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MACHIAVEL (Nicolas).
Histoire de Florence
.
Paris : Daniel Guillemot, 1615.
In-8, (12 ff.), 292 ff. mal foliotés 294, (10 ff.). Vélin ivoire à
recouvrement, dos lisse (
plats de l’ époque, dos moderne
).
Seconde édition de la première traduction française donnée par Yves
de Brinon de l’
Histoire de Florence
de Nicolas Machiavel (1469-1527).
La première parut chez Borel et La Noue en 1577.
Cette
Histoire
constitue la dernière grande œuvre historico-politique
de Machiavel. Il s’agissait d’une commande passée en 1520 par
l’Académie florentine qui était présidée à l’époque par Jules de
Médicis. L’originale italienne parut en 1532, après la mort de l’auteur.
Loin d’être une simple chronique, ce texte était pour Machiavel un
moyen d’exposer ses idées contre le régime médicéen.
Dos refait. Travaux de vers aux deux premiers feuillets, sans atteinte
au texte.
Provenance
: G. Laine, Rothomag, avec ex-libris (XX
e
siècle).
300 / 400
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CHIFFLET (Jean-Jacques).
Vesontio civitas imperialis libera,
sequanorum metropolis
.
Lyon : Claude Cayne, 1618.
2 parties en un volume in-4, frontispice, (15 ff.), 264 pp., (4 ff.), 3
planches ; 328 pp., (8 ff. dernier blanc). Veau fauve, dos à nerfs orné,
roulette dorée intérieure, tranches rouges (
reliure du XVIII
e
siècle
).
Édition originale.
Jean-Jacques Chifflet (1588-1660) était médecin, diplomate,
historien et botaniste, originaire de Besançon. Il donna avec cet
ouvrage l’un des premiers livres historiques et littéraires consacrés
à cette ville, fruit de 6 années de travail et de recherche, devenu
aujourd’hui une référence. L’ouvrage est divisé en deux parties, la
première consacrée à l’histoire profane et la seconde à l’histoire
religieuse. Aux considérations historiques, sont jointes des citations
littéraires de poètes latins anciens et modernes, comme Virgile,
Juvénal, Ovide, Martial, Horace, Lucain, Ausone, Gunther de Pairis,
Godefroi de Viterbe, Humbert de Montmoret, Blaise Jacquot, etc.
La seconde partie contient notamment une histoire des archevêques.
L’édition est illustrée d’un frontispice aux armes de Besançon, gravé
par Pierre de Loisy, de 30 figures gravées sur cuivre dans le texte, et de
3 planches dépliantes : la première représentant une carte de la ville
dessinée par Jean Maublanc et gravée par Nicolas Spirinx - les deux
autres, datées de 1614, figurant la Porte noire.
Manques aux coiffes, épidermures sur les plats, fentes aux mors.
Carte renforcée et présentant de très petits manques. De légères
mouillures claires. Les parties intimes des personnages figurant sur
les deux planches de la porte noire, ont été recouvertes à l’encre à
l’époque.
Provenance
: Languet de Sivry, avec sa signature sur le titre et le
frontispice.
600 / 800
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FUZY (Antoine).
Le Franc-archer de la vraye Eglise
[protestante],
contre les abus et enormités de la fausse [romaine].
S.l. :
Aux despens de l’Autheur, 1619
.
In-8, (2 ff.), 932 pp. mal chiffrées 392. Vélin rigide à recouvrement,
dos lisse (
reliure de l’ époque
).
Édition originale de ce texte rare composé par le controversiste
Antoine Fuzy (1565-1635).
Ce dernier était un ancien jésuite, devenu pasteur protestant. Il
propose ici une œuvre de transfuge, véritable pamphlet contre
l’Église catholique qu’il venait de quitter, rédigé dans un langage cru
et populaire : “Le Pape, les Cardinaux qui representent Christ & son
Senat Apostolique, & qui disent avoir succedé au pouvoir & à l’office
d’iceux font un Evangile musqué, de velours, montés à l’imperiale,
ils portent une croix de satin, sucrine, friande, lascive : ils devroient
rompre la chair avec l’esprit, & ils avachissent & rompent l’esprit
de Dieu avec leurs charnalités. Ceux qui ne les approuvent, & ne
les adorent sont heretiques” (pp. 5 et 6). En-tête de sa longue épître
apologétique adressée à Jacques Ier d’Angleterre, l’auteur ajoute :
“Remonstrance apologetique sur les enormités & abus demesurés,
attentats, & inhumanités du chef de la fausse & de ses suppots,
contre les vrays & légitimes enfans de la vraye” (p. 11).
Exemplaire provenant de la Bibliothèque de Colbert, avec la
mention “Bibliotheca Colbertina” sur le titre (
Bibliothecæ Colbertinæ,
pars tertia,
1728, n° 13191).
Bon exemplaire en reliure de l’époque. Galeries de vers dans la marge
inférieure de plusieurs feuillets, sans atteinte au texte. Rousseurs
éparses.
300 / 400
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