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
.
Dominique-Vivant DENON
(1747-1825) écrivain et directeur des musées. L.A.S., [1820], au comte
de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 2 pages et demie in-8.
 ⁄ 
S
UR UN PROJET DE VASE POUR
D
AVID
D
UNDAS
[voir n° 136]. « Il y a des choses qu’on ne peut pas payer, il y a des gens qui ne
veulent pas l’être, pour ne pas troubler la jouissance des bienfaiteurs et soulager la reconnoissance des obligés », le comte a trouvé
la bonne idée, mais surabonde « en expression de reconnaissance » ; pour le « vieux routier » de Denon, « en matière
d’inscription […] il n’y a qu’un mot qui serve ». Il propose donc : « D’un côté du vase une figure de femme ouvrant le bras,
tendant les mains, au pied de la figure le bâton d’Esculape, au bas pour toute inscription
hospitalité
. De l’autre côté du vase une
autre figure de femme appuyant ses deux mains sur son cœur comme pour en concentrer les affections, à ses pieds le serpent de
la Déesse Higie et pour inscription
Reconnaissance
. Sur un troisième côté du vase seulement ciselé sur une partie lisse le cercle em-
blème de l’Eternité et au-dedans
A Sir David les Princesses de Poix de Chalais
&c &c ». Il ajoute en post-scriptum :
« Guérissons nous bien vite pour jouir bientôt de la vie qui est déjà si courte ».

.
Henri-Évrard, marquis de DREUX-BRÉZÉ
(1766-1829) Grand Maître des Cérémonies. 9 L.S. ou P.S.,
Paris 1815-1822, au comte, puis marquis de L
ALLY
-T
OLENDAL
, ministre d’État, et une L.A.S. (minute)
de réponse ; 11 pages in-fol. ou in-4 dont une impr.
 ⁄ 
Invitations ou convocations à se rendre à des séances d’ouverture de la Chambre des Députés auxquelles assistera le Roi ; à être
du cortège du Roi et « l’accompagner dans l’un de ses carosses » à la messe du Saint-Esprit à Notre-Dame (1818) ; à assister au
baptême du duc de B
ORDEAUX
où il prendra place sur les bancs destinés aux ministres d’État (1821)… Lally exprime sa
reconnaissance « pour la faveur que S.M. a daigné lui accorder, en le nommant un des témoins pour être présent aux couches de
S.A.R. Madame la Duchesse d’O
RLÉANS
» (1821).

.
Mathieu, comte DUMAS
(1753-1837) général et homme politique. M
ANUSCRIT
autographe, [1830 ?] ;
3 pages in-4.
 ⁄ 
R
APPORT SUR LA
G
ARDE
. Il rappelle les débuts de la vieille Garde, « véritable élite » à l’époque de la paix de
Lunéville, « époque où la France eut le plus de soldats aguerris »… L’Empereur, « pour que les coups décisifs ne fussent frappés
que là seulement où il se trouverait en personne, dédoubla les régimens de la Garde et la porta à 10,000 hommes. C’est la force
qu’elle avait à Austerlitz ; ce fut le
maximum
»… Dumas évoque les mutations subies au fil des ans et démontre l’impossibilité de
former pareille armée privilégiée dans l’état actuel des corps de la ligne, « pâles ombres de ce qu’ils étaient avant le
licentiement […]. Ce luxe militaire n’est pas raisonable. Il faut en tout et principalement dans les institutions militaires assurer
le nécessaire avant de songer à s’accorder des superfluités. – Quand les compagnies de grenadiers seront repeuplées, quand le vieil
esprit y aura été rétabli par les actions par les glorieux souvenirs, quand on aura relevé ces remparts vivants, alors on pourra
former cette belle réserve ; encore faudra-t-il le faire avec parcimonie, car il vaut mieux avoir une armée sans élite privilégiée, qu’une
telle élite sans armée »…

.
David DUNDAS
(1749-1826) chirurgien,
sergeant-surgeon
de George III. 2 L.A.S. au marquis de
L
ALLY
-T
OLENDAL
(en anglais), et 12 lettres ou pièces le concernant, 1819-1821 ; 6 pages in-4 ou in-fol.,
24 pages in-4 ou in-fol. et un cahier de 11 pages in-fol.
 ⁄ 
À
PROPOS D
UN VASE DE VERMEIL D
’O
DIOT OFFERT EN RECONNAISSANCE PAR D
ANCIENS ÉMIGRÉS FRANÇAIS À L
ÉMINENT
CHIRURGIEN BRITANNIQUE
. [Cette belle œuvre d’orfèvrerie fut vendue à New-York, chez Christie’s, le 19 octobre 2004, pour
109.940 $.]
Richmond 9 septembre 1819
. Le portrait gravé de son vieil et estimable ami fait espérer à Dundas que Lally vivra assez
longtemps pour voir se réaliser son espoir d’un gouvernement monarchique et représentatif, avec une bonne part de liberté
raisonnable et durable…
Richmond 14 janvier 1821
. Dundas remercie tous ses amis bienveillants : son seul regret est que le peu
d’attention qu’il ait pu leur prêter fût si peu en rapport avec leurs mérites. Il s’est souvent rappelé le courage et la résignation, mêlés
à la gaieté dont ils ont fait preuve… « Ma postérité, quand ils liront les noms distingués gravés sur cette monument
durable de leur amitié, seront orgueilleux que leur père a possédé l’estime de tant de personnes illustres »… – Dans un
post-scriptum écrit sur un feuillet séparé, il partage l’opinion de Lally sur la famille d’O
RLÉANS
: aimable, excellente, princière,
vraiment adorable et vertueuse…
21 août [1820]
. Le chevalier de T
HUISY
fait le compte des souscriptions recueillies…
[Novembre 1820]
. Manuscrits
autographes de L
ALLY
-T
OLENDAL
: «
Souscription pour le vase destiné à Sir David Dundas baronet
» : liste des souscripteurs
(princesses de Poix, d’Hénin, de Chalais, marquises de Thuisy, de Sommery, de Montagu, duc de Grammont, marquis de Lally,
de La Tour du Pin, de Chabannes, de Suffren) avec le montant, et comptes ; «
Sujet
» : Sir David Dundas n’a cessé de répandre
aux émigrés français « les soins de l’hospitalité la plus généreuse et la plus délicate, leur apportant jour et nuit non seulement tous
les secours de sa profession et de ses lumières sans aucune rétribution, mais tous les remèdes », etc. ; «
Description du vase
» :
description détaillée de ce chef-d’œuvre d’O
DIOT
, orné d’emblèmes de l’hospitalité, de la médecine et de la Grande-Bretagne, d’ins-
criptions, et des noms des donateurs… ; plus la copie d’un article du 5 décembre 1820 sur ce vase visible chez Odiot.
[19 dé-
cembre 1820]
. Brouillon de la lettre de Lally présentant à Dundas ce projet collectif consacré « à votre vertu personnelle & aux
vertus publiques de votre pays »… Plus des copies et minutes de lettres (1820-1821) : Lally à Decazes, ambassadeur à Londres,
exposant le projet (6 septembre) ; réponse de Decazes (24 novembre) ; lettre de Decazes relatant la fête de la remise
du vase (9 janvier 1821) ; et un cahier,
Actes de la reconnaissance française qui vient de se manifester envers une hospi-
talité généreuse…
, belle copie des textes de Lally-Tolendal sur le vase, et des lettres.