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Un appel à la désertion
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[ANARCHISTES]. Association internationale antimilitariste des
travailleurs.
Conscrits…
Paris, Imprimerie de l’A.I.A.T., 1906.
Affiche imprimée sur papier gris (123,5 x 84 cm), entoilée.
Appel aux conscrits à la désobéissance, à la désertion et à
l’insurrection.
Cet appel, d’une violence inouïe, est signé, pour la branche parisienne,
entre autres par Laurent Tailhade, Urbain Gohier, Gustave Hervé,
Miguel Almereyda, Louis Perceau, Han Ryner, etc…
Ce même texte a été publié simultanément dans diverses villes de
France, dans des formats différents et sur des papiers de couleurs
différentes, avec les signatures des militants régionaux. La plupart des
signataires ont été durement poursuivis.
On joint :
PARAF-JAVAL. [Œuvres diverses]. 6 brochures reliées en un volume
in-12, cartonnage à la Bradel, couvertures conservées. Le recueil
comprend :
Libre Examen
, 1907.-
La Substance universelle
, 1903.-
L’Absurdité de la politique,
1906.-
L’Absurdité de la propriété
, 1906.-
L’Absurdité des soi-disant libres penseurs
, 1908.-
Les Faux Droits de
l’Homme et les vrais
, 1907.
Journaliste et conférencier anarchiste, Paraf-Javal fut une figure
originale et assez controversée du mouvement libertaire.
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[INSURRECTION DU CLOÎTRE SAINT-MERRI, 1832].
Dossier concernant le chef de l’insurrection, Charles Jeanne, dit
Lamy.
A l’occasion des obsèques du général Lamarque, ancien officier de
l’Empire devenu député, l’un des chefs de file des Républicains,
une insurrection populaire eut lieu le 5 janvier 1832 qui devait se
poursuivre le jour suivant : “soixante contre soixante mille”, dit Henri
Heine, alors correspondant à Paris de l’
Allgemeine Zeitung
. L’émeute a
été immortalisée par Victor Hugo dans
Les Misérables.
Eugène Charles Prosper Jeanne dit Lamy était le chef des insurgés du
cloître Saint-Merri. Il fut arrêté et condamné à la déportation. Sans
doute grâce à ses liens avec Monmerqué, qui le protégeait, il demeura
en France. Après avoir refusé la grâce sous condition que lui offrit le
roi Louis-Philippe, il fut transféré au mont Saint-Michel. On perd
ensuite sa trace.
Le dossier comprend :
- 4 lettres autographes signées de Jeanne à son “protecteur” Louis Jean
Nicolas des Rochers de Monmerqué, conseiller à la Cour, datées du
27 décembre 1832 au 16 août 1833, les trois premières envoyées de la
prison de la Conciergerie, la dernière du Mont Saint-Michel.
- la copie manuscrite, de la main de Monmerqué, de l’ordonnance
d’acquittement de Jeanne en date du 30 juillet 1828. Il avait été
accusé de vol.
- la copie de la réponse que Monmerqué fit au prisonnier le 30
décembre 1833, avec cette note autographe du protecteur en tête :
“Copie de ma réponse à Jeanne, remise à son père le 30 décembre
1833.”
Ces documents sur l’histoire de l’insurrection du cloître
Saint-Merri sont d’une grande importance, d’autant qu’ils
paraissent inconnus des spécialistes.
On joint un ensemble de pièces concernant Emile Louis Bergeron,
journaliste républicain qui prit également part à l’insurrection du
cloître Saint-Merri en juin 1832. Dans l’affaire du Coup de Pistolet,
le 19 novembre 1832, il fut accusé d’avoir tiré sur Louis-Philippe.
Il fut acquitté.
Bergeron collaborait à de nombreux journaux de l’époque dont
Le Siècle, Le National, Le Journal du Peuple
et
Le Charivari.
Le dossier comprend :
-
Procès de Bergeron
. 1832. Brochure in-8.
- Directives imprimées, adressées aux curés concernant la célébration
de l’échec de l’attentat d’Alibaud.
- Deux actes d’écrou concernant Bergeron, datés du 13 mai 1838 et
du 1
er
juin 1839.
- Une lettre autographe signée de Bergeron, datée du 15 janvier 1841
et adressée à monsieur Vigouroux où il est question de Louis Blanc.
- Une lettre autographe signée de Bergeron, non datée (fin 1841,
début 1842) et adressée à Charles Desnoyers.
- Deux coupures de presse concernant Bergeron. 1883.
- Une courte biographie manuscrite de l’époque.
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