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291.
Jean-Baptiste KLÉBER
(1753-1800) général. P.S. sur une pétition en arabe d’Abdul Munym Girgéwi avec traduction
française, avec au dos une P.A.S. en marge de 2 P.A.S. de l’administrateur général des finances Étienne P
OUSSIELGUE
,
au Caire 8 vendémiaire VIII (30 septembre 1799) ; 1 page et demie in-fol.
400/500
Pétition du « pauvre Abdul Munym Girgéwi […] du nombre des Docteurs habitués à la mosquée del Eshary l’Illuminée », qui
n’ayant rien pour vivre, demande à bénéficier des pensions ordonnées par le général B
ONAPARTE
sur « les affaires de la monnoye
& des revenus des Cheikhs (Docteurs) qui en provenaient »… Kleber renvoie à l’administrateur général. P
OUSSIELGUE
répond qu’en
effet le général en chef Bonaparte avait ordonné « que toutes les pensions sur la monnoye fussent converties en kirats », mais que le
pétitionnaire n’est pas porté sur l’état général des pensions de la monnaie. Deux jours plus tard, le pétitionnaire a produit un titre
du dernier Pacha du Kaire lui accordant 200 medins par mois sur sa maison : « Cette maison n’existe plus, mais nous en recevons
les revenus »… Kleber écrit alors de sa main : « accordé sur les revenus de la maison. Ordonner des ordres en consequance. Kleber ».
O
N
JOINT
un cahier de copie de correspondance du général Kleber à Coblentz, nivose-pluviose V (14-31 janvier 1797) ; cahier
de 32 pages in-fol.
292.
Bernard Germain Étienne de LACÉPÈDE
(1756-1825) naturaliste et homme politique. 2 L.A.S., 1794-1797 ; sur
1 page in-4 chaque, adresses dont une avec beau sceau de cire noire à sa devise en latin (portrait joint).
150/200
19 prairial (7 juin 1794)
, au Citoyen D
UMÉRIL
« professeur de l’école de médecine ». Un devoir imprévu l’oblige à rester chez
lui toute la matinée ; il lui propose de le retrouver chez lui « plutôt que dans les galeries du muséum d’histoire naturelle »…
18
brumaire VI (8 novembre 1797)
, au citoyen S
ILVESTRE
aux Galeries du Louvre. Il est très sensible à la marque d’estime que lui fait
l’administration du Lycée républicain en l’invitant à faire deux lectures. Il propose de remplacer les lectures demandées « par
d’autres plus agréables et plus utiles. Si cependant elle persiste dans une résolution très flatteuse pour moi ; je ferai tout ce qui sera
en mon pouvoir pour que les occupations très multipliées qui me commandent dans ce moment, me permettent de lire au Lycée,
deux morceaux sur l’histoire naturelle »…
O
N
JOINT
2 L.A.S. du mathématicien Joseph L
IOUVILLE
, avec 2 pages de calculs.
293.
Marie-Joseph de LAFAYETTE
(1757-1834) général et homme politique. 2 L.S., 18 et 25 juillet 1789 ; 3 et 2 pages
in-4 (portrait gravé joint).
1.000/1.200
S
UR
SON
ÉLECTION
À
LA
TÊTE
DE
LA
G
ARDE
N
ATIONALE
.
18 juillet
. Il dit tout d’abord sa reconnaissance et son dévouement… « Quels que soient les témoignages si precieux et votre
confiance, je dois observer que le Général des milices Parisiennes a été nommé par une acclamation bien flatteuse, sans doute,
mais qui n’a pas le caractere légal de la volonté des citoyens, d’où doit émaner tout pouvoir. […] aujourd’huy je désire que mes
concitoyens se choisissent regulierement un chef, en me reservant dans tous les cas l’honneur de les servir comme le plus fidelle
de leurs soldats ; & ce n’est que provisoirement que je puis exercer les fonctions dont je suis chargé ». Il souhaite « mettre de
l’uniformité dans le reglement du service », et ordonne « d’envoyer tous les jours à onze heures à l’hotel de ville recevoir l’ordre
& le mot », et de « prendre toutes les précautions pour empecher les desordres qui ont eu lieu autour de quelques barrieres & dans
les environs de Paris ». Il faudra aussi lui envoyer un député pour causer « sur quelques arrangements provisoires, […] en attendant
que vous entrepreniez l’ouvrage bien instant d’un projet d’organisation qui reponde au commencement, à jamais célèbre, de votre
institution »…
25 juillet
. Il apprend que plusieurs districts ne sont pas assez bien fournis « dans la circonstance actuelle du moment. Les
Patrouilles ont besoin d’être actives, mais il est nécessaire aussi pour la tranquilité publique que les Corps de Gardes soient assés
nombreux nuit & jour, pour qu’on puisse au besoin, compter sur un secours, jusqu’à ce que l’organisation de notre Garde Nationale
soit établie ». Il faut redoubler de zèle et d’efforts pour « éviter des evenements que les ennemis du bien et de la tranquillité
publique pourroient occasionner ». Il demande « un état exact de la quantité d’hommes qui se trouvent habituellement dans votre
district jour & nuit, & me designer aussi la quantité de soldats des differents regiments qui y sont attachés, et les armes que vous
avez, afin que je puisse m’occuper utilement d’un travail que j’ai sous les yeux dans ce moment »...
294.
Marie-Joseph de LAFAYETTE
. L.S., Paris 23 juillet 1789 ; 1 page et quart in-4.
1.000/1.200
A
PRÈS
LES MASSACRES
DE
L
INTENDANT
F
OULON
ET
DE
B
ERTIER
, L
AFAYETTE
SOUHAITE
DONNER
SA
DÉMISSION
.
« Appellé par la confiance des citoyens au commandement militaire de la Capitale, je n’ai cessé de déclarer que dans la
circonstance actuelle, il falloit que cette confiance, pour être utile fut entière et universelle, je n’ai cessé de dire au peuple qu’autant
j’étois dévoué à ses intérêts jusqu’à mon dernier soupir, autant j’étois incapable d’acheter sa faveur par une injuste complaisance ».
Or, « de deux hommes qui ont péri hier l’un étoit placé sous une garde, l’autre avoit été ammené par nos Troupes, et tous les deux
étoient destinés par le pouvoir civil à subir un procès régulier : c’étoit le moyen de satisfaire à la justice de connoître les coupables,
les complices, de remplir les engagemens solemnels pris par tous les citoyens envers l’assemblée nationale et le Roi. Le peuple n’a
pas écouté mes avis et le jour où il manque à la confiance qu’il m’avoit promise, je dois comme je l’ai dit d’avance quitter un poste
ou je ne puis plus être utile »…