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
.
Charles André POZZO DI BORGO
(1764-1842) homme politique et diplomate, ennemi de Napoléon,
il se mit au service de la Russie. L.A.S., lundi 15 juin [1818 ?], au comte Trophime-Gérard de
L
ALLY
-T
OLENDAL
; 1 page in-8.
 ⁄ 
« Ma loge à l’Opera est toute entiere à votre disposition. Je suis tres heureux qu’aucun engagement ne m’ait
empeché de procurer le petit divertissement de ce soir à vos enfants »…

.
Dominique Dufour de PRADT
(1759-1837) prélat et homme politique. L.A.S. comme ancien archevêque
de Malines, Paris 20 janvier 1815, à Trophime-Gérard de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 4 pages in-4.
 ⁄ 
P
ROTESTATION CONTRE LE MILLIARD DES ÉMIGRÉS
. Il proteste vigoureusement contre l’avant-propos de la
réédition de la
Défense des émigrés français
de Lally [voir n° 139], « injurieux dans les paroles, mensonger dans les al-
légations, ridicule dans les raisonnemens ». On lui prête des paroles prononcées par M. d’Ecquevilly, on le traite de
« prêtre déporté, arrivé dans l’étranger à la fin de la campagne de Champagne, [qui a] couru [s]e joindre aux
guerriers émigrés », etc. Il ne comprend pas des « insultes aussi grossières que déraisonnables » de la part de quelqu’un
dont il n’a cessé d’apprécier les talents… « Votre ouvrage et le mien [
La France, l’émigration et les colonies
] sont
devant le même juge, le public : il jugera qui de vous ou de moi, sert le mieux son pays, vous en exhumant toute la
révolution, moi en demandant qu’on n’en parle plus, et qu’on ne nous plume pas plus d’un milliard pour les
instigateurs d’une guerre que vous dites avoir coûté à la France d’immenses sacrifices, qui ont accepté une
amnistie, qui reçoivent d’énormes traitemens, qui attirent à eux la richesse de l’état par leur situation sociale, qui y
exercent une influence trop malheureuse, que des manœuvres flétries par vos collègues ont investi du pouvoir de dé-
cider toute question, et qui vont montrer la Noblesse française votant pour elle-même un milliard à la charge de la
France, et reprenant avec la plume ce qu’elle a perdu avec l’épée »…
O
N JOINT
la minute autographe, très corrigée, de la réponse de Lally-Tolendal (10 pages, plus mise au net) ; et une
note sur la conduite de l’abbé de P
RADT
dans l’émigration.

.
Hyacinthe de QUÉLEN
(1778-1839) archevêque de Paris, pair de France (de l’Académie française).
2 L.A.S., Paris 1825, au marquis Trophime-Gérard de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 2 pages et demie in-4.
 ⁄ 
6 juin
. L’archevêché et l’archevêque sont à ses ordres [pour l’entrée de Charles X à Paris, ce jour même, de retour
du Sacre à Reims] : « votre voiture sera placée de notre mieux, vos chevaux soignés, jugez si votre personne et toutes
celles qui vous interessent auront un bon accueil »… Il est touché de ses regrets, mais ne les partage pas : « nous ne
sommes pas pires parce qu’on nous blâme, nous ne sommes véritablement que ce que nous sommes devant Dieu.
Cette politique en vaut bien une autre »…
23 août
. Il met 50 francs à sa disposition pour sa bonne œuvre, mais
demande que son nom ne paraisse nulle part, à cause de toutes les sollicitations de ce genre qu’il reçoit et de « quelques
autres motifs que votre sagacité vous fera comprendre tout d’abord et que votre sagesse vous fera
apprecier »…
O
N JOINT
un exemplaire de son
Discours
de réception à l’Académie (1824) ; et une L.A.S. de l’abbé F
EUTRIER
,
vicaire général de la Grande Aumônerie, 23 septembre 1822, en réponse à une demande de secours adressée à
l’archevêque, et hommage au « défenseur de l’homme de bien victime de l’intrigue et de la faiblesse »…

.
QUIBERON
. Circulaire imprimée avec ajout manuscrit, Paris 12 août 1824, au marquis de
L
ALLY
-T
OLENDAL
; 3 pages in-fol. lithographiées, avec
VIGNETTE
et en-tête
Le Comité Central du Monument
de Quiberon
.
 ⁄ 
Demande de souscription pour l’élévation d’un monument « aux victimes de Quiberon, avec l’autorisation de Sa
Majesté et sous les auspices de son Excellence le ministre de l’Intérieur, Président de la Commission ». La première
a été posée par la duchesse d’Angoulême « qui a fait racheter de ses propres fonds le
Champ des Martyrs
. […] Les tra-
vaux sont évalués à cinquante mille francs ». Le lieu choisi est chargé d’histoire, depuis les alignements de
Carnac jusqu’au pèlerinage de Sainte-Anne d’Auray…