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109.
Ludwik bystrzonowski
(1797-1878) général et diplomate polonais. Manuscrit autographe,
Résumé d’un
projet de note sur le voyage de S.M. l’Impératrice
, et L.A.S. d’envoi à un général [le général Frossard, aide de
camp de l’Empereur et gouverneur du Prince Impérial], Paris 9 août 1869 ; 7 pages in-8.
400/500
La France et la Turquie. Un discours entendu dans le salon de la Princesse Julie, en faveur d’une guerre qui permettrait
à la France de donner Constantinople à la Russie, et du coup, de devenir « l’arbitre de l’Europe » et d’éviter « le danger qui
nous menace à l’intérieur », a décidé Bystrzonowski à écrire ce
Résumé
, et il plaide pour un rôle personnel dans son projet :
« Chrétien et Polonais, je crois être sympathique à la population : je pense que je peux aspirer à l’honneur de mériter la
confiance du gouvernement français : au service du Sultan depuis 1853, j’ai fait mes preuves dans la rude campagne de 1854
en Asie à Kars »… Son
Résumé
comporte 8 articles, soulignant l’intérêt de la France à
régénérer la Turquie 
: il parle de
l’utilité de l’alliance franco-turque, de l’armée qui « épuise la population, car elle ne se recrute que parmi les musulmans », de
l’administration corrompue, des finances, etc. Il envisage un emprunt turc garanti par la France, employé « pour la régénération
de l’empire, financièrement et militairement », et il prévoit l’organisation de troupes chrétiennes « confiées à un chrétien »…
On joint une autre L.A.S. au même, Paris 13 novembre 1869, pour recommander des compatriotes.
110.
cambodge
. 2 lettres manuscrites, 1908 ; 3 pages in-8 à en-têtes
Royaume du Cambodge
, une vignette,
2 empreintes de sceau à l’encre rouge ; en khmer (petits cachets de la collection H. Ledoux).
150/200
Lettre émanant du Cabinet du Roi indiquant les regrets de Sa Majesté… Lettre émanant du Trésor royal, avisant un prince
[Bounkhong ?] d’un prochain versement via la Banque de l’Indochine…
111.
campagne d’égypte
. Manuscrit,
Précis du Siège d’El-Arich
, [fin décembre 1799] ; cahier de 8 pages
in-fol.
300/400
Extrait d’un rapport au général en chef Kleber, par Cazals, chef de bataillon du génie qui commandait au fort d’El-Arich
lorsque les Turcs le cernèrent, le 1
er
nivose VIII (22 décembre 1799). Cazals détaille ses mesures de défense, les progrès de
l’ennemi, et la pétition d’une partie de la garnison en faveur de la reddition… Il raconte l’assaut, et la lâcheté d’une partie de la
garnison. « Alors seulement je demandai à capituler afin de sauver s’il était possible le peu de braves qui restaient encore »…
Malgré la capitulation, « de toute part on égorgeait et coupait des têtes. Les blessés furent massacrés ; dans peu de minutes
tout fut boulversé ; la tour à l’est de la porte, où étaient presque toutes les poudres et munitions de guerre, après une explosion
terrible sauta en l’air ; elle engloutit sous ses décombres les français et les turks »…
112.
Jean-Baptiste CANCLAUX
(1740-1817) général de la Révolution, il servit en Vendée. L.A.S., Nantes
24 messidor II (12 juillet 1795), au citoyen Muscar commandant à Blain ; 2 pages in-fol. à en-tête Le Général en
Chef de l’Armée de l’Ouest, vignette (un bord lég. rogné affectant la signature).
250/300
Contre les Chouans, lors du débarquement de Quiberon. Il se réjouit d’avoir retrouvé Muscar sous ses ordres… « Je vois
avec une profonde douleur toutes les cruautés des chouans. Ces scélérats, ces traîtres se montrent à découvert maintenant, parce
qu’ils se croÿent au moment de leur triomphe. Cependant le général Hoche leur a déjà donné une leçon », et on peut présager
qu’il a la victoire, « puisqu’il paroit que les anglois et les émigrés ont été obligés de se rembarquer. […] Je n’ai ici presque plus
personne, et je ne puis plus porter secours nulle part », et les chouans gagnent du terrain et multiplient les violences, « attaquent
nos postes et désolent les campagnes et les routes. Que faire ? Battre les anglois, exterminer les émigrés, et la chouannerie et le
vendéisme
qui se renouvelle aussi tomberont avec eux »… Il est fort peiné « de l’avanture et du malheur que le 2
e
de la Loire
Inférieure a éprouvé à Guéméné, et j’applaudis fort au patriotisme des habitans. Il faut le soutenir »…
113.
Jean-Louis CARRA
(1742-guillotiné 1793) littérateur et publiciste, conventionnel (Orne). L.A.S., Paris 28 août
1783, à Monseigneur ; 3 pages in-4.
800/1.000
Compte rendu d’une expérience aérostatique au Champ de Mars. L’expérience fut exécutée hier par MM. Robert,
mécaniciens, sous la direction de M. Charles, professeur et démonstrateur de physique. « Une sphère, de taffetas enduit de
gomme élastique, dont le diamètre étoit de 12 pieds & demi, remplie d’un gaz inflamable obtenu par l’effervescence de l’acide
vitriolique avec la limaille de fer, s’est élevé […] à la hauteur de 4 mille toises dans l’atmosphère, et a été retomber au-delà de
Gonnesse 35 minutes après son départ. Cette promte chûte est attribuée à une portion d’air atmosphérique que l’on a été obligé
d’y introduire, au moment du départ, pour la gonfler à satiété ; ce qui a occasionné, par une trop grande dilatation, l’éruption
par où elle a perdu son gaz, et par conséquent sa puissance élastique. Un sachet de taffetas, attaché à cette machine renfermoit
deux inscriptions dont l’une indiquoit que ceux qui la trouveroient devoient en donner directement avis à Votre Grandeur et
l’autre nommoit M. Charles et M
rs
Robert qui en avoient exécuté le travail & la projection »… On doit grâce au lieutenant
de police, au prévôt des marchands et à MM. Dubois et d’Hennery d’avoir contribué à assurer le bon ordre du lieu… « La
pluie qui est survenue deux minutes avant le départ de la machine n’a pas même déconcerté les dames ; elles ont tenu ferme
jusqu’au moment où cette machine a disparu dans les nuages ; c’est-à-dire 2 minutes et 35 secondes après son départ. Nous
nous proposons de réitérer ces expériences sous diverses formes, soit en attachant à la machine aërostatique differens animaux
pour connoître jusqu’à quelle hauteur dans l’air atmosphérique, ils peuvent vivre, soit en y adaptant un conducteur électrique
qui, communiquant à la terre par un fil de métal, produira la plus forte explosion que l’on ait peut être jamais entendue »…
On joint une
Lettre du citoyen Carra au président de la Convention…