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vendredi 25 janvier 2013
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oublier le noble dévoument qui entraina les seconds au milieu des périls à
mon premier signal. Loin de moi l’idée d’encourager une resistance qui serait
en opposition avec ma propre conduitte. (...). Monsieur de Charette remet-
tra de ma part au jeune poete dont vous me parlez la somme de 400 f. Un
hommage rendu a la valeur vendéenne sera toujours bien accueilli par moi.
(...). Je passe peu de semaines sans voir plusieurs fois mes enfans. Henri Vme
donne des temoignages les plus satisfaisans de la tendresse et de la confiance ;
son jugement et son cœur ont resisté aux funestes influences qui l’entourent. Il
sera, je l’espere, comme sa mère et ses amis peuvent le desirer. Je serai fière de
montrer mon fils à mes Vendéens et mes Vendéens à mon fils.
»
1 000 / 1 200 €
156 / Lettre autographe signée «MC», àMr de La Rochemacé. Ischel,
10 septembre 1835. Cachet de cire rouge.
«
(...).J’espère que les tentatives de tout genre qui peuvent etres faites dans de
coupables desseins, echoueront toutes devant les mesures de surveillance et de
prudence de ceux qui sont chargées du dépot sacré. J’ai aussi une confiance
bien fondée dans la Providence, qui a si visiblement protegé mon fils jusqu’à
ce jour : mais cette confiance ne nous exempte pas de veiller. (...).
»
700 / 900 €
157 / Lettre autographe signée « MC », [à Mr de La Rochemacé].
Grätz, 8 octobre 1835.
«
La triste nouvelle que vous m’annoncez, mon cher Laroche Macé, (...) m’a
bien douloureusement affectée; je deplore la perte de tant de braves Vendéens
dont le sort a été affreux. Je suis surtout bien profondement touchée du mal-
heur de Mme Adr. de la Houssaye qui se trouve dans une si cruelle position.
Mon intention est de souscrire pour mille francs (...).
»
Adrien de La Houssaye et plusieurs Vendéens avaient pris part à la
guerre civile portugaise pour soutenir les droits légitimes de don Mi-
guel. Ils furent fusillés le 5 août 1835.
700 / 900 €
158 / Lettre autographe signée « MC », [à Mr de La Rochemacé].
Grätz, 6 novembre 1835.
«
Je m’empresse de répondre à votre lettre du 23 8bre, mon cher Laroche-
macé, pour approuver ce que vous me proposez au sujet de la souscription
ouverte en faveur des 6 malheureux vendéens. Si Mr de St Priest a avancé
une somme en mon nom, je vous prie de la compléter jusqu’à 1000 fr., 500
pour Mme de la Houssaye et 500 pour les autres familles. (...).
»
600 / 700 €
159 / Lettre autographe signée « MC », [à Mr de La Rochemacé].
Grätz, 20 mai 1835.
«
(...). Après les vives craintes que votre accident nous avait données sur
l’état de votre santé, j’ai eté heureuse d’apprendre par votre bonne femme
et par vous que votre convalescence etait assez avancée pour ne plus laisser
redouter aucune crainte facheuse. (....).
»
700 / 800 €
160 / Lettre autographe signée « MC », [à Mme de La Rochemacé].
Grätz, 20 mai 1836. Pastille monogrammée.
«
En invitant Madame, Mr de Larochemacé à un paisible voyage en Alle-
magne, j’étais bien loin de me douter que je l’exposerais à des accidents dont
les suites pouvaient être plus graves pour lui que tous les perils qu’il avait si
bravement affrontés sur les champs les plus meurtriers. Votre anxieté a du
être bien cruelle jusqu’au jour où vous avez pu juger par vos propres yeux
de l’état du blessé. J’ai partagé toute votre peine dans ces tristes moments, et
aujourd’hui je veux aussi me réjouir avec vous de l’heureuse convalescence
de Mr de Larochemacé. (...)
