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

.
Alexandre ROMEUF
(1772-1845) général. 2 L.A.S., et 3 pièces jointes, Lyon et Paris 1820-1821, au comte
de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 7 pages in-fol. ou in-4, et 7 pages et quart in-fol. ou in-4.
 ⁄ 
A
U SUJET DU RÔLE DE SON FRÈRE DANS L
ARRESTATION DE LA FAMILLE ROYALE À
V
ARENNES
.
25 février 1820
. Romeuf cite un extrait du
Journal des Débats
dans lequel il est donné comme «
le même qui fut
envoyé par M
r
de Lafayette à Varennes, ordonner le retour de l’infortuné Louis XVI, &c
. ». Cela produit une fâcheuse
impression sur son compte et il souhaite défendre son frère : les documents de l’époque constatent « que mon frère
n’arriva à Varennes que sept heures après l’arrestation du Roi et de la famille royale, et qu’il y fut laissé, par ordre de
L.L.M.M. pour sauver de la fureur du peuple MM. de Damas & Choiseul »…
6 avril 1821
. Il réitère son vœu de
rétablir les faits authentiques. « Personne ne peut me mettre à même de remplir ce devoir sacré, plus efficacement
que vous […] qui avez fait, dans le temps, les recherches les plus exactes sur tous les détails de ce funeste
évenement »… Il demande un précis détaillé de la conduite de son frère qui permette de détruire les calomnies
contre « un homme qui joignait aux sentimens du patriotisme le plus pur, ceux du dévouement le plus désintéressé,
et d’une affection aussi respectueuse que reconnoissante pour la personne de Leurs Majestés »…
24 février 1821
. L.A.S. du général César de L
A
T
OUR
-M
AUBOURG
recommandant le général Alexandre Romeuf,
désireux de « laver la mémoire de son frere des imputations calomnieuses dont on cherche à la fletrir dans les
journaux et les biographies »… Copies de témoignages du comte Charles de D
AMAS
(
19 mars 1821
: « La funeste
commission dont M
r
votre frère s’est trouvé chargé par l’assemblée constituante ne peut être considerée comme ayant
operé l’arrestation du Roi ; des circonstances déplorables avaient déjà suspendu la marche de la famille royale ; elle
était aux prises avec l’insurrection des habitants de Varennes et des environs lorsque M
r
votre frère est arrivé. Je puis
dire aussi que ce n’est pas lui qui a pressé le départ du Roi pour Paris »… Il décrit les scènes dont il fut témoin, et
rend hommage à Romeuf d’avoir adouci ses propres conditions de détention), et du duc de C
HOISEUL
(
25 mars
, ci-
tant une relation « terminée sous les yeux du feu Roi et de la feue Reine, et rectifiée même par eux dans quelques
détails »… Choiseul, comme Damas, doit sa vie à Romeuf : « ce généreux et valeureux jeune homme se fit arrêter
avec nous, pour nous préserver ; sa vie a été aussi en danger que la notre, et je puis dire que dans cette nuit pénible,
où à chaque moment nous attendions la mort […], nous avons vû ses véritables et estimables sentimens, sa
douleur de la mission dont malgré lui, il fut chargé ; son projet, si M
r
Baillon n’eut pas été avec lui, de retarder son
arrivée, et de nous aider le plus possible à suspendre le départ du Roi, dans l’espérance de recevoir des secours ; sa
prévoyance sur les malheurs que cette arrestation allait causer à la France et son attachement véritable pour le Roi et
pour la Reine », etc.).

.
Philippe-Paul, comte de SÉGUR
(1780-1873) général de cavalerie, aide de camp de Napoléon, historien
de la Grande Armée et mémorialiste. L.A.S., Paris 14 octobre 1829, au marquis Trophime-Gérard de
L
ALLY
-T
OLENDAL
; 1 page in-4.
 ⁄ 
C
ANDIDATURE À L
’A
CADÉMIE FRANÇAISE
. Il espère son suffrage en se présentant pour la place vacante par la mort
du comte D
ARU
. « Historien d’une partie de sa vie, en même temps que de la Campagne de 1812, je sais trop
combien le vide qu’il laisse est difficile à remplir. Aussi, n’est-ce pas dans l’accueil inesperé que le public a fait a mon
histoire de 1812, et dans cette seconde édition de l’histoire de Russie et de Pierre le Grand, ouvrage publié il y a six
mois, que j’ai mis ma confiance ; je la place surtout dans votre indulgente bonté et dans l’interêt que vous m’avez
toujours témoigné »…

.
Gabriel SÉNAC DE MEILHAN
(1736-1803) administrateur et écrivain. L.A.S., Berlin 20 novembre 1797,
au comte Trophime-Gérard de L
ALLY
-T
OLENDAL
] ; 4 pages in-4.
 ⁄ 
Il se réjouit d’apprendre, « au milieu de l’infortune generale », que le comte a reçu des bienfaits du roi
d’Angleterre, et il lui demande un service : « vous vous souvenez, peut-etre, que la famille du M
al
de R
ICHELIEU
, m’a
mis en possession de tous les manuscrits tres precieux de cet homme celebre, afin d’en former des memoires ; il en
a paru qui sont une compilation d’infamies et d’absurdités et cette publication semble rendre necessaire celle de
mon ouvrage pour désabuser les etrangers, et meme les françois des fables scandaleuses »… Ses manuscrits sont dé-
posés en Angleterre, et à la suite d’une entrevue avec la duchesse de C
UMBERLAND
, il prie le comte de s’informer des
dispositions de libraires anglais : « un vol. et demi contient l’histoire du marechal, et egalement celle de son siecle,
cette histoire telle quelle est composée presente la France, et le gouvernement sous un point de vue
favorable
[…]
quatre à 5 vol. de lettres originales, des personages les plus importants avec des nottes explicatives forment la
totalité de l’ouvrage ». Il indique ses conditions financières… Il ne parlera pas des affaires générales : « vous etes plus
à portée d’en être instruit que moi, et que dirois-je à un homme qui a joué un role si noble, au commencement de
cette affreuse tragœdie, et que ses lumieres ont promptement fait connoître quel seroit son denouement et qui en a
suivi la marche »…
O
N JOINT
une L.A.S. du libraire A. D
ULAU
, Londres 2 mai 1798, regrettant de ne pouvoir entreprendre cette
publication coûteuse, « quelque mérite qu’il acquière en passant par les mains de l’auteur des
Considérations sur les
mœurs
, de
L’Émigré
, et autres excellens ouvrages »…