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
97.
AMBOISE
. M
ANUSCRIT
autographe signé par Pierre-Zozime M
OREAU
,
Extrait d’un manuscrit intitulé Chroniques
authentiques du Chastel et ville d’Amboise, Tours, Blois et autres lieux circonvoisins, achevé par Olivier Bigot en mil
cinq cent dix huit & continué jusqu’en 1818
, Amboise 28 septembre 1822 ; cahier de 15 pages gr. in-fol.
 ⁄ 
Copie faite pour le marquis de Lally-Tolendal, avec des extraits de ces anciennes chroniques depuis Jules César,
suivis d’un manuscrit de 1779 sur les souterrains du château d’Amboise, et du résultat de nouvelles recherches faites
en août 1818…
.
ANGLETERRE
. 59 lettres, la plupart L.A.S. à Trophime-Gérard de L
ALLY
-T
OLENDAL
, 1792-1828 ;
en anglais ou en français.
 ⁄ 
Frances d’A
RBLAY
née B
URNEY
(2, dont une à propos de Constantin Sevastopulo, protégé de Lally), John
B
OWRING
, George C
ANNING
(4, dont une expliquant un problème protocolaire, plus 3 minutes ou copies de
documents relatifs à Sevastopulo), le lieutenant-colonel C. C
RANFORD
(accordant une lieutenance dans les hussards
de Choiseul au comte de Mathan, 1795), Sylvester D
OUGLAS
(annonçant sa nomination comme Secrétaire d’Irlande
à la place de Lord Hobart, des renforts pour Toulon et pour l’armée du duc de Brunswick, 1793), Charles James
F
OX
, Lord William G
RENVILLE
(13, rendez-vous chez lui ou chez Pitt, et une très belle lettre après la mort de George
Canning, août 1827 ; plus longue minute de Lally à Grenville, 1792, dénonçant sur le sol anglais des émissaires
soudoyés par le gouvernement français, indépendamment des Jacobins volontaires, et parlant des projets de l’évêque
d’Autun [Talleyrand]), George H
ARDIAGE
(vibrante admiration pour Lally, son génie, ses vertus publiques et son
éloquence, « déployée soit comme patriote, soit comme fils », 1794), William H
USKISSON
(3), Henry marquis de
L
ANSDOWNE
, Lord Alexander L
OUGHBOROUGH
(12, amicales, dont une longue de 1792 donnant des nouvelles de
plusieurs émigrés), Lord P
ELHAM
, William P
ITT
, Lord R
OSSLYN
, William James S
COTT
, Charles Ellis baron S
EAFORD
,
Lord S
HEFFIELD
(intéressant commentaire politique et financier de la situation en France, novembre 1815),
Lord S
TAFFORD
, Lord Charles Whitworth et John T
ALBOT
, etc.
.
Louis-Simon AUGER
(1772-1829) écrivain. 5 L.A.S. et 1 L.S., Paris et Pomard 1820-1828, au marquis
de L
ALLY
-T
OLENDAL
, plus une L.A. (minute) de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 14 pages in-4, 2 à vignette et en-tête
Institut de France […] Le Secrétaire perpétuel de l’Académie
, 2 adresses.
 ⁄ 
B
ELLE CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE ET POLITIQUE
.
15 avril 1820
. Il est affligé d’entendre dire que Lally,
reprenant une phrase factieuse de
La Minerve
, aurait dit qu’étant membre de la Commission de censure, Auger ne
pouvait plus se présenter à l’Académie ; ses fonctions de censeur lui avaient été conférées par le Roi, et il était
censeur lors de son élection, comme J
OUY
était académicien, sous l’Empire, lorsqu’il devint censeur de la
Gazette
de France
. « Seroit-il moins honorable d’exercer la censure sous le gouvernement du roi légitime, que sous celui de
Buonaparte deux fois usurpateur ? »… Il n’a accepté la place que sur l’insistance du duc de R
ICHELIEU
, « aussi bon
juge de l’honneur, que MM. de la
Minerve
& leurs admirateurs »… Brouillon de la réponse (
20 avril
) : Lally nie
formellement avoir critiqué son confrère, et explique l’origine probable du malentendu ; il raconte un échange
récent avec le ministre de la Justice et reconnaît que non seulement la censure ne lui paraît pas gênante, mais que
parfois elle lui a paru « trop facile », et de citer deux cas récents de publications outrancières dans la presse, et par
affiche, contre un évêque et un ministre…
24 avril 1820
. Auger donne des explications sur les deux affaires
soulevées par Lally, faisant ressortir des particularités du cas de D
ECAZES
. Sa propre résistance à la place de censeur
était due à la crainte de désagréments. « J’ai toujours pensé & je penserai toujours que la mission de réprimer le
funeste essor des doctrines anarchiques, antireligieuses & immorales ne peut qu’être honorable »… Après un débat
avec M. de Richelieu, « je cédai, justement parce que nous sommes, comme vous le dites, dans des temps orageux
& équivoques, & que ma persévérance eût pu ressembler à de la lâcheté »…
12 août [1822]
, il faut « soutenir
l’honneur de l’Académie » en repoussant la proposition « saugrenue » de revenir sur la décision d’accorder un prix
au roman de M. M
ERVILLE
. « Les auteurs de cette proposition, M.M. de Tracy, Lemercier & Jouy, ont pris ce
malheureux roman en grippe […]. Ils le trouvent trop favorable à la religion, parce qu’il y a un prêtre vertueux, &
à l’autorité, parce qu’il y a un commissaire de police qui exerce paternellement ses fonctions. Ils mettent en avant
ce qu’ils appellent l’indécence & l’impureté de certaines scènes, comme s’il étoit possible de détourner du vice sans
en étaler l’horreur »…
17 novembre [1826 ?]
, il répond à la plainte de Lally de ne pas avoir été cité parmi les
Académiciens qui ont soutenu la cause grecque : la vie d’Auger est « presque étrangère aux discussions de la
politique », et il ignorait que Lally eût deux fois plaidé la cause dans la Chambre des Pairs… Il propose de réparer
son omission dans les
Débats
en faisant mention de son père à la bataille de Fontenoy, en faisant ressortir « l’énorme
iniquité du jugement dont il fut la victime »…
29 mars 1828
. Mardi prochain, à l’Académie, « vous devez nous lire
les trois derniers actes de votre tragédie de
Strafford
»…
O
N JOINT
une L.A.S. de l’abbé Marie-Nicolas-Silvestre G
UILLON
au Secrétaire perpétuel de l’Académie française
[Auger], 12 décembre 1826, priant de retirer son nom de la liste des candidats à la prochaine élection.