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
.
Charles-Joseph Patissier de BUSSY, marquis de Castelnau
(1720-1785) commandant en second
dans l’Inde sous Lally-Tolendal, puis gouverneur général des établissements français des Indes. 2 L.S.
(la même en double), Paris 16 septembre 1761, plus 4
MANUSCRITS
; 6 pages in-4, et 124 pages in-fol.
 ⁄ .
T
ÉMOIGNAGES SUR LA CHUTE DE
P
ONDICHÉRY
,
DÉNONÇANT LA CONDUITE DE
L
ALLY
-T
OLLENDAL
; ces documents
ont été recueillis par Lally et ses défenseurs.
* 2 exemplaires d’une lettre écrite avant le retour de Lally en France. Bussy faisait peu de cas des calomnies
que « la fureur et la haine » ont dictées contre lui à Lally, les attribuant à « un de ces accès qui ne luy sont que trop
ordinaires ». Mais sa dernière lettre à la Compagnie des Indes force Bussy à regarder Lally comme « le plus méchant
et le plus dangereux des hommes » : « il m’est absolument impossible d’imaginer les prétendus crimes dont il lui à
plu de m’accuser. Si les imputations odieuses de M. de Lally avoient pû faire sur moy quelque impression, je n’en
serois que trop dédommagé par le suffrage unanime de tous les honnêtes gens qui nous ont vû opérer l’un et
l’autre dans l’Inde »… Il va donc communiquer tous les témoignages qui lui parviennent : « Le vrai seul peut
inspirer une si parfaite conformité »…
*
Relevé sommaire d’une lettre de M. de Bussy brigadier des armées du Roy datée de Paris le 8 7
bre
1761
. Analyse d’une
lettre dont la teneur est la même que celle ci-dessus, suivie de l’analyse de lettres de Pondichéry du 5 au 10 février
1761, de M
ORACIN
, C
ECCATY
, D
EGROUT
, P
ORCHER
, L
EYRIT
et G
RAYELL
, dénonçant la conduite de Lally [voir
n° 58], plus une du conseiller C
OURTIN
où Lally, « second Domitien », est accusé d’avoir déclaré qu’il ferait mettre
le feu à Pondichéry et se mettrait dans une chelingue « pour se repaître du cruel plaisir de la voir brûler », et une
autre de F
UMEL
accusant Lally d’avoir pillé les magasins de la Compagnie et l’église avec la complicité de Noronha
et d’autres « moines sacrilèges »… Plus le résumé de lettres ou extraits du chevalier de S
OUPIRE
, des jésuites
C
ŒURDOUX
et L
AVAUR
, du marquis de C
ONFLANS
et d’employés à Pondichéry, l’accusant d’erreurs de jugement et
d’« horreurs »…
*
Relevé sommaire de plusieurs lettres au sujet de la perte de Pondichery…
Analyse de 9 lettres écrites entre octobre
1760 et février 1761, par le R.P. V
ERNET
, jésuite (« il y a eu plus de ventes que de pertes de places, plus de
trahisons que de deffaites ») ; le chevalier de B
AUSSET
, conseiller (« L’incapacité, la lacheté et l’avarice de M. de Lally
a tout perdu ») ; D
UPLANT DE
L
AVAL
, conseiller (Lally « a sacrifié la Compagnie à son intérêt ») ; le chevalier de
M
ESMES
, colonel (Lally a « tout sacrifié à sa cupidité, à sa jalousie, à sa vengeance et à son animosité », il a traité les
représentations du gouverneur et du Conseil de révolte et d’attentats à l’autorité du Roi, il s’est « fait detester des
gens du pays ») ; anonyme (critiquant Lally, « plus ennemy des françois que les anglois eux-mêmes », mais aussi
d’Aché, Duval de Leyrit et le Conseil) ; T
RINQUERE
, aide-major (la ruine de la colonie est due à l’incapacité et
l’avarice de Lally) ; L
ANDIVISIAU
, brigadier (« Pondichery etoit imprenable, s’il avoit esté pourvu de vivres, il
argumente de là contre la negligence de M. de Lally », toujours égaré par « sa haine implacable contre la gent
humaine ») ; F
UMEL
, major-général de l’armée (Lally s’est ménagé des justifications, et tâchera de prouver qu’il y a
eu « complot fait pour le trahir »).
*
Faits tirés de deux recueils de differentes pièces sur les affaires de l’Inde produites par M. de Bussy
. Relevé
d’allégations, accusations ou faits qui pourraient étayer les chefs d’accusation de concussion et d’intelligence avec
l’ennemi.
*
Précis d’un mémoire de M. de Lally
. Analyse d’un mémoire de Lally adressé au Contrôleur général depuis son
retour à Paris. En marge figurent des renvois, d’une autre main, aux recueils de pièces produits par M. de Bussy, et
le résumé de pièces contestant les faits ou l’interprétation des faits du mémoire de Lally.
O
N JOINT
2 dépositions originales faites contre le sieur de G
ADEVILLE
, accusé de pillages dans Pondichéry [ce
maréchal des logis de l’Armée de l’Inde sera mis en accusation, emprisonné à la Bastille et finalement condamné à
un blâme et une amende] par le sergent major B
RION DU
D
RUIDE
et le S. B
OISTEL
(Pondichéry 2 janvier 1761), et
par le maréchal des logis D
URUP DE
B
USSY
(Pondichéry 18 janvier 1761). Plus la copie de 2 lettres de Lally par son
fils (à Bussy, 13 juin 1758, et à Moracin, 11 juin).