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
.
Pierre Simon BALLANCHE
(1776-1847) écrivain et philosophe, ami de Mme Récamier. L.A.S., [vers juin
1810], à Camille J
ORDAN
, à Lyon ; 3 pages in-4, adresse.
 ⁄ 
À
PROPOS DE SON ÉDITION DE
C
ICÉRON
. Il le prie d’écrire à M. de Lally-Tolendal pour demander son aide. « Je
sais qu’il a étudié Ciceron, d’une manière particulière ; vous m’avez dit vous-même qu’il en avait traduit quelques
oraisons, sans doute les plus belles. Voici mon plan […]. Notre Ciceron sera latin et français, avec des notes et la
Vie de Ciceron par Middleton. Il sera de format in-8° »… Suivent des précisions sur l’établissement du texte, d’après
des traductions de Prévost et d’Olivet, et en collationnant leur édition sur les plus célèbres, etc. Il énumère aussi des
différentes sortes de notes (textuelles, historiques, sémantiques), qu’on placera selon leur nature en bas de page ou
à la fin du texte. « Quelques dissertations seront necessaires […], l’une sur la vie privée des Romains, du temps de
Cicéron, l’autre sur l’état du monde à cette époque, une troisième sur l’état des sciences physiques et mathématiques,
enfin une quatrième sur la philosophie. Je crois que tout cela a été dit, il ne s’agit que de savoir où, quand, et par
qui »…
.
[
Famille de BEAUVAU
].
Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL
. M
ANUSCRITS
et
NOTES
autographes
(un signé de ses initiales), [1811] ; 30 pages formats divers, la plupart in-fol.
 ⁄ 
N
OTICES BIOGRAPHIQUES SUR LA FAMILLE DE
B
EAUVAU
pour la
Biographie universelle, ancienne et moderne
de
M
ICHAUD
. Notes généalogiques, chronologiques et historiques, et notices, parfois en plusieurs versions, consacrées
à René baron de Beauvau (†1266), Louis seigneur de Beauvau (†1462), Louis de Beauvau (†1596), Henri baron
de Beauvau (1580-1630), René-François de Beauvau (1664-1739), Marc de Beauvau prince de C
RAON
(1679-1754), Charles-Juste prince de Beauvau (1720-1793). Citons quelques lignes d’un long article consacré à ce
dernier, que Lally connut personnellement, et dont la veuve et la fille ont veillé sur sa propre fille pendant son
émigration : « VI. B
EAUVAU
(Charles Juste de) Prince du S
t
Empire, maréchal de France, grand d’Espagne &c. et
l’un des 40 de l’Académie française […] naquit à Lunéville en 1720. En 1742, pendant que les Français étaient
assiégés dans Prague, tous les grenadiers de la garnison, joints aux carabiniers, rentraient d’une sortie qui avait été
pour eux la plus brillante victoire, et cependant avaient la tristesse sur leurs fronts. On leur en demande la cause.
Le jeune brave est blessé
, s’écrient-ils, et ils s’ouvrent pour le montrer au milieu d’eux sur un brancard ensanglanté.
Ce
jeune brave
, qu’ils avaient ainsi surnommé, était Charles de Beauvau, qui, dès l’age de 13 ans, avait voulu suivre
son oncle Ligniville, partant pour aller trouver la mort la plus glorieuse sur les remparts de Colorno ; qui, à vingt
ans, colonel des gardes du Roi Stanislas, était venu seul servir comme volontaire dans l’armée française, et qui, aide
de camp du M
al
de Belleisle, “s’était fait (dit le ch
er
de Boufflers) aide de camp de tout ce qui marchait à l’ennemi,
toujours en avant du front, fixant tous les regards & valant un drapeau” »… O
N JOINT
l’épreuve corrigée avec une
longue addition de la notice sur Marc de Beauvau.
.
Jean de Dieu-Raymond de BOISGELIN de CUCÉ
(1732-1804) archevêque d’Aix, député du clergé aux
États Généraux, il émigra et devint après la Révolution archevêque de Tours et cardinal (de l’Académie
française). 3 L.A.S. et 1 L.A., 1801-1804 et s.d., au comte de L
ALLY
-T
OLENDAL
; 10 pages in-4, 2 adresses.
 ⁄ 
I
NTÉRESSANTE CORRESPONDANCE DU PRÉLAT
.
11 novembre [1801]
. Désirant raisonner avec lui « sur cette cause
qui nous devient commune », il le prie de lui fixer un jour et une heure à Richmond. « Pourquoi n’etes vous pas
monté l’autre jour au lieu de remettre un billet à l’Arch. de Bordeaux – c’etoit l’ev. du dehors à qui meme nous au-
rions cedé la présidence comme dans un concile »…
Paris 8 février 1802
. Il a donné sa « superbe quatrième » [
Let-
tre
sur les affaires ecclésiastiques de France], incomplète, à des ecclésiastiques instruits, qui en sont enthousiastes :
« Ils pensent qu’il est essentiel de prévenir l’exécution du Concordat. Cette exécution peut eprouver encore quelque
retardement, et peut aussi se terminer très promptement. Le card. légat m’a dit que tout etoit prêt de son côté. Le
terme dépend d’un mot du 1
er
consul »… P
ORTALIS
et le gouvernement souhaitent la publication et Boisgelin pro-
pose de prendre un exemplaire complet chez Mme d’Hénin. « Je vous parle comme à un de mes collegues. Vous êtes
comme un roi catholique, l’eveque du dehors »…
3 février 1804
. L’évêque du dedans attend avec plaisir une visite
de l’évêque du dehors, mais non dans son palais, inhabitable par l’« outrage des devastations »… Il se réjouit de la
guérison de M
ALOUET
et de son succès dans l’administration, « et vous, sans place et sans emploi, vous n’en avez
pas moins d’utiles et de celebres occupations. L’existence de M
r
de Lally-Tollendal est par elle-même une des pre-
mières places dans la nation »…
3 mars 1804
. Renseignements et souvenirs sur la réunion du Clergé au Tiers-État,