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Correspondance d’un instituteur berrichon pendant la débâcle & l’occupation
Fort dossier comprenant près de
200
documents.
Près de
36
lettres ou cartes lettres, écrites entre Avril et Aout
1940
, par un jeune instituteur travaillant dans un centre d’hébergement à Savigny Poil
Fol (Nièvre), à sa famille, et quelques lettres de son père mobilisé à Bourges puis à Chateauroux. Il y est question de l’organisation de ce centre, de sa
vie quotidienne, des relations avec l’Education Nationale, de l’avancement des événements, «La réaction a été très vive ce matin à Savigny à l’annonce de
la trahison du Roi des belges» (
28
/
05
/
40
), «Il parait que les allemands sont loin d’avoir gagné la campagne d’Angleterre» (
16
/
08
/
40
), de considérations
politiques «Beaucoup de Français valent moins que les allemands et ceux ci nous donnent des leçons. La victoire Allemande est la juste conséquence
de la malhonnêteté de l’indifférence et de la paresse de tout les français. Nous méritions cette leçon. Pour ma part je souhaite la plus prompte défaite à
l’Angleterre» (
22
/
08
/
40
), des évacuations d’enfant et de la fermeture du centre après la débâcle.
Cet instituteur sera requis pour le STO à Manheim, ou il entretient une abondante correspondance avec sa famille. Il y écrira plus de
140
lettres et cartes-
lettres entre Mars et Décembre
1942
. La plupart passeront la censure. Il y décrit très précisément l’organisation de son camp de travailleurs et son usine,
sa vie quotidienne, ses sorties et ses excursions, ses difficultés d’approvisionnement. Il conseille à son père d’investir en achetant des éditions anciennes de
livres reliés sur les quais, organise un spectacle de Noel avec d’autres requis membre des J.O.C, et décrit les intenses bombardements anglo-americains...
Il est très précis sur son salaire, les difficultés d’acheminement du courrier, et son alimentation. On y comprend la valeur d’une simple paire de chaussures
ou d’autres objets usuels, et on y apprend comme il pouvait être difficile de faire réparer une panne de montre.
Le dossier comprend également une trentaine de bordereaux d’envois de colis avec les inventaires du contenu, des documents relatifs a un abonnement au
journal l’Œuvre.
Il est complété par une brochure commémorative «notre exil», abondamment illustrée, sur les STO dans l’usine IG Farben de Manheim, la liste des requis,
et deux tirages en couleur de caricatures sur la vie quotidienne.
L’ensemble est classé, en parfait état de conservation, et écrit d’une belle écriture d’instituteur, bien lisible.
La célèbre “affiche rouge”
Des Libérateurs ? La Libération par l’Armée du Crime!
Format
117
x
78
, bel état, usure sur certains plis.
Affiche du Comité d’étude antibolchévique (CEA)
Grzywacz – Juif polonais,
3
attentats, Elek – Juif hongrois,
8
déraillements, Wajsbrot – Juif polonais,
1
attentat,
3
déraillements,
Witchitz – Juif polonais,
15
attentats, Fingerweig – Juif polonais,
3
attentats,
5
déraillements, Boczov – Juif hongrois, chef dérailleur,
20
attentats, Fontano – Communiste italien,
12
attentats, Alfonso
– Espagnol rouge,
7
attentats, Rajman – Juif polonais,
13
attentats,
Manouchian – Arménien, chef de bande,
56
attentats,
150
morts,
600
blessés.
Affiche illustrée des photos des protagonistes, et de photos d’attentat.
Cette célèbre affiche fut placardée en février
1944
après le procès du
groupe Manouchian.
Dissolution du PCF
Une affiche (
60
x
85
cm). Bon état.
Affiche du commandant militaire allemand en France (le général
d’infanterie von Stülpnagel), annonçant la dissolution du Parti
communiste et interdisant toute activité communiste. En haut,
l’aigle germanique enserre une couronne à la croix gammée.
« Le parti communiste avait déjà été dissous le
26
septembre
1939
par le gouvernement Daladier, en raison de son attitude jugée
anti-patriotique (désertion de Thorez, appels à la «fraternisation»,
sabotage du matériel militaire français etc.). Après l’Armistice,
le PCF négocia avec l’occupant pour obtenir certains avantages,
au point qu’il fut appelé “le parti aux
75
000
collaborateurs”. La
rupture du pacte germano-soviétique (juin
1941
) interrompit ces
négocations, et incita les communistes français à retourner leur
chapka. Ils revendiquèrent par la suite le terme de “parti des
75 000
fusillés”, ce qui était fort exagéré.» (M.T.)
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