»
500 / 700 €
161 / Lettre autographe signée « MC », [à Mr de La Rochemacé].
Grätz, 28 juin 1836.
«
(...). Nous avons ici la famille La Houssaye, ils sont bien malheureux et
ils n’ont jamais reçu de secours de la caisse de Pontfarcy tout le temps qu’ils
étaient à Jersay, la cause en a été à leur suceptibilité et ces petites discordes
entre personnes si dévouées qui nous font tant de mal ; je crois qu’ils ont eu
tort dans tout cela, mais ils n’en sont pas moins dénués de toute resources, je
me suis chargée de leur enfant que je fais placer à mes fraix dans un college,
j’ai aussi aidé les parents. (...). J’ai reçu une lettre du Général qui m’a bien
affligée : on est parvenu à changer ses opinions, il nous parle de Louis XIX
comme du seul Roi de droit ; vous pensez bien quelle peine cette lettre m’a
fait, vous qui connoissez toute l’estime et l’attachement que j’ai pour lui. Je
ne croirais pas à ce changement d’opinions, si le Gal lui même n’avait eu la
loyauté de m’en informer. J’espère, je suis meme sure, qu’avec de nouvelles
convictions, il conservera toujours le desir de bien qu’il avait en nous quit-
tant. Sa loyauté et son noble caractère m’en sont garants. (...)
»
700 / 900 €
162 / Lettre autographe signée « MC », à Cédric [de La Rochemacé].
Grätz, 20 août 1836.
«
J’ai reçu vos lettres du 21 juin et 12 juillet, mon cher Cédric, avant de les
avoir lues j’avais bien jugé votre caractère, en pensant que vous seriez affligé
comme moi de l’erreur de votre compagnon de voyage. Vous etes trop Breton
pour pouvoir jamais faiblir dans vos convinctions, j’en suis persuadée. (...).
Le Cte Lucchesi accepte avec plaisir d’être le parrain de l’enfant de Mr de
Comeau à qui je reponds pour donner les noms (...).
»
500/ 600 €
163 / Lettre autographe signée « MC », à Mr de La Rochemacé (à
Lausanne). Grätz, 31 octobre 1836.
«
J’ai trouvé justes et fondées mon cher Laroche Macé, les observations que
vous m’avez adressées dans votre lettre du 5 7bre. Vous pouvez donc user du
droit attaché aux fonctions de chef de corps, que vous avez remplies avec tant
de dévoument et de courrage. (...). Le Général nous avait annoncé une visite,
il veut nous prouver la loyauté de sa conduite, et personne surement ne désire
plus que moi de la trouver exempte de toute espece de blame (...). Avec votre
dernière lettre je reçois celle de Mr de Charette qui me communique votre
projet de souscription annuelle, je lui ecris que je m’y associais de bon coeur
et je m’engage pour 1000 francs (...).
»
500 / 700 €
164 / Lettre autographe signée « MC », à Cédric [de La Rochemacé].
Grätz, 20 janvier 1837.
«
Je ne vous ecrit que deux mots, mon cher Cedric, que pour vous prier de
faire passer ces deux lettres a Mme de Larochejaquelin, dont je ne connais
pas l’adresse, et l’autre pour Fergus (...).
»
200 / 300 €
165 / Lettre autographe signée « MC », à Cédric [de La Rochemacé].
Grätz, 8 mars 1837.
« (...). La position de la famille Prévost est certainement digne de mon
intérêt et je ne puis qu’approuver la proposition que vous me faites de la
secourir. Je vous autorise donc à leur transmettre a mon nom la somme
que vous m’indiquerez. (...). Il m’a été dit que quelques personnes s’etant
adressées à Goritz pour demander si elles devait se faire juger en France
avant l’expi[r]ation des cinq années, on s’était servi de la main de mon fils
pour les engager à comparaître devant les tribunaux. Ce fait me semble assez
grave pour me porter à remonter à la source et m’assurer de la vérité. (...). »
500 / 700 €