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231 /
Jean-Baptiste-Annibal AUBERT-DUBAYET.
1757-1797. Gé-
néral, député de l’Isère, ambassadeur à Constantinople.
L.A.S. à la citoyenne Aubert-Dubayet à Grenoble.
A l’Abbaye, 3
nivôse 1793 l’an 2
e
.
1 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso avec cachet
de cire rouge.
200 / 300 €
Emouvante lettre du général adressée à sa femme ; Aubert-Dubayet
avait été mis aux arrêts à l’Abbaye pour avoir capitulé à Mayence ;
(…)
Je désire absolument d’avoir le portrait de ma fille, il fera avec le tien la
consolation de mes tristes jours ; ainsi mon aimable amie, aussitôt que le
peintre le pourra, je t’en supplie, envoie le moi. Tu veux que ton sort soit uni
au mien dans l’adversité (…). Soit ma bien bonne amie, je t’aurai épargné
les horreurs de toutes les premières démarches. Mais enfin, tu ne le veux pas
;
je la voue à la place de mon Armande, j’en eusse fait autant (…).
Joint :
Pièce signée pour copie conforme d’un arrêté du ministre de la
guerre du 27 nivôse an 4 (17 janvier 1796) concernant les régiments
des troupes à Cheval ; Apostille autographe signée de la femme d’Au-
bert-Dubayet sur une quittance du consul à Constantinople, 26 prairial
an 6 (14 juin 1798).
232 /
Laure Permon duchesse D’ABRANTES.
1784-1838.
2 L.A.S.
26 septembre 1820 et s.d.
2 pp. in-4 et 1 pp. in-8 bi-feuillet avec
adresse et cachet de cire noire.
150 / 200 €
Lettre à son médecin :
Soit un aneuvrisme, soit un polype au cœur, je suis
perdue si j’en suis attaquée (…). Si le Ciel voulait terminer ainsi à la fleur
de mon âge une vie qui dans les trois quarts de son cours a été plus infortunée
qu’heureuse du moins veux-je savoir de bonne heure à quoi m’en tenir. Je sais
qu’un médecin habile comme vous peut savoir à la pression et au toucher si
le viscère dont je souffre est attaqué (…). Je vous demanderai alors le secret
(…), je prendrais mes arrangements pour que mes enfants ne soyent pas
entièrement abandonnés et qu’ils n’éprouvent pas l’affreux spectacle de me
voir tomber à leurs yeux (…).
Joint
une lettre au libraire Ladvocat :
Le Salon de Mme de Genlis est fini.
Je vous attends avec sa fin et un Déjeuner de Mme de Montesson aussi fini et
mon Salon de gouvernante de Paris (…).
233 /
Charles Bonin de La Boninière comte de BEAUMONT.
1768-1836. Colonel ancien aide de camp de Monsieur en émigration.
L.S. à M. l’Ordonnateur de la 1
ère
Division.
Paris, 15 juin 1816.
2 pp.
bi-feuillet in-4, en-tête de l’état-major de la Place de Paris, adresse au
verso.
200 / 250 €
Relative aux cérémonies du mariage du duc de Berry ; suivant les dis-
positions du général comte Despinois, les commissaires des Guerres
du département de la Seine prendront
rang dans l’état-major de la Place
pour assister aux cérémonies (…) à l’occasion de l’entrée solennelle de Sa
Majesté dans sa Capitale et du mariage de S.A.R. Mgr le duc de Berry (…).
Ils devront être en grande tenue et à cheval à l’état-major de la Place,
place Vendôme, le comte de Rochechouart en tête.
234 /
Pierre-Marie Taillepied de BONDY.
1766-1847. Chambellan
de l’Empereur, proche du prince Eugène, préfet.
L.A.S. à sa femme.
Vienne, 21 juin 1809.
3 pp. bi-feuillet in-4, adresse
au verso avec marques postales.
