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

.
Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL
. 2 L.A.S. (brouillon et minute), Mouchy-le-Châtel 21
septembre 1811, aux rédacteurs du
Journal de l’Empire
, et 27 lettres, la plupart L.A.S. à lui adressées,
1811-1812 ; 66 pages formats divers, qqs en-têtes et adresses.
 ⁄ 
V
IGOUREUSE POLÉMIQUE DU FILS DÉFENDANT LA MÉMOIRE DE SON PÈRE
,
APRÈS LA PUBLICATION D
UNE LETTRE DE
LA MARQUISE
D
U
D
EFFAND
.
Lally-Tolendal proteste contre la publication, par le
Journal de l’Empire
, d’un extrait de lettre de
Mme D
U
D
EFFAND
(1697-1780) à Horace Walpole, relatant avec désinvolture l’exécution du général Lally. Cette
« furie frivole », qu’il a depuis longtemps « appréciée », s’est répandue en « grossièretés impies », et le fils adresse aux
rédacteurs ses mémoires pour la défense de son père, « mémoires que les mains de Louis XVI ont daigné recevoir des
miennes […] mémoires sur lesquels, le 25 mai 1778, soixante et huit conseillers d’Etat ou maître des requêtes avaient
cassé l’arrêt de condamnation »… Par un beau mouvement de prétérition, il rappelle quelques exploits
militaires du général L
ALLY
(la bataille de Fontenoy, les campagnes d’Écosse et de l’Inde), et le sort que la justice lui
fit (captivité solitaire, privation de papiers, pièges qu’« une meute de conjurés » avait machinés contre lui). Il invite
les rédacteurs à lire les 15 pages sur le dernier jour de son père, écrites sous la dictée du confesseur qui l’assista,
« digne et intrépide ministre des autels, qui, le lendemain de la catastrophe, écrivit à la famille et aux amis de la
victime :
Il s’est frappé en héros du monde, et il s’est repenti en héros chrétien !
»… Il nie et la prétendue joie du peuple
et l’ordre d’avancer l’exécution imputé au Roi. Au contraire, L
OUIS
XV « a dit au Chancelier Meaupou devant vingt
témoins, le vertueux maréchal de Mouchy en était un :
Ce sera vous qui en répondrez, et ce ne sera pas moi
»… Il
invite les rédacteurs à faire justice à la douleur et à l’honneur des descendants de «
ce brave et infortuné général Lally
,
qui selon l’expression du véridique et religieux Lord Lyttleton,
avait porté l’enthousiasme militaire de l’honneur à son
dernier période
»…
La plupart des lettres adressées à Lally approuvent chaleureusement cette réponse au journal : Théobald D
ILLON
(relatant un échange entre l’archevêque de Narbonne et Louis XV au sujet du condamné), Frédéric de L
A
T
OUR DU
P
IN
G
OUVERNET
(la lettre dans le journal a produit grand effet à Bruxelles), L
ECLERC
(ancien capitaine au service du
Roi et de S.M. britannique, transporté d’admiration par la réponse à « l’abominable Du Deffant »), Maurice M
ÉJAN
(il rendra compte de la réclamation dans son
Recueil des causes célèbres
), B. O’F
ARRILL
, Philip O’R
YAN
, P
IC DE
P
ÈRE
(témoignage oculaire des derniers moments de Lally), le prince de P
OIX
, Mme de S
AINT
-A
NDRÉ
(anecdote sur le
marquis de Coupigny qui parlait souvent du général Lally), l’abbé de S
AINT
-G
EYRAT
(« vous seriés pour la plus mau-
vaise cause, l’orateur le plus dangereux »), Olivier de V
ÉRAC
(Mme Du Deffand est une « espèce de monstre, à cœur
de marbre »), Gabriel V
ILLAR
(« Vos preuves sont faites depuis longtemps »), etc. Plus des lettres d’Helena
G
IFFARD
et la minute d’une supplique de Lally à l’Empereur en sa faveur.
O
N JOINT
un petit dossier de notes autogr., une coupure de l’article incriminé ; et 2 n
os
de
L’Indicateur, journal du
département de la Gironde
(1811, 1813), dont un insère la lettre de Lally.

.
Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL
. A
RMOIRIES PEINTES
sur vélin, avec
NOTE
autographe, [1825] ;
29 x 21,5 cm et 1 page in-4.
 ⁄ .
R
EPRÉSENTATION DES ARMOIRIES ACCORDÉES À
L
ALLY
-T
OLENDAL PAR LETTRES PATENTES DE MARQUIS
-
PAIR
HÉRÉDITAIRE
du 22 janvier 1825, avec les devises :
Usagur aboo
et
Just and valiant
.
Instructions : « Copier ce cartel avec les changemens que je vais indiquer. Il n’y a rien à changer au fond de l’écu :
D’argent
à 3 aigles éployées de gueules tenant dans leur bec une branche de laurier sinople entre trois croissans
montans d’azur. Rien à changer au casque avec ses lambrequins ; rien à changer aux deux lions supports de l’écu […].
Le manteau de pair français doit s’elever au dessus du casque, et renfermer tout le blazon cy dessus décrit. Ce
manteau bleu doit avoir sur la gauche quatre rangs de queues d’hermines et une couronne de marquis, ainsi qu’elle
a été esquissée hier. Au dessus de cette couronne, à quelque distance d’elle et plus petite qu’elle doit etre l’aigle bleu
eployée dans une couronne ducal d’or, avec la devise
usagur aboo
»…