Page 116 - cat-vent_drouot18-12-2012

Version HTML de base



.
François GUIZOT
(1787-1874) homme politique et historien. 7 L.A.S., 1812-1816 et s.d.,
à Trophime-Gérard de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 20 pages in-4 ou in-8, 3 adresses.
 ⁄ 
Jeudi 19 [1812]
, priant Lally de soutenir près de F
ONTANES
sa candidature à la succession de
Pierre-Charles L
EVESQUE
, professeur d’histoire à l’École Normale, et lui envoyant le texte d’une amusante chan-
son…
12 novembre 1816
, demandant copie du projet d’adresse…
13 novembre 1816
, longue lettre examinant divers
aspects de la responsabilité ministérielle, en vue d’une loi : la responsabilité des ministres par rapport aux
institutions (notamment le Roi et la Charte) ; le risque de voir multiplier les accusations, ou éluder toute
responsabilité ; le fait que la trahison et la concussion soient constituées par l’intention ; le choix d’un tribunal, etc.
28 novembre 1816
, autre longue lettre poursuivant le débat : « Puisqu’on persiste à vouloir faire une loi sur la
responsabilité des ministres, puisqu’on croit qu’il est possible de déterminer par une loi tous les cas dans lesquels la
responsabilité pourra donner lieu à une accusation, il ne me reste plus qu’à entrer dans le plan que vous avez adopté
[…] Je vous avoue que je suis entièrement convaincu que cette loi sera parfaitement illusoire, qu’elle n’épargnera aux
ministres aucune accusation, qu’elle embarrassera souvent la Cour des Pairs sans la diriger jamais »… Suit un exa-
men des trois chefs principaux de la responsabilité : la fortune publique, la liberté publique, la sûreté publique…
1
er
février
, invitation avec ses amis S
UARD
et B
ARANTE
25 février
(en-tête
Ministère de l’Intérieur
), à propos d’une
demande de croix.
Dimanche matin
, éloge du buste de Lally père sculpté par M. T
ACKSI

.
HENRI, Prince de PRUSSE
(1726-1802) fils de Frédéric-Guillaume I
er
et frère de Frédéric II le Grand,
il fut l’un des plus grands généraux de son temps. L.A.S., Rheinsberg 8 septembre 1795,
[à Trophime-Gérard de L
ALLY
-T
OLENDAL
] ; 3 pages et quart in-4 (petites fentes aux plis, un bord un peu
effrangé).
 ⁄ .
B
ELLE LETTRE SUR
L
OUIS
XVI
ET SUR
L
A
F
AYETTE
, après la publication du
Mémoire de Lally-Tolendal au roi de Prusse,
pour réclamer la liberté de La Fayette, suivi d’une lettre de Lally-Tolendal à Louis XVI
.
« Celui qui emploia sa jeunesse à rehabiliter la mémoire de son père, qui joint les graces de l’esprit au tallent de
l’orrateur, ne pouvait qu’interesser, […] à cette epoque heureuse ou je vous vis à Paris personne pouvoit jamais croire
que votre plume etoit reservé à la defense de l’infortuné Louis XVI, de ce Roi lequel, si on avoit expulsé tout les Roi
de la tere, était le seul qui meritoit une Couronne. Tout ce qu’il a voulu faire pour le bonheur de ces peuple depuis
le moment qu’il est monté sur le throne, a été déjoué d’abord par ces entour, ensuite par des factieux, ces amis lui
reprochent de la foiblesse, ces ennemis de la tirannie et du despotisme ; les accusations de ces ennemi sont atroce et
ne meritent plus aucune attention, mais etoit-il faible, oui il l’etoit pour ceux qui l’entouroit, pour ces sujet, il n’a
pris aucune mesure rigoureuse, il ne voyoit en lui que l’homme, et son cœur respectoit le sang humain qui
auroit couler pour lui, mais s’agissoit il de sa personne, d’un danger à lui personnel, il se montroit avec calme et
courage, sa mort prouve infiniment combien il etoit au dessus des terreurs et des angoise qui accompagnent
souvent la mort ; ce carractere, peut etre unique, qui montre un sentiment, dont je ne puis me rapeller aucun
exemple, rend la mémoire de Louis XVI chere a mon cœur. Mon esprit en est souvent occupé », et il loue
l’excellent plaidoyer de celui qui, après avoir servi les mânes de son père, après avoir plaidé pour « sauver du glaive
le mellieur des Roi », écrit en faveur de L
A
F
AYETTE
. Si le prince avait le moindre pouvoir, et si sa voix n’était
étouffée depuis des années, « jamais M
r
de La Fayette n’auroit eprouvé pas mesme le moindre des maux qui lui sont
arrives en Prusse. J’avoue que dans ce bouleversement ou se trouve ces tems l’Europe, dans ce cahos de vollontes dont
l’accord ne pourra jamais etre parfait, dans ce combat de l’ambition, de l’orgueuil, et de l’interet, je me trouve
heureux de n’avoir aucune part »… Il n’en était pas ainsi il y a deux ans, quand l’esprit pouvait former des espérances
et combiner des projets, croire en l’heureuse issue d’un plan bien formé, mais depuis, les ambitions, l’égoïsme et la
vengeance se sont montrés en sens contraire. « J’ai prevu tout les malheurs de Louis XVI, et je prevois des maux à
l’infini qui desoleront encore longtems le monde, votre pauvre ami victime du Conseil de Coblentz, devroit si l’equité
a encore quelque droit, se retrouver en liberté ». Il donne au porteur de la lettre quelques conseils, sans en garantir
le succès, et sollicite de Lally un récit de sa captivité enrichi « de toute les anecdote qui vous sont connu et qui ont
un raport direct avec le malheureux Louis XVI »…

.
Alexandre von HUMBOLDT
(1769-1859) voyageur et naturaliste. L.A.S., ce vendredi [1825], au marquis
de L
ALLY
-T
OLENDAL
; sur 1 page in-4.
 ⁄ 
« Le bonheur d’être honoré d’une lettre de Monsieur le Marquis de Lally-Tolendal, de la personne dont dès ma
jeunesse, j’ai le plus admiré le talent et le grand caractère, peut seul ajouter au plaisir de coopérer à un acte de
bienfaisance sous vos auspices. Daignez agréer
ma pauvre obole
»…O
N JOINT
la minute autogr. de la lettre
de L
ALLY
-T
OLENDAL
à laquelle répond Humboldt, 22 septembre 1825.