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Beaux-Arts, littérature, musique et spectacle
1.
Paul ADAM
(1862-1920). Manuscrit autographe signé,
La Fin de l’Aventure
, [1901]
; 8 pages in-4 avec ratures
et corrections.
500/700
Sur l’expédition de Chine. On annonce le rappel des troupes internationales, mais les opérations de retour semblent tarder :
« En vérité, rien ne semble entendu. Le maréchal de Waldersee n’a rempli qu’imparfaitement sa mission. On n’a point écouté
ses avis »… Paul Adam avait prévu que l’on ne se tirerait point « platoniquement » de l’aventure ; dès que la force internationale
aura diminuée, les sociétés patriotiques reprendront leurs massacres de chrétiens et leurs sièges des consulats. « Si l’on occupe
la Chine dès maintenant, les Aryens assumeront l’initiative des modifications économiques, au lieu de l’abandonner à l’esprit
du mandarin »… Il rappelle le coût de l’expédition, approuve le jugement et l’action du gouverneur général de l’Indochine, Paul
Doumer, et plaide en faveur du développement des communications rapides, clef de la prospérité générale : « Tout dépend de la
voie ferrée en construction de Haïphong à Yun-nam-Sen. […] Ce n’est pas l’heure de négliger les moyens que possède la France
pour affirmer sa suprématie aux frontières de la Chine »…
2.
Georgette AGUTTE
(1867-1922) peintre. Cahier de dessins et croquis, vers 1896 ; cahier petit in-4 de 35 pages
plus un feuillet double intercalaire, couv. toile (qqs ff. détachés).
600/800
Plus de 25 dessins ou croquis à la mine de plomb et au fusain, quelques-uns sur double page, représentant des études de
paysages, arbres, paysages, monuments, anges, etc. Un paysage montagneux est daté « Kessel août 96 », une vue de Bruges de
novembre 1896. Plusieurs dessins soignés portent des légendes situant les sujets au British Museum : sculptures égyptiennes
ou grecques, statuettes de Tanagra, figures féminines d’après un dessin de Botticelli ou un tableau de Lippi…
3.
Charles bataille
(1831-1868) poète et auteur dramatique. 11 L.A.S., Clamart, Paris et Avignon 1866-1867 et
s.d., à Nicolas de Séménow ; 16 pages in-8.
200/250
Correspondance amicale à l’écrivain russe (1835-1881).
5 août 1866
, il le félicite de sa décision de quitter Pauline :
« La quitter est certes ton droit : nous tous qui n’avons ni rentes, ni titres, ni fortune quittons les femmes autrement. Sais-tu
seulement comment elle a
mangé
depuis ton départ ? »…
[Novembre]
, au dos d’une lettre de Noël Parfait pour une affaire de
librairie ; lui-même fait « à la journée des besognes de nègre »…
3 juillet 1867
, à propos de sa traduction du sonnet d’Aubanel,
La Sirène 
: « Tout le plaisir a été pour moi de rendre à charmant poète les honneurs dus à ces braves gazouilleurs de langue d’Oc
trop inconnus dans notre tourbillon de boue, de poussière, avec odeurs spéciales aux têtes couronnées »…
3 septembre
, il a lu
son roman [
Les Mauvais Maris
] : « La femme de Gèvres, toute patricienne qu’elle soit, vient là-dedans comme des cheveux sur
un potage à la basque. Note que je ne fais plus de journalisme »…
Samedi soir 
: Mistral est venu aux bureaux de la
Gazette
,
« demander ton manuscrit et Duplessis a pris l’engagement de l’expédier le lendemain même à Aubanel »…
Mercredi soir 
:
Daudet lui a fait lire dernièrement une lettre de Mistral « où perçait certain abattement. Pas de ça, Mazette ! Si Mistral se
permet aussi l’éteignoir des défaillances où prendrons-nous un brin de courage et un rayon de soleil, nous autres de Paris ? »...
Avignon 
: « Je suis nommé secrétaire général des fournisseurs de l’armée anglaise, dont le chef est Bazin, le plus riche armateur
de Marseille »… Etc.
4.
Louis BATMANN
(1818-1886) organiste et compositeur. L.A.S., Belfort 12 janvier 1845, à l’organiste Thiébaud
Spenlé à Saint-Rémy ; 2 page in-8, adresse.
70/80
Il va écrire au curé de Saint-Andéol pour avoir des renseignements « nets et très précis avant » avant de se
décider à accepter ce poste d’organiste. « Quant au
Stabat Mater
, je l’ai parcouru […] ; je le trouve très bien d’un
bout à l’autre. Si je venais à accepter la place de S
t
-Andéol et qu’on le chante là pendant le Carême, je le mettrais
de suite à l’étude. […] il est chez le lithographe »…
5.
Pierre-Augustin Caron de BEAUMARCHAIS
(1732-1799).
4 imprimés
, 1773-1774 ; brochures in-4 (qqs
légères salissures).
200/250
Éditions originales de 4 factums publiés par Beaumarchais lors de son procès. [En 1770, le comte de La Blache,
légataire du financier Joseph Pâris du Verney (fondateur de l’École militaire) conteste les dispositions testamentaires de ce
dernier en faveur de Beaumarchais. Beaumarchais gagne en première instance mais perd en appel ; ses biens sont saisis. Il
décide alors de s’en prendre au rapporteur de son procès, le conseiller Louis Valentin Goëzman de Thurn, et à son épouse, dont
il stigmatise la vénalité. Goëzman le poursuit pour calomnie, mais Beaumarchais a ce coup de génie d’en appeler à l’opinion
publique et publie plusieurs mémoires judiciaires animés d’une verve étonnante.]
Mémoire à consulter pour Pierre-Augustin
Caron de Beaumarchais, écuyer, conseiller-secrétaire du roi, & lieutenant-général des Chasses au Bailliage & Capitainerie
de la Varenne du Louvre, grande Vénerie & Fauconnerie de France, Accusé
(Paris, Imp. G. Simon, 1773 ; 42 p.). –
Précis pour
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, écuyer, conseiller-secrétaire du Roi, & lieutenant-général de ses Chasses
(Paris,
Imp. P. G. Simon, 1773 ; 25 p.). –
Précis signifié pour le Sieur Caron de Beaumarchais contre le comte de La Blache
(Imp. P. G.
Simon, 1774 ; 24 p.). –
Avertissement servant de réponse au troisième Précis du comte de La Blache, depuis son grand Mémoire
(82 p. ; manquent les dernières pages du compte définitif entre MM. Duverney & Caron de Beaumarchais, mais le texte de
Beaumarchais, qui s’arrête p. 79, est complet ; 1
ère
page salie).