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vendredi 25 janvier 2013
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pondance circonstanciée sur les attentes du nouveau gouvernement, le
passage des troupes étrangères, etc. avril 1814 :
(…) de bons royalistes
des premiers de la ville ont forcé le maire de donner le signal de la joie (…)
dès le jour de Pâques,à 3 heures du matin, il alluma des feux de joie (…).
Le mardi, un courier arrive faisant claquer son fouet extraordinairement
et notre joie fut assurée. Alors l’Aigle tomba devant la cocarde blanche qui
orna tous les chapeaux (…) ;
Lettre de Larabit à Fontainebleau (8 avril)
indiquant à son frère qu’il allait suivre l’Empereur à l’ile d’Elbe ;
(…)
Son malheur ne change rien à ma résolution. Il a demandé des officiers du
génie pour le suivre à l’île d’Elbe ; je me suis présenté. Je pars avex lui indigné
de la lâcheté avec la quelle des hommes qui lui devaient tout, l’abandonnent
ou même le trahissent (…) ;
L.S. du baron Herzogenberg, général-ma-
jor commandant pour S.M. l’Empereur d’Autriche) de la ville de Paris,
sur le casernement des troupes alliées ; mai 1814 :
(…) Je vois que nos
Princes sont bien populaires envers ses nouveaux parvenues ; ce qu’il y a
d’extraordinaire icy, c’est un nouveau général commandant tout le dépar-
tement mais il ne déplace pas pour cela M. de Listre (…) Du reste, nous
sommes toujours très tranquille. Nos gens d’armes étant partis, il nous passe
seullement presque tous les jours des prisonniers de toutes les nations. Je suis
bien étonnée de ce que vous me ditte de tous les endroits qui refusent le dra-
peau blanc et qu’ils soient si attaché à Buonaparte (…) ;
juillet 1814 : L.S.
du marquis de Boisgelin concernant une nomination au garde natio-
nale ; réquisition de logement du comte de Rochechouart ; 2 copies du
discours des Adieux de l’Empereur à Fontainebleau ;
joint
plusieurs
imprimés : Récit de ce qui s’est passé à Paris depuis le 28 mars jusqu’au
3 avril et pièces officielles (8 pp.) ; Gazette de France de février 1814,
relatant notamment le congrès de Chatillon ; Les Remontrances du
parterre ou lettre d’un hommes qui n’est rien, à tous ceux qui ne sont
rien (16 pp.) ; Toasts qui doivent être portés au Banquet qui sera donné
dans le Jardin de l’Arquebuse de Dijon, le 16 avril 1814, par une société
des amis des Bourbons (6 pp.) ; Extrait du Moniteur, Programme des
Fêtes et réjouissances qui auront lieu dans la ville de Paris le lundi 29
août 1814, jour de la Réception du Roi à l’Hôtel de ville (2 pp.) ; Liste
des 144 Dames désignées pour recevoir S.A.R. Madame duchesse
d’Angoulême lors des Fêtes données au Roi (…) (1 pp. avec vignette
gravée) ; Journal des débats de septembre 1814 ; Tableau de l’Europe
depuis la Bataille de Leipsick par M. de La Maisonfort (48 pp.) ;
joint :
Circulaire du ministère de la Guerre au début de la campagne de France
concernant les déserteurs (41 pp.) ; Placard d’un arrêté de la préfecture
de l’Ain relatif à l’épizootie qui règne sur les bêtes à cornes, mai 1814.
238 /
[CHUTE de l’EMPIRE – 1815]. 23 documents.
400 / 500 €
Important ensemble de documents circonstanciés au moment des
Cent-jours puis après Waterloo, sur le retour du Roi, l’arrivée des
troupes alliées à Paris, les premières mesures de la seconde Restaura-
tion ; avril 1815 : L.S. du ministre Carnot relatif à un imprimé d’une
prétendue déclaration du Congrès, avec réponse brouillon du sous-pré-
fet d’Auxerre ; Rapport de l’aide de camp du duc de Trévise, le chevalier
de La Mortière, sur le service de santé ; rapport de police ; chant sur
le
32 du mois de mai
; juillet 1815
(…) depuis quelques jours, on ne voit
que passages de troupes ; on est encombré dans la ville (Poitiers) et dans
les campagnes ; tout cela va on ne sait où au nom de la loi par ordre du
prince d’Ekmulh (Davout) qui, à ce qui parait, gouverne depuis le départ de
Buonaparte (…). Les journaux disent l’Armée de la Loire soumise et c’est
cette armée qui se porte vers le midi en plaçant partout le drapeau tricolore
et déchirant les drapeaux blancs ainsi que toutes les affiches au nom du Roi.
Ils ont pillé à Tours (…).
