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R8.
Gabriel BELOT
(1882-1935) peintre et graveur. 4 L.A.S. dont 3 illustrées de dessins aquarellés, Paris 1926-
1933, à Romain Delahalle ; 4 pages formats divers.
100/150
Amusantes lettres illustrées.
4 mai 1927
, il remercie
Cocotte blonde
, « le premier professeur de dessin qui sache au moins
m’indiquer l’art de faire des cheveux – c’est du reste un Art qui ne s’apprend pas, la vie se charge passablement de nous en
faire, faire des cheveux »…
5 mars 1928
, sous le dessin de deux coqs, nouvelles du succès de son exposition : « l’État m’achète
un dessin pour le musée du Luxembourg »…
1
er
avril 1933
, jolie lettre ornée d’un écureuil qui pèche un poisson rouge : « né
tendre, je vois combien
l’homme est seul
mais, me voici en plus de ma tête à la Socrate que je m’exprime tout comme lui »…
22 mars
, autoportrait, et regrets de ne pouvoir déjeuner avec lui à cause d’un rendez-vous chez Calmann Lévy… On joint un
dessin à la plume dédicacé par Belot à Delahalle (portrait d’enfant) ; et une gravure dédicacée.
9.
Pierre-André BENOIT
(1921-1993). 7 L.A.S., 1979-1980 ; 7 pages et demie in-8 ou in-12 (fente à une lettre).
100/150
2 août 1979
, sa bibliothèque est finie, il reste à la remplir ; il remercie d’un ouvrage qui lui a fait « revivre une époque ».
27 XI
, remerciant pour la fiche Man Ray ; il se plaint du froid : « l’hiver est si long et la compagnie des livres pas toujours
suffisante »…
23 I 80 
: « Rien de Char ne m’est inconnu »…
5 III
, il ne peut dire si le poème de Picabia est inédit…
31 X 
:
il a été victime d’un petit accident qui a gelé tous ses élans : il n’ira pas à Montpellier. « Vous n’avez pas retenu le montant des
Apollinaire », il lui est donc redevable…
10.
bibliothèque
. Manuscrit,
Etat des Livres
, [vers 1762] ; 1 page et demie grand in-fol.
300/400
Catalogue de la bibliothèque d’un baron provençal, classé par format : environ 150 titres d’histoire ancienne et moderne,
histoire militaire, traités de commerce, textes sacrés, etc. Plus des brochures et périodiques, musique (dont les Pièces de clavecin
de Couperin) et cartes, livres de raison, registres de comptes, et « papiers emportés à Aix »...
11.
Maurice BLANCHOT
(1907-2003). L.A.S. et P.S., 2 novembre 1941, à Henri Petit ; 1 page in-8, et 1 page et
demie in-4 dactyl., enveloppe autographe.
400/500
Démission du groupe Jeune France. Blanchot annonce qu’il a remis sa « démission à la direction de “Jeune France”.
Comme je vous avais demandé de collaborer aux cahiers et aux collections, voyant alors dans ces publications un intérêt que je
croyais valable, je me sens tenu à vous dire pourquoi j’ai dû changer de sentiments ». Il envoie un texte exposant, « brièvement
esquissées, les raisons qui m’ont fait un devoir de partir. Ces raisons se sont imposées à moi avec une gravité qui a rendu ma
décision inévitable et définitive ».
Ce texte, daté du 29 octobre 1941, explique qu’il s’était engagé dans ce groupement, le considérant comme une association
libre et indépendante ; mais aujourd’hui ses intentions ont été trahies : « loin de défendre la liberté, la gratuité, la dignité de la
culture, […] les dirigeants de l’association ont plutôt augmenté les périls qui menacent l’artiste ». Ainsi les rapports de J.F. avec
les pouvoirs politiques sont devenus évidents et compromettent le maintien des conditions de liberté artistique et de création ;
tout cela aggravé par une orientation de plus en plus forte vers la vulgarisation, au détriment des tâches purement artistiques.
Il a la conviction que la direction de J. F. « tend à faire de ce groupement un piège »…
12.
Adolphe BLANQUI
(1798-1854) économiste. 12 L.A.S. ou P.A.S. et 1 P.A., Paris et Aubusson 1832-1853 ;
1 page chaque formats divers, qqs en-têtes
Courrier Français
et
École spéciale du commerce
, qqs adresses (portrait
lithographié joint).
300/400
24 juillet [1834]
, au député C.C.A. Bissette : au retour de son voyage en Suisse, il tâchera de lui porter quelque article : « je
n’ose m’y engager, car j’ai le rapport général à rédiger sur l’Industrie Parisienne »…
20 décembre [1834]
, au même, l’invitant
à une réunion hebdomadaire d’économistes, appréciateurs de son excellente
Revue des Colonies
24 septembre 1836
, à
l’éditeur J.B. Baillière, promettant un second article sur Parent-Duchâtelet ; Léon Faucher pourrait rendre le même service
dans la
Revue des Deux Mondes
ou la
Revue de Paris
1
er
août 1838
, à Ed. Blanc, au ministère de l’Intérieur, envoyant son
premier volume [
Cours d’économie industrielle
], et le priant de secourir son camarade de collège, M. Jacob, réfugié italien
auquel on a retenu son subside, parce qu’il est italien seulement par sa mère : « il doit mourir de faim parce qu’il est français ?
C’est un cas bien étrange et digne de méditation »…
6 janvier 1842
, recommandation d’Éd. Renard, professeur de dessin
à l’École spéciale du commerce, inventeur d’une méthode particulière qui a « développé d’une manière décisive une foule
d’aptitudes jusque là peu prononcées »… D’autres lettres ou pièces adressées à Girardot, Lalesse, de Lira, Noisette, un libraire,
un marchand de vin, etc.