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MERRILL Stuart.
Manuscrit autographe signé,
Le Silence d’Amor
 ; 30 pages in-fol.
Manuscrit inédit de poèmes en prose traduits de l’anglais.
Fiona Mac Leod était le pseudonyme féminin, caché de son vivant, de
l’écrivain écossais William Sharp (1855-1905). Dans une note, Stuart Merrill
précise : « Cette série de poèmes en prose de Mlle Fiona Mac Leod a été publiée
en 1896 à la fin du volume de vers
From the Hills of Dream
(Edinbourg, Patrick
Geddes ans Colleagues), dont une seconde édition, revue et augmentée, a paru
en 1901 chez Thomas B. Mosher, à Portland, Maine, États-Unis. Ce dernier
a publié, en 1902, une édition à part des poèmes en prose sous le titre :
The
Silence of Amor
. C’est d’après cette édition définitive que la traduction actuelle
a été faite ». Selon Marjorie Louise Henry, qui cite quatre brefs poèmes dans sa
thèse sur Stuart Merrill, « le parfum très délicat de cette poésie faite d’essences
subtiles se retrouve intact dans la traduction ».
Le manuscrit comprend 29 poèmes en prose, précédés d’un
Prélude
 :
Le
Ténébreux Pays des bois
,
Le Merle blanc
,
Hy Brasil
,
Étoiles tournoyantes
,
Au
lever de la Lune
,
Nocturne
,
Lances d’or
,
L’Engoulevent
,
Les Eaux étoilées
,
Évohé !
,
Gris et rose
,
Midi
,
Quand Dalua était un Prince de ce monde
,
Les Immortels
,
Le Tisserand de l’Espoir
,
Les Marées d’or
,
Les Étoiles du crépuscule
,
Le Joueur
de pipeau
,
Les Abeilles sauvages
,
Orchil
,
Fuit ilium
,
La Conque marine
,
Les
Montagnes du Rêve
,
Les Deux Éternités
,
La Procession blanche
,
Des fleurs et
du vent
,
Le Carillon des heures
,
Le Livre enchanté
,
Le Dernier Enchantement
.
Citons ce dernier poème : « À travers les bleues profondeurs de midi j’entendis
le coucou qui faisait, à longs intervalles, tinter son glas du haut des célestes
beffrois bâtis de soleil et de brume. Et maintenant, à travers les bleues
profondeurs de la nuit, du haut des célestes beffrois bâtis d’ombre et d’étoiles,
j’entends, à longs intervalles, le tintement d’un glas ».
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MERRILL Stuart.
Manuscrit autographe,
À Nos Dames de la Mort
par James
Thomson
 ; 10 pages in-fol. (le 1
er
feuillet un peu sali et effrangé).
Manuscrit inédit d’un poème traduit de l’anglais.
Selon Marjorie Louise Henry, qui en cite trois strophes dans sa thèse sur Stuart
Merrill, ce poème de James Thomson « ne perd presque rien de sa beauté originelle
en passant d’une langue à l’autre. Émotion, musique, force de la pensée : presque rien
ne s’évapore dans la métamorphose que le poète fait subir au poème ». Dans une note
liminaire, Stuart Merrill précise : « Né en 1834, mort en 1882, James Thomson,
méconnu en Angleterre, ailleurs inconnu, mérite cependant, par sa ténébreuse
épopée,
La Cité d’affreuse Nuit
, dont une traduction par moi paraître bientôt, une
place altière parmi les poètes du Désespoir. La pièce traduite ici date de 1861 ; elle
n’est donc qu’un génial prélude à
La Cité d’affreuse Nuit
, dont les strophes dantesques
furent composées, dans la misère et le deuil, de 1870 à 1874 ». Le manuscrit
comprend 27 strophes (manquent les 5 dernières) ; nous citons la première :
« Las d’errer par le désert de cette Vie,
Las d’espérer des espoirs à jamais vains,
Las de lutter dans la toute stérile lutte,
Las d’une pensée qui n’éclaircit rien,
Je ferme les yeux et j’apaise mon souffle haletant,
Et je te prie, ô Mort à jamais calme,
De venir apaiser mon amère douleur »…
On joint l’exemplaire personnel de Stuart Merrill de
The City of Dreadful
Night and other poems
de James Thomson (London, Reeves and Turner, 1888 ;
in-12, cart. percaline), portant sa signature et la date « Newport, July 1888 »,
avec 21 ff. autographes intercalés (bords un peu effrangés), brouillons de
travail de sa traduction restée inédite du livre de Thomson.
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