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Origine : le calendrier incorpore de nombreux saints locaux et la commémoration d’événements de l’histoire de Paris
comme la translation de saint Magloire le 15 Novembre, celle de saint Mâlo le 15 novembre, celle de Thomas Becket
le 7 juillet, de saint Fiacre le 30 août, la réception de la Sainte couronne d’épines le 11 août 1239, le miracle de sainte
Geneviève des Ardents, en 1130. Ces éléments laisseraient penser à une origine parisienne de ce livre d’heures, mais
selon François Avril son origine serait plutôt provinciale, du Centre ou du Midi de la France.
Date : le calendrier complet nous donne aux bonnes dates tous les événements du tableau chronologique des fêtes pari-
siennes établi par Mlle Alice Drouin en 1933, jusqu’à la date du 25 novembre 1368 où il a été décidé à Paris d’hono-
rer sainte Catherine d’une double fête. Mais nous ne voyons pas la célébration de la fête de la Présentation arrêtée le
21 novembre 1374, et celle de la Visitation arrêtée le 2 juillet en 1389 ? Si nous considérons l’exactitude de ce tableau
qui a permis au chanoine Leroquais de dater de nombreux psautiers livres d’heures, bréviaires, nous pouvons en
conclure que ce manuscrit est postérieur à 1368 , mais antérieur à 1374. Mais un doute subsiste, car les dates de com-
mémoration de la Présentation et de la Visitation arrêtées après 1368 ont pu, comme dans certains psautiers et bré-
viaires de la fin du XIV
e
siècle, être oubliées ou ignorées. Et, compte tenu de l’écriture gothique utilisée, de la
décoration stylisée de certaines initiales, de la technique des tranchefiles, François Avril pense malgré l’absence de ces
fêtes, que ce manuscrit est de la première partie du XV
e
siècle et non de la fin du XIV
e
siècle.
Détail historique : au feuillet 131r°, à la fin d’une oraison sur le pardon, une curieuse remarque en langue française est
portée, en plus petits caractères soulignés. Elle fait référence au pardon accordé par le pape Boniface VIII à la personne
du roi Philipe le Bel qui avait détruit par le feu sa bulle de 1302 où il se plaignait de l’emprisonnement de Bernard de
Sassier, premier évêque de Pamiers.
Manque un feuillet (f. 15
3
) sur les 134 de ce manuscrit. Mais il semble avoir été beaucoup utilisé et quelques feuillets
ont en conséquence quelque peu jauni par l’usage. Des taches marginales affectent les quatre premiers feuillets, et
quelques lettres ont été effacées par le frottement des doigts sur le bas du f. 71r°. Ce livre d’heures demeure en bon
état compte tenu de son ancienneté et de son usage quotidien.
Bibliographie : Leroquais,
Les bréviaires manuscrits des bibliothèques de France
, 1934. — Leroquais,
Les psautiers
manuscrits latins des bibliothèques publiques de France,
1940-1941.
76 MANUSCRIT. — HEURES À L’USAGE DE L’ÉGLISE D’ANGERS. Angers, c. 1470. Manuscrit de 80 x
110 mm, maroquin grenat à recouvrement, filet et encadrement de deux filets à froid, petits fleurons dorés aux
angles et en écoinçon, dos lisse orné de même (
Reliure du XIX
e
siècle
).
1 500 / 2 000
Description : manuscrit de 172 feuillets de 18 lignes par page (à l’exception du calendrier et les fins de chapitres), par-
tiellement réglé à l’encre rousse ; écriture en cursive bâtarde arrondie à la manière angevine ; sur les premiers feuillets
une écriture cursive plus tardive (XV
e
ou XVI
e
siècle) ; ratures portées à l’encre au f. 51v°.
Texte : relié dans le désordre au XIX
e
siècle, en latin et quelques prières en français au milieu du texte ; les psaumes
sont entrecoupés d’invitatoires, d’hymnes, d’antiennes, de capitules et d’oraisons.
Décoration : la décoration est typiquement angevine et repose essentiellement sur les initiales dessinées à l’or sur des
fonds rouges et bleus.
Origine : le calendrier comprend 155 fêtes dont 45 sont marquées en rouge, soulignant leur importance. Ces dernières
font presque toute partie des 56 fêtes du sanctoral repris dans ce calendrier. Nous notons de nombreux saints francis-
cains, Memertis (mai), Maurelii (septembre), Macuti (novembre) etc. ce qui confirme son origine angevine.
Manquent au moins 10 feuillets sur les 172 de ce manuscrit comportant les peintures, ce qui rend son identification
difficile. Mais il semble avoir été largement utilisé. Des taches marginales affectent quelques feuillets, et des lettres sur
fond bleu ont été effacées par l’humidité.
Provenance : inscription manuscrite indiquant Perrine Languille de la paroisse Saint-Étienne, puis Jacques Serant, suivi
de l’inscription :
je suys à Pierre Norman
.
Bibliographie : Leroquais,
Les bréviaires manuscrits des bibliothèques de France
, 1934. — Leroquais,
Les psautiers
manuscrits latins des bibliothèques publiques de France
, 1940-1941. — Pellechet,
Les livres d’heures
. — C. de Hamel,
Manuscrits enluminés.
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