Lettre du chevalier de Bouchaud dans la région
d’Avignon en août, apprenant les événements de Waterloo ; Dédicace
pour l’Empereur ; L.A. de Mme de La Rochejaquelein donnant des
nouvelles de sa famille, mentionnant les Polignac, d’Entraigues, son
jugement défavorable sur le retour de Labédoyère et de Lafayette ;
Comment trouvez-vous Buonaparte qui pense à sa bibliothèque et la naï-
veté des Chambres (…) On dit que M. de La Rochefoucauld a conduit
une petite armée au Roi et que les Suisses l’ont protégée contre les Corps
Francs. Charlotte nous donne la belle nouvelle de l’entrée du Roi à Paris
le 8, celle d’Alexandre le 9, la nomination de M. de Talleyrand à un minis-
tère supérieur. Tout va devenir beau (…). Nous avons lu en pleurant de
joie, de tendresse, d’admiration, ce que le Roi adresse aux Français. Enfin le
voilà, et c’est bien lui ! (…).
Lettres de nomination, congé, réquisition de
logement, etc.
joint
plusieurs imprimés : Gazette de France du 24 mars
1815 ; Déclaration du Congrès du 26 avril ; Programme du Banquet qui
doit avoir lieu le 30 juillet 1815 dans le jardin public, au sujet de l’heu-
reux retour des Bourbons en France (2 pp.) ; L’Echo de l’Europe au
Peuple Français (…), (4 pp.) ; Le Cris de l’Honneur adressé à la Garde
impériale par un de ses principaux chefs qui se fera bientôt connaitre (2
pp.) : Explication du nouveau langage employé en France depuis le 21
mars 1815 (2 pp.) ; La Quotidienne (avril 1820).
239 /
[REPUBLIQUE CISALPINE]. 7 documents.
300 / 400 €
Lettre du ministre de la guerre Cisalpin relative à l’établissement com-
mun avec les ingénieurs géographes de la France de la carte du pays
entre l’Adda et l’Adige,
Milan 21 floréal an 10 (11 mai 1802),
4 pp. in-
folio avec grande vignette ; Lettre de l’ambassadeur français à Gênes,
concernant une recommandation pour un négociant génois désirant
servir les intérêts de la France, 29 pluviôse an 3 (17 février 1795) ;
lettres du général italien Palombini, du chef de bataillon Casella, du
chef d’état-major de la Division Maurice Mathieu, sur l’arrivée de
troupes ; joint 2 billets de réquisitions pour l’armée d’Italie (1801).
240 /
[PRISON de la CONCIERGERIE].
L.A.S. de la citoyenne Lebreton à ses parents.
Des prisons de la
Conciergerie du Palais Marchand ce 11 juin 1793 l’an 4 de la Liberté, le
2 de l’Egalité et de la République.
4 pp. in-4, coupée en son milieu et
cousue.
500 / 800 €
Exceptionnel témoignage d’une fille, suspectée, décrétée d’accusa-
tion et enfermée à la Conciergerie sous la Terreur ;
(…) En partant
de Rouen, nous avons eu la douleur de voir nos camarades chargés de fers
jusqu’à Ecouÿ (…). Le lendemain, nous avons reparti pour Magny où notre
arrivée avait formé un rassemblement composé de curieux (…) Nous avons
trouvé un maire excellent républicain (sans être septembriseur) et un officier
municipal qui nous ont très bien reçus et nous avons logés dans le dortoir des
ursulines (…). Jusque là la fortune nous favorisait encore mais en sortant de
St-Denis, la première avenue qui va à Paris, la seconde voiture a cassé (…).
Jusqu’à Paris, ils ont été arrêtés 15 fois par des patrouilles composés de
Garde parisienne et de Sans-culottes ;
Voici le costume de ces messieurs,
dont la plupart sont de très beaux hommes : de grandes culottes de matelot
mais bien plus larges, un gilet et un chapeau de même blanc. Joignez-y une
pique de fer de la longueur de douze pieds et voilà l’homme complet (…).
On nous a conduit à la Mairie (…) nous y avons trouvé au moins 400
hommes de gardes (…) qui se sont joints à notre gendarmerie pour nous
conduire à la Conciergerie. Dans ces endroits, on n’aperçoit point autres
choses que des bayonnettes et des piques (…). On nous a séparé de nos ca-
marades tout de suite et nous avons été enfermés dans un endroit si horrible
qu’il faudrait y venir pour le dépeindre (…). J’y ai trouvé tout ce que la mi-
sère, la débauche et la saison peuvent y amener. Je frémis en y pensant (…).
Cet endroit renferme pour le moins 200 femmes avec lesquelles exceptés 4 ou
5, on ne peut dire un seul mot sans se déshonorer. Il faut souffrir à toute heure
de la nuit des visites de la part des guichetiers, on vous compte, et l’on regarde
avec de la lumière si c’est bien vous (…). Pour récréation, toute la journée