Page 126 - cat-vent_drouot18-12-2012

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
le chevalier de Panat, l’abbé de Montesquiou, etc. ; il critique M
ONTGAILLARD
et ses attaques contre les
Monarchiens. « Depuis trois ans
je ne suis plus à moi
, mais je suis toujours à vous, et je serai vôtre tant que je serai
quelque chose »… –
2 septembre
: voyage et séjour à Cossey chez Lady J
ERNINGHAM
près de Norwich ; émotion
devant un portrait de Marie-Antoinette ; il travaille à son livre sur S
TAFFORD
… – « Vous me dites […] que
nos amies
ont été insultées de mille manières en prison
. Je n’en savais qu’une en prison. Notre chère Mad
e
de P[oix] y
était-elle donc aussi ? […] Voilà l’Ecluse pris en Hollande, S
t
Sebastien, Tolosa, Fontarabie en Espagne.
Le gouvernement de cette dernière contrée fait pitié par sa stupidité !
N’ayez pas peur : les troupes qui étaient dans Fon-
tarabie étaient une canaille indisciplinée
. […] La lettre de M. du P. [M
ALLET DU
P
AN
] n’est-elle pas pleine de
chimères ? Eh ! Qui donc ne se prosternerait pas devant l’homme qui pourrait conduire et terminer un pareil
accommodement ? Les princes seraient-ils assez ennemis d’eux-mêmes pour s’y refuser ? »…
9-10 septembre
, séjour
à Holkham chez le comte de L
EICESTER
: description du luxueux palais ; évocation de « la lutte de T
ALLIEN
et de Bar-
rère » à la Convention ; il voudrait avoir des nouvelles de sa fille, pour la faire venir en Angleterre…
Richmond 28-
29 mai 1798
, longue lettre tendre lors d’un séjour de la princesse dans le Holstein. « Nous bombardons
maintenant le Havre après avoir fait sauter Ostende. Nous allons, dit-on, frapper un plus grand coup encore dans
la Méditerranée »… Duel de P
ITT
avec Tierney… Il souhaite faire retirer sa bibliothèque des Récollets de
Saint-Germain-en-Laye, en particulier ses manuscrits relatifs à son père, sa collection de pièces relatives aux
parlements, sa collection de procès fameux, celle relative à l’Inde, etc., au besoin par « une vente simulée » ; il
voudrait aussi récupérer le plan de son château par S
OUFFLOT
, et « ma généalogie roulée dans une boîte de fer blanc »,
cachée chez un serrurier…
Londres 15 août 1798
,
MonTestament
: risquant de courir un grand danger, « je déclare
que je suis né, que j’ai vécu et que je mourrai dans le sein de l’Église catholique apostolique et romaine. Je laisse tout
ce que j’ai et tout ce que j’ai droit à avoir, dans quelque pays et à quelque titre que ce soit, à l’amie
tendre et sublime dont l’amitié a fait ma consolation et dont les vertus ont fait ma force depuis près de douze ans.
Je lui laisse surtout ma fille unique, cette chère Eliza maintenant élevée en France. […] Cette amie tendre et sublime
à qui je lègue tout ce que je laisserai de moi, mes biens, c’est-à-dire
mes droits, ma mémoire, mes papiers, ma fille, c’est
Madame la Princesse d’Hénin née Monconseil
»…
[Octobre 1799]
, succès de la lecture de sa tragédie
Le Comte de
Stafford
Londres 30 décembre 1799
, sur sa décision de proposer à sa femme « un acte de séparation à l’amiable » et
de faire reconnaître Eliza comme sa «
fille unique
»…
Cossey 10 novembre 1800
, envoi d’un poème amoureux : « Belle
et sensible ! »…
1
er
janvier
1801
: « Moi trouver jamais
un terrain ferme
partout où vous ne serez pas ! Moi m’ac-
coutumer à l’isolement ! à d’autres habitudes ! à d’autres sentimens ! Moi avoir un sentiment, quel qu’il soit, qui ne
procède pas de celui que je vous ai voué, […] qui puisse m’être sacré autrement qu’en proportion de ce qu’il vous
sera doux ! à vous et à vous seule appartient l’entraînement, le charme, l’identité »… Il parle de sa fille Éliza chez Mme
C
AMPAN
: « la pureté, le mérite, les talens, le bonheur de mon enfant dépendent peut-être d’une année passée dans
ce sanctuaire de tout ce qui est bon, tendre, utile courageux »…
29 [avril]
. Il est déterminé à
demander immédiatement la permission dont il a besoin [pour rentrer en France], « aussitôt que ce ministère sera
fixé n’importe entre les mains de qui. Je manque toutes les occasions solemnelles de l’existence de ma fille. C’en est
une que la sortie d’une maison d’éducation, et la première entrée dans le monde » ; arrangements pour la sortie de
sa fille de chez Mme Campan et son départ pour le château du Bouilh (chez les La Tour du Pin)…
Londres 12 octobre
. Il vogue à pleines voiles sur les mers ecclésiastiques, « choyé par les évêques démissionnaires, par
tout le clergé du second ordre qui, à très peu d’exceptions près, est pour le Pape, et enfin par la majorité de ce qui
reste ici de Français. […] L’évêque d’Arras [Louis-Hilaire de C
ONZIÉ
] a été fou. Il a dit mot à mot qu’
à présent on
avait plus d’espérance que jamais, et que le Roi, aussitôt qu’il allait être rentré, balayerait devant lui toute cette souillure
d’Eglise
. Il a dit chez lui plus cavalièrement que
le Roi donnerait
[…]
du pied au cul à l’Eglise et au Pape
. Il est vrai
qu’on a su que précédemment, à table chez Monsieur, devant les gens, il avait dit en parlant du Pape […]
Si ce gredin là venait prêcher une pareille doctrine dans mon diocèse je le ferais fuziller
»…
21 octobre
. Il compte sur la
paix pour « déconcerter les manœuvres de tous les ouvriers d’iniquité » ; son cousin Thomas L
ALLY
lui a fait savoir
qu’il mettrait son capital à sa disposition…
Londres 5 novembre
, explications de la procédure qu’il suivra pour
obtenir l’autorisation à rentrer…
Londres 9 février
1802
. Pourparlers pour la vente de sa maison ; son
« cruel procès » contre sa femme qui promène « cette petite créature, à qui l’on ose faire porter mon nom. Pauvre
chère Eliza ! quel supplice d’avoir à lui parler d’une telle mère ! et méritais-je grand Dieu ! une telle femme ? »…On
l’appelle maintenant «
l’Évêque du dehors
»… Il évoque le « Maître de La Grange » [L
A
F
AYETTE
]… « ce qui est sûr,
c’est que je ne suis ni froid dans aucun de mes sentimens, ni hypocrite dans aucune de mes Défenses »…
Remarques sur un article de la
Gazette de France
sur lui-même et son père, dont il rappelle les succès militaires :
« c’était quelque chose d’assez brillant que de garder Pondichéri pendant un investissement de 9 mois, et un blocus
étroit de quatre, et de le rendre après y avoir mangé le dernier rat, n’ayant plus pour armée qu’une garnison de 720
hommes contre une armée de terre de 14,500 anglais & sans un seul bateau contre 14 vaisseaux de ligne et deux fré-
gates »…
5 mars
, évoquant leurs premiers entretiens dans les jardins de Passy : « la religion filiale a été un des