Page 140 - cat-vent_drouot18-12-2012

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
Worms, tout présage une longue durée à l’anarchie, et le malheureux L
OUIS
16 ainsi que son épouse ne tarderont
pas de périr sur un échafaut »…Détails sur son séjour en Suisse, et inquiétudes pour sa famille…
Berne 25 mai 1793
.
« Malgré les efforts de toutes les puissances de l’Europe, il est impossible de prévoir la fin de tant de maux. Le
fanatisme de l’égalité lutte avec une constance digne d’une meilleure cause. Si les pretendus
patriotes
avoient des
officiers, ils seroient invincibles et sans officiers, on parviendra difficilement à les vaincre […] et qui sçait si les
jacobins ne fairont pas incessamment égorger tous les propriétaires, s’ils ne livreront pas leurs dépouilles aux brigands
chargés alors de combattre tout à la fois pour l’égalité et pour leur nouvelle fortune. Je ne crois pas que les revoltés
de la Vendée puissent résister aux armées »… Il parle avec dégoût de D
UMOURIEZ
et de la bataille de Neerwinden…
Paris 17 février [1805]
. On a raison de compter sur le zèle de M
ARET
pour M. de Lally : « Il a parlé à l’empereur, et
m’a déclaré qu’il attendoit incessamment une décision favorable »…
À L
ALLY
-T
OLENDAL
.
Au Morillon près de Berne 26 juin 1794
(une quinzaine de lignes a été biffée). Témoignage
sur les Français réfugiés en Suisse : le prince de S
ALM
et Mme de B
OUILLON
en ont secouru ; un émigré l’a conjuré
de faire présenter à l’Empereur et au Roi d’Angleterre une tragédie de sa composition sur « la malheureuse
M
ARIE
-A
NTOINETTE
. Ils sont victimes des brigands les plus féroces. Ils sont en général peu instruits et justement
indignés – ils n’ont pas assez de sang-froid pour oublier leurs torts et pour distinguer ceux qui ont voulu la liberté
de ceux qui ont voulu l’anarchie, parce que l’un et l’autre leur ont été annoncés sous le même nom et que c’est
comme ennemis de la prétendue liberté qu’on a égorgé leurs familles et usurpé leur patrimoine »…
Berne 22
septembre 1794
. Les réfugiés s’imaginent qu’on va reconnaître la régence de Monsieur [L
OUIS
XVIII], et qu’il ne faut
rien de plus « pour dompter la France. L’intolérance pour les anciennes opinions est plus grande que jamais »…
Lui-même pratique une grande tolérance : « Combien la conduite contraire a causé de malheurs – que de
révolutionnaires, on a replongés dans le crime, lorsqu’ils vouloient s’en retirer. On n’a jamais senti, on ne sent pas
encore toute l’energie qu’on donne à ses ennemis en les réduisant au désespoir »… Et d’évoquer les malheurs de
Mmes de T
ESSÉ
et de M
ONTYON
, du duc d’A
YEN
, etc.
O
N JOINT
le
MANUSCRIT
de la notice biographique rédigée par Lally-Tolendal en 1821 sur Jean-Joseph M
OUNIER
pour la
Biographie universelle
de Michaud (82 pages in-fol.), avec de nombreuses corrections autographes, et des
indications de coupures possibles ; le manuscrit d’une nouvelle version plus courte entièrement de la main de son
fils Édouard M
OUNIER
(cahier de 43 pages in-fol., avec corrections) ; une épreuve imprimée d’une autre version de
cette
Notice historique sur la vie de Mounier
, par M. le marquis de Lally-Tolendal ; 2 minutes de lettres de
Lally-Tolendal à Édouard Mounier et à Ch.-Marie de Feletz, relatives à cette notice
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