Page 81 - cat-vent_drouot18-12-2012

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
.
Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL
. M
ANUSCRITS
autographes pour un
Abrégé du procès
; 51 pages
in-fol. ou in-4.
 ⁄ 
M
ANUSCRITS POUR UN ABRÉGÉ DE L
HISTOIRE DES PROCÈS DU GÉNÉRAL
L
ALLY
,
D
ABORD DEVANT LE
P
ARLEMENT
DE
P
ARIS
,
ENSUITE EN RÉVISION DEVANT LES
P
ARLEMENTS DE
B
RETAGNE
,
PUIS DE
B
OURGOGNE
. Des suppressions
réalisées ou envisagées, et des indications de mise en pages en colonnes, attestent que l’auteur cherchait à tenir sa
narration dans des bornes prescrites. Environ la moitié de l’ensemble forme une relation de l’instruction et du
procès du Châtelet (1763-1766) ; trois versions existent du dénouement, mettant en scène un Louis XV
impuissant devant le verdict. Un autre fragment raconte la cassation de cet arrêt par le Conseil d’État, et le renvoi
du procès à Rouen « pour y être non seulement
jugé
, mais
instruit
» (1778), procédure suivie d’une nouvelle
condamnation, d’une nouvelle cassation et d’un renvoi de l’affaire à Dijon (1780). Il existe trois autres versions du
début de ce fragment, ainsi qu’une page de souvenirs personnels du choc qu’eut l’écolier, en apprenant l’exécution
imminente de son père. Citons ce fragment dépeignant Trophime, à Rouen, face aux manœuvres de D
UVAL
D
’É
PRÉMESNIL
: « Le fils qui défendait son père victime d’un meurtre judiciaire fut couvert des applaudissemens du
public, et le neveu d’un oncle mort tranquillement dans son lit, après avoir été le dénonciateur acharné de la
victime, recueillit des marques non moins énergiques de l’indignation publique. Un arrêt rendu sur les conclusions
de M. l’avocat general Grécourt fut lu à l’audience pour défendre les applaudissemens & les huées. Dans le cours
meme de cette audience, M
r
d’Epremesnil, en ayant recueilli plus qu’à l’ordinaire, se tourna vers le public, et lui dit
avec un regard & un ton offensant :
je croyais que la Cour avait rendu un arrêt
. Le public répondit par des huées plus
fortes que jamais »... Etc.
