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[DAMIENS].
Pièces originales et procédures du procès, fait à Robert-François Damiens,
tant à la
Prévôté de l’Hôtel, qu’en la Cour de Parlement.
Paris, Pierre-Guillaume Simon, 1757
.
4 volumes in-12, basane fauve, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison fauves, tranches rouges
(reliure de l’ époque).
Édition originale, au format in-12, du recueil des pièces du procès de Damiens.
Joint, en reliure uniforme :
- [GROSLEY (Pierre-Jean)].
Les Iniquités découvertes
ou Recueil des pièces, curieuses & rares qui
ont paru lors du procès de Damiens. Londres, 1760.
Édition originale de ce recueil de 5 pièces sur le procès Damiens.
Trois des pièces reviennent à Pierre-Jean Grosley : “contenant des faits calomnieux ; faux dans leur
substance, dans leur énoncé & dans leurs circonstances ; tendans à émouvoir les esprits ; contraires au
respect du à la Magistrature ; & composez dans le dessein criminel d’altérer la juste confiance qui lui
est duë”, celles-ci furent condamnées au feu.
“Il est a remarquer que la Grande-Chambre a eu plus à cœur de se venger en condamnant les trois
ecrits au feu, que de se purger des accusations graves intantées contre elle par ces ecrits”, lit-on en fin
d’ouvrage.
Reliure modeste. Trou sur le titre des
Iniquités découvertes,
avec perte d’un mot.
800 / 1 200
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[DAMIENS].
Pièces originales et procédures du procès fait à Robert-François Damiens, tant en
la prévôté de l’Hôtel qu’en la Cour de parlement.
Paris, Pierre-Guillaume Simon, 1757.
In-4 sur deux colonnes, veau marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de veau havane, roulette dorée
encadrant les plats
(reliure du début du XIX
e
siècle).
Édition originale au format in-quarto, éditée en même temps que celle en quatre petits volumes in-
douze.
Recueil complet des pièces du procès de Damiens, rassemblées par André Le Breton,
greffier du Parlement.
Il est d’autant plus précieux que les feuillets originaux du registre ont été arrachés par la suite.
Précédé d’une biographie du régicide, il est suivi d’une Table des matières, tirée après coup, et vendue
séparément.
Le 5 janvier 1757, un déséquilibré porta un coup de canif dans le dos du roi. À la Cour, la confession du
monarque qui se croyait à l’article de la mort laissait présager que “le règne des prêtres allait succéder
à celui de la favorite”. On considérait Mme de Pompadour comme le mauvais génie du règne qui
contribuait à isoler le roi de son peuple. Damiens avoua qu’il fallait que le Roi fût touché pour le
rappeler à ses devoirs, afin qu’il se repentît d’une vie déréglée. Le 1
er
février, la favorite reparut à la Cour
plus puissante que jamais. Elle obtint même le renvoi des deux ministres, Machault et d’Argenson,
qui avaient conseillé son départ. Le 28 mars, grand spectacle d’expiation. Après la barbarie des
interrogatoires, Damiens fut soumis aux plus affreuses tortures. On lui versa du plomb fondu sur les
plaies, puis on procéda à l’écartèlement (page 397). Son supplice dura quatre heures.
Les Mémoires de Mme Du Hausset (1985, p. 127), première femme de chambre de la marquise de
Pompadour, rapportent que le Roi restait persuadé que les propos séditieux tenus par les magistrats
chez lesquels avait servi Damiens étaient à l’origine de l’attentat. Peu de temps après son exécution, il
confia à la marquise : “Sans ces conseillers et ces présidents, je n’aurais pas été frappé par ce monsieur
(il appelait toujours ainsi son assassin).
- Ah ! Sire, s’écria Mme de Pompadour.
- Lisez le procès, répondit-il ; ce sont les propos de ces messieurs qu’il nomme, qui ont bouleversé sa tête.”
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