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
« Consultation » concernant le bannissement de James Lally, pour haute trahison contre le roi William et la reine Mary
en février 1688, et la vente à vil prix de ses terres en Irlande (1776). Passeport délivré par le bailli de Lausanne pour se ren-
dre en Allemagne et en Angleterre (20 septembre 1791). Extrait d’une supplique de Lally à G
EORGE
III, en vue de
devenir « le sujet de deux souverains » (30 mars 1792) ; minute de Lally transmettant son mémoire, et l.a.s. du
home
secretary
Henry D
UNDAS
à Lally, avec note de Lally relatant la suite donnée à sa pétition (30 mars 1792). Bordereau de ré-
clamation de ses biens en France en tant que sujet britannique (novembre 1792). «
Mémoire pour M. le comte de Lally Tol-
lendal
», destiné à Lord L
OUGHBOROUGH
, chancelier de la Grande Bretagne, 25 février 1793 (minute avec
d’importantes additions et corrections), réclamant des propriétés en Irlande « confisquées illégalement sur son grand oncle
et sur son aÿeul » ; selon une note de Lally, ce mémoire fut traduit par Sylvester Douglas (parlementaire et
chief secretary
for Ireland
). Longue supplique à G
EORGE
III (minute autographe), réclamant ses biens ou une pension correspondant à la
confiscation. Correspondance de Lally au Lord Chancelier (novembre 1793, détails de sa situation et demande de
protection). Copie de brevet de pension pour Lally-Tolendal sur la liste civile du royaume (mars 1794). Notes et brouillons
de Lally sur ses biens confisqués en Irlande. Copies autographes : lettre de Lord Hawkesbury pour sonder Talleyrand au
sujet des biens de Lally (juin 1802), arrêté préfectoral de levée de séquestre sur ses biens (août 1802), autorisation de
résidence à Saint-André de Cubzac (juin 1803). Certificats de vie (1805-1806). « Note confidentielle » en partie autographe
de Lally, à mettre sous les yeux de son « illustre ami » le duc d’Orléans, relative à sa « double allégeance » à la France et l’Ir-
lande (vers 1823), avec détail des décorations accordées par les deux nations.
Lettres par le maréchal Alexandre B
ERTHIER
(à Lafayette), Sylvester D
OUGLAS
, James T
ALBOT
, Lord W
HITWORTH
Imprimés :
Provisions de Grand Bailly d’épée d’Étampes pour M. Trophime Gérard comte de Lally-Tolendal
(1789).
Papers
relating to the claimes of Trophimus-Gerrard de Lally-Tollendal. Papiers relatifs aux reclamations de Trophime-Gérard de
Lally-Tollendal
(London 1802).
Pièces produites par Trophime-Gérard de Lally-Tolendal, sujet de Sa Majesté Britannique, et
sur le vu desquelles le Préfet du Département de Seine-et-Oise lui a expédié, le 5 fructidor X (23 août 1802), en sa qualité
d’étranger, un arrêté de levée de séquestre
(Paris 1802).
Pièces et éclaircissemens concernant la liquidation, de T.-G.
Lally-Tolendal
(Paris 1803). O
N JOINT
9 ex-libris à ses armes.

.
Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL
. 111 L.A. et une P.A.S., 1792-1822, à la princesse d’H
ÉNIN
;
environ 350 pages formats divers, la plupart avec adresse (7 lettres incomplètes, déchirures avec
manques à qqs lettres).
. ⁄ .
I
MPORTANTE ET BELLE CORRESPONDANCE À SA
«
BIEN
-
AIMÉE PRINCESSE
», qui le suit rapidement en Angleterre, et
s’installe avec lui à Richmond dans le Surrey, puis voyage sur le continent ; on la retrouve ensuite au faubourg
Saint-Honoré, ou en séjour au château du Bouilh en Gironde chez son neveu La Tour du Pin.
[Adélaïde-Félicité-Étiennette de Guinot de M
ONTCONSEIL
, princesse d’H
ÉNIN
(1750-1824), fille d’un
lieutenant-général, champion du jeu de biribi, avait épousé en 1766 Charles-Alexandre d’Alsace, prince
d’Hénin-Liétard, capitaine des gardes du comte d’Artois (1744-1794) ; nommée dame du palais en 1778, elle
embrassa la cause du jeune Lally dans la défense de son père, et devint sa maîtresse ; elle émigra en Angleterre, alors
que son mari mourut sur l’échafaud ; elle resta toute sa vie aux côtés de Lally, qui lui ferma les yeux dans leur
maison d’Auteuil, comme une compagne fidèle et une conseillère avisée (le duc d’Orléans, futur Louis-Philippe, la
surnommait «
la justice divine
»).] La première lettre est écrite par Lally-Tolendal comme prisonnier à l’Abbaye, dont
il aura la chance de sortir avant les massacres de Septembre ; la plupart datent de son exil en Angleterre ; les dernières
sont écrites par le pair de France lors de ses séjours chez sa fille Élisa et son gendre le marquis d’Aux au château Tal-
bot à Saint-Julien dans le Bordelais. Nous ne pouvons donner qu’un rapide aperçu de cette riche
correspondance, pleine d’allusions aux personnalités de l’époque.
Des prisons de l’Abbaye 29 août
1792
. Son emprisonnement n’est qu’une « petite épreuve d’ennui », mais il faut le
tirer promptement de là : « Quatre par quatre dans des chambres grandes comme la main, une chaleur accablante,
un air mephytique, des latrines qui sont presque dans notre chambre », etc. Ils tremblent tous pour le jeune
M
ONTMORIN
, qui va partir dans une heure pour son jugement. « T
HIERRY
, B
EAUMARCHAIS
, le notaire de la liste
civile, l’abbé de B
OISGELIN
qui ne fait que rire, jurer et manger, ce petit Montmorin qui a un courage prodigieux,
un M. de D
IESBACK
Suisse, voilà notre chambrée pour dîner. À côté de nous est Mad
e
de T
ARENTE
,
M
lle
de S
OMBREUIL
qui a sollicité d’être prisonnière pour consoler son père, au dessus de nous Montmorin le
ministre, trois juges de paix, Charles de C
HABOT
»…
14 novembre
, nouvelles sur les prisonniers, la prise de la
Savoie, le sort des Français en Suisse, l’avance des troupes françaises en Belgique dont s’enfuient les émigrés…
Londres 24-29 novembre
. Il vient d’arriver à Londres, et s’est occupé de se faire reconnaître Anglais ; il a vu son ami
M
ALOUET
et ils ont parlé de la question de l’inviolabilité du Roi ; il livre ses premières impressions sur la
monarchie anglaise, son aspiration à une médiation pour sauver L
OUIS
XVI et faire révoquer le décret sur les
émigrés, quitte à partir en guerre contre la France, etc. ; il a été chez Lord G
RANVILLE
et chez P
ITT
30 [août
1794
]
.
Il a trouvé pour elle une jolie maison à Piccadilly, a vu chez le prince de Poix Mme de Maronay, M. de La Valette,