200 / 250 €
Il répond à sa femme concernant une recommandation pour une place
de magistrat à Rouen ;
(…) J’ t’avouerai que je suis embarrassé de plu-
sieurs choses ; d’abord S.M. est occupée de beaucoup d’autres affaires dans
ce moment, ensuite, je ne puis me dispenser d’en parler à M. Maret ; d’abord
je suis trop lié avec lui maintenant et de plus je pense que l’Empereur ne
nommera pas sans lui et il aurait lieu d’être très faché de ce mistère. Je lui
en parlerai donc (…). Il est possible que S.M. veuille un homme très riche
dans cette place. Tu connais bien ce M. Mounier qui vient chez Cabal (…).
Il a offert à M. Maret de reporter le travail et les portefeuilles à Paris ce qui
lui procurera des chevaux et une escorte ; le premier commis de M. Daru l’a
recommandé comme un homme sûr et honnête ; moi aussi, j’en ai parlé à M.
Maret.
Il envoie à sa femme une carte des environs de Vienne ;
Vous y
verrez très bien Ebersdorf
où est notre
isle et nos ponts et villages où se sont
livrés les combats des 20, 21 et 22, Essling , Gros Aspern et Bretenloe (…).
Il a rencontré l’aide de camp du roi de Bavière avec qui il s’est lié, lui
promettant une décoration ;
Je ne suis pas bien pressé de cela mais enfin,
je suis peut-être le seul qui n’ait pas d’ordre de Bavière, l’ayant servi. Si cela
vient, tant mieux (…). J’attends tout ce que j’aurai jamais de l’Empereur. Je
serais au comble de bonheur si au retour S.M. me donnait un petit majorat
pour nos enfants (…).
235 /
Nicolas CHAMBON de Montaux.
1748-1826. Maire de Paris.
L.S. aux citoyens de la Section du Temple.
Paris, 19 janvier 1793 l’an
2
e
.
1 pp. bi-feuillet in-4, en-tête en coin du Maire de Paris, adresse au
verso avec cachet de cire rouge.
100 / 150 €
Lettre du maire de Paris, l’avant-veille de l’exécution du Roi, les secours
accordés par loi aux citoyens blessés dans la journée du 10 août ;
(…)
Vous devez ouvrir un registre pour la formation duquel les trois différents
états qui vous trouverez ci-joints accompagniés de la lettre du ministre (…)
doivent vous servir de modèles. Lorsque ces états seront imprimés, il vous
en sera fait un nouvel envoi pour vous mettre à portée de dresser le tableau
prescrit par l’art.6 de la Loi (…). Lors de la formation de vos registres, vous
devez (et c’est le Directoire que me charge de vous le recommander) (…)
ajouter une colonne de plus destinée à indiquer l’âge des enfans (…). Il
sera nécessaire que vous préveniez le public par une affiche du jour où votre
registre sera ouvert (…).
236 /
Jean-Antoine CHAPTAL.
1756-1832. Chimiste, ministre de
l’Intérieur.
L.A.S. au comte Clément de Ris.
28 mars 1826.
1 pp. bi-feuillet in-8,
adresse au verso.
200 / 250 €
Emouvante lettre de Chaptal à la fin de sa vie ;
C’est dans votre cœur,
mon bien cher ami, que je verse toutes mes douleurs parce que c’est de lui
que j’attends de véritables consolations. Je m’apperçois que j’ai trop vécu,
la coupe du bonheur est épuisée et je ne tiens plus à la vie que par le petit
nombre d’amis qui me restent et par le sentiment que j’éprouve d’être peut-
être nécessaire à ma famille. Je vois assez souvent le bon Emile, ce modèle
de toutes les vertus (…).Je ne sors presque plus de chez moi, je ne sens pas
le besoin de produire au dehors une figure triste ; ma femme, ma fille, voyla
mes ressources (…).
237 /
[CHUTE de l’EMPIRE – 1814]. 19 documents.
400 / 500 €
Très intéressant ensemble de documents sur les derniers moments de
l’Empire en 1814, Napoléon à l’Île d’Elbe, l’arrivée du Roi, les fêtes
dans les campagnes et la mise en place de la 1
ère
Restauration : corres-