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
.
Édouard MOUNIER
(1784-1843) homme politique et administrateur, secrétaire de Napoléon, directeur
général de la Police sous la Restauration, pair de France. 14 L.A.S., 1815-1825, au comte, puis marquis de
L
ALLY
-T
OLENDAL
; 40 pages in-4 ou in-8, qqs adresses.
 ⁄ 
B
ELLE CORRESPONDANCE POLITIQUE AU FIDÈLE AMI DE SON PÈRE
.
Weimar 13 avril 1815
. Il a tenté de voir Lally à Bruxelles lors des « événemens qui ont encore une fois changé la
situation de notre malheureux pays », pour le « consulter sur le parti que je devois prendre dans ces circonstances
difficiles, mais j’aime à croire que celui auquel je me suis arrêté vous aura paru conforme aux principes héréditaires
que j’ai toujours professés, et tel que mon père me l’auroit commandé ». Il s’est retiré de la place qu’il occupait et a
quitté la France. « Nous pensions […] que dans le cas où le Roi voudroit adopter une marche plus en accord avec
les besoins de la nation, vous seriez le premier à appeler dans ses conseils »…
Mons 25 juin [1815]
. « Le Roi est parti
hier matin pour Bavay et Cateau, après avoir vu M. de T. [T
ALLEYRAND
]
pendant un quart d’heure
. À la suite de cette
conversation, les difficultés pour l’établissement d’une administration ont paru tellement graves qu’il a été presque
résolu de donner une démission simultanée. […] Sont arrivées les nouvelles de l’abdication du Gouvernement
provisoire et de l’envoi auprès de Lord W
ELLINGTON
de trois députés, M
rs
de L
AFAYETTE
, Flaugergues et Lanjuinais
qui doivent proposer
tout
Gouvernement nécessaire à la tranquillité de l’Europe
excepté celui du Roi
». Il fallait donc
tenter « tous les efforts possibles pour le salut de la France et de la monarchie ». Talleyrand, avec Louis, Jaucourt, Beur-
nonville, Beugnot et Chateaubriand partent joindre le Roi à Cateau ; et Mounier presse Lally de les y
rejoindre pour sauver la Charte…
Mardi [29 décembre 1818]
, composition du nouveau ministère, avec D
ECAZES
à
l’Intérieur ; Delessert a proposé une dotation pour le duc de R
ICHELIEU
, « tout à fait malade et extrèmement
souffrant »…
11 août 1821
, au sujet de la notice de Lally sur son père Jean-Joseph Mounier, que Michaud juge trop
longue, et qu’il a commencé à réduire…
15 février 1823
, inquiétudes « sur la funeste témérité qui nous lance, de choix
prémédité, dans une guerre avec l’Espagne, que suivra, selon toutes les vraisemblances, une guerre avec nos voisins
de l’autre côté de l’autre rive de la Manche » ; commentaire sur la loi des dotations présentée par V
ILLÈLE
Quin-
cize (Nièvre) 20 août 1825
, au sujet des loups et d’un paysan mordu dont la famille a été secourue par le
Dauphin… Ailleurs, il est question de la question de l’indemnité de Mme de M
ONTCALM
; du théâtre de
Pierre A
LLAUX
(Panorama-Dramatique) et de ses « tableaux mécaniques » ; de V
ILLEMAIN
à qui l’on songe à confier
de nouveau la direction de la Librairie à l’Intérieur ; d’une place à la Cour des Comptes pour M
ALOUET
, etc.

. [
Jacques NECKER
(1732-1804) financier, contrôleur général et ministre des Finances].
Trophime-Gérard
de LALLY-TOLENDAL
. M
ANUSCRIT
en partie autographe avec corrections et additions autographes
d’Auguste de S
TAËL
(1790-1827),
Necker
, [1822], avec 2 L.A.S. d’Auguste de S
TAËL
, 1822 ; 92 pages in-fol.,
et 2 pages et demie in-4.
. ⁄ .
I
MPORTANTE NOTICE BIOGRAPHIQUE CONSACRÉE À
N
ECKER
, ministre de Louis XVI dont Lally avait déploré la
démission à la tribune de l’Assemblée nationale en septembre 1790 ; elle est
RÉDIGÉE PAR
L
ALLY
-T
OLENDAL ET LE
PETIT
-
FILS DE
N
ECKER
.
Ce manuscrit a servi à l’impression de l’article N
ECKER
dans la
Biographie universelle
de Michaud, t. XXXI (1822),
où le texte sera augmenté d’une conclusion qui souligne, avec emphase, que Lally-Tolendal s’acquitte ainsi d’un
devoir « sacré ». Le manuscrit est abondamment remanié, avec de considérables suppressions (parfois des pages
entières), de très nombreuses corrections et additions marginales ou interlinéaires de Lally-Tolendal et d’autres du
petit-fils de Necker, Auguste de S
TAËL
(quelques autres petites corrections sont d’une troisième main). D’impor-
tantes additions autographes ont été insérées : les pages 21 à 28, 65-66 et 83 sont entièrement de la main de
Lally-Tolendal, tandis que toute la fin (p. 84-92) est entièrement rédigée par Auguste de Staël, commençant ainsi,
au 6 octobre 1789 : « La translation violente du Roi et de l’Assemblée à Paris augmente les difficultés du ministère ;
la société de Louis XVI au milieu de la fermentation des esprits, dans une capitale menacée des malheurs de la
disette, et avec l’épuisement progressif de toutes les ressources du trésor, absorboit surtout les pensées de M.
Necker »… Ces pages d’Auguste de Staël, qui comportent des passages biffés, ont été remaniées dans la version
publiée. Citons encore la fin, à partir de la publication des
Dernières vues de politique
qui « irrita vivement
Bonaparte ; il soupçonna Mad. de Staël d’y avoir travaillé, et ce fut une des causes des persécutions qu’elle eut à
souffrir pendant plusieurs années, pour être invariablement attachée aux principes qu’elle tenoit de son père.
Les dernières années de la vie de Necker ont eu le calme et la dignité qui conviennent à la vieillesse ; et tous ceux qui
l’ont connu dans ce temps attestent que l’âge avoit plutôt accru que diminué ses facultés intellectuelles. La mort de
Mad. Necker, en 1794, fut pour son mari un malheur dont pendant plusieurs années rien ne put le distraire ; ce-
pendant la tendresse incomparable de sa fille adoucit graduellement l’amertume de ses regrets ; et l’intimité
parfaite qui a existé entre M. Necker et Mad. de Staël honore ces deux êtres supérieurs. Necker mourut à Genève le
9 Avril 1804, avec la résignation d’un sage et les espérances d’un chrétien »…