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Hans BELLMER
(1902-1975). L.A.S., Castres mercredi [1947 ?, à son ami et éditeur Henri Parisot] ; 1 page in-4
sur papier rose.
1.000/1.200
Intéressante lettre au sujet des
J
eux
de
la
P
oupée
. Il le remercie des démarches qu’il a entreprises pour lui : « Si cela se
réalise chez Simone Lamblin je serai heureux ! ». Il lui a écrit il y a deux semaines, et attend toujours une réponse… Il a reçu
ses affaires de Paris, « entre autres les grandes photos coloriées […] de façon que je pourrai compléter et mettre au point la série
des
Jeux de la Poupée
– la mettre au point pour la reproduction. Quant à Georges Bataille, laissons cela au hasard etc., puisqu’il
s’agira probablement d’un album chez Mme Lamblin il est probable que la question du texte se posera d’une autre façon (ce ne
sera pas consacré uniquement à la mineure) »…
7.
Hans BELLMER
. L.A.S., [1947 ?, à son ami et éditeur Henri Parisot] ; 2 pages in-4 sur papier rose. 1.200/1.500
Importante lettre au sujet des
J
eux de
la
P
oupée
. Il le remercie de la peine qu’il a prise à effectuer des démarches pour lui.
Il l’avait averti quant à Arp : « sa manière d’être et de s’exprimer est aussi éloignée que possible de la mienne. […] Michaux
me paraissait moins éloigné, mais nous ne nous connaissons presque pas. Je le regrette un peu ». Pour la suite, il faudra y aller
« un peu plus doucement » : « Il faut expliquer à Bataille l’ambiance de l’ensemble (il ne s’agit pas de faire des textes
pour
tous mes dessins 
! Mes dessins peuvent servir de “provocateur”.
Tout est libre
, mais le sujet est précis. Le sujet : l’ambiance
scandaleusement et authentiquement imaginative et particulière
de la mineure
(entre 7 et 13 ans). Si par hasard Bataille serait
en mesure et disposé de consacrer à ce sujet un enthousiasme et un travail important, – oui, pourquoi ne serait-ce pas, en
définitive, rien qu’un long texte de Bataille avec mes dessins ? »…Mais rien n’est fixé, Bataille ne sachant encore rien. Il a aussi
demandé un texte à Bousquet, qui est très disposé et a commencé. Quant à Gracq et André Frédérique, il faut leur poser
la question d’une collaboration de façon générale, et s’ils désirent travailler avec lui, il entrerait alors en correspondance avec
eux « et voir sous quelle forme on se rapprochera (j’ai vaguement le projet de préparer pour Noël un deuxième fascicule des
“Document surréalistes” : mon dessin en était le début). Peut-être une chose collective »… Il se réjouit des nouvelles d’Eluard,
à qui il va écrire : « deux choses sont importantes : d’abord, de récupérer des épreuves impeccables de toutes les photos en
question pour les faire rephotographier ou pour les préparer à la reproduction et ensuite, de trouver un
moyen de reproduction
basé sur la photo-gravure – qui donnerait bien le caractère de la photo coloriée »… Il évoque pour finir la reproduction de ses
« dessins marron », n’étant pas satisfait de l’offset…
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