maréchale
D
AVOUT
, duchesse d’A
UERSTADT
; 39 pages in-4, une adresse.
500/600
B
ELLES
LETTRES
TÉMOIGNANT
D
UNE
GRANDE
ADMIRATION
POUR
SON
FRÈRE
LE MARÉCHAL
,
DONT
IL
FUT
AIDE
DE
CAMP
EN
A
LLEMAGNE
.
Q.G. de Nurembourg 16 octobre [1806]
. La brillante affaire d’avant-hier [la bataille d’A
UERSTAEDT
] a couvert Davout de gloire,
et l’Empereur vient d’écrire à celui-ci une lettre flatteuse et émouvante : « avec vingt-cinq mille hommes, il a battu complettement
une armée Prussienne forte de soixante et dix mille hommes, comandé en chef par le Roi et tous les vieux compagnons du grand
Frederic, il a pris plus de cent pieces de canon, plus de trois mille prisonniers. […] jamais on n’a vu une affaire aussi meurtriere,
mon frere a eu toujours son même bonheur et l’on peut dire, qu’il a été à l’agonie depuis sept heures du matin, jusqu’à quatre
heures du soir, pas la moindre égratigure, son chapeau a reçu un biscayen qui l’a percé d’outre en outre […]. L’Empereur de son
côté a battu complettement une autre armée [à Iéna] »…
Q.G. à Wittemberg 21 octobre [1806]
. Le combat du 14 imposera la paix :
« M
r
de Lükesini a été envoyé a l’empereur par son Roi, c’est bien une preuve du désir, qu’ils ont de la faire, d’ailleurs ils sont
dans l’impossibilité de faire la guerre, leur armée est à la débandade, nous serons a Berlin avant dimanche […] sans tirer un
coup de fusil »…
Varsovie 20 octobre [1807]
. Son frère souffre autant qu’elle, de son absence, aussi ne lui a-t-il pas montré une
lettre qui l’eût attristé, alors qu’il est déjà accablé d’une besogne désagréable : « nous sommes dans un pays, où il n’y a aucune
espece d’organisation et je peux ajouter beaucoup de mauvaise volonté, cependant il faut que mon frere fasse vivre l’armée […] je
prefererois pour lui la guerre »…
Au camp du Deutsch Wagram 7 juillet [1809] 10 h. du soir
, au soir de W
AGRAM
. Son frère, toujours
heureux, « a décidé le résultat de cette campagne, c’est le cri genéral, je sors avec lui du q
er
g
al
de l’empereur, tout le monde lui a fait
compliment. Malgré les dangers, qu’il a courus, il n’a pas eu la plus legere blessure, il a eu un cheval tué sous lui : […] la campagne
est fini, l’armée ennemie est dans la plus grande déroute »…
Ravières 17 février 1811
, annonce de la naissance d’un fils…
21 juillet
1812
. Il est au désespoir de ne pas être avec son frère [en Russie] : « soyés convaincue qu’il faut, que je sois bien malade pour être
resté dans ce pays »…
3 septembre
: « L’état cruel dans lequel je suis ne m’empêche point de prendre part aux brillans succès de mon
frere, cela ne m’étonne point, je ne lui apartiendrois pas par les liens du sang, qu’il me suffiroit, que je le connut, pour que mes
vœux le suivisse partout »…
Dijon 18 septembre
. Les brillants succès du maréchal n’étonnent personne : « il est heureux et le sera
toujours, le bonheur, qu’il a toujours eu en la guerre, doit bien calmer vos inquiétudes, je ne puis que vous réiterer, combien je
suis malheureux d’être eloigné de lui »…
Ravières 26 décembre
, félicitations sur la naissance d’un fils, priant d’assurer son frère de
sa grande peine de ne pas être près de lui…
14 mai 1813
. En proie à de grandes douleurs, ses inquiétudes augmentent ses regrets
de ne pas être près de son frère…
4 novembre 1813
. « L’ame agitée de toutes les nouvelles, qui viennent de se répandre, me cause
une inquiétude bien naturelle » : il supplie sa chère sœur de lui donner des nouvelles de son frère…
9 mai 1814
. « Dès l’instant où