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220.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S., [mars-avril 1799 ?], au général Grouchy ; 1 page et demie in-4, en-tête
Armée du
Rhin. Le Général en Chef
.
300/400
Il reproche à Grouchy d’avoir mal exécuté ses ordres. Il lui avait demandé de porter sa Division à la croisée des chemins de
Salzbourg, Tinendorf et Lauffen, au village de Schoneram, et de demander au g
al
Lecourbe s’il avait besoin de lui pour tenir la
Salle : « Vous aviez une lieue à faire et vous en avez fait près de quatre. Jugez de la fatigue que devront essuier vos troupes […]
Il est malheureux que n’ayant pas parfaitement compris mon ordre vous ne m’ayez pas demandé une explication. Mettez vous
donc en marche de très bonne heure pour pouvoir être arrivé à Lauffen à sept ou 8 h
res
du matin. Si vous trouvez la division
Legrand laissez-la juste devant vous puisque vous ne pouvez pas être assez à temps pour prendre votre ordre de bataille. […]
Mais surtout soyez rendu prêt à passer le pont à 7 ou 8 heures ».
221.
Jean-Victor MOREAU
. P.A.S., Q.G. à Conegliano 22 fructidor VII (8 septembre 1799) ; demi-page in-fol., en-tête
Armée d’Italie, Le Général en Chef
, petite vignette (petites fentes).
200/250
Il met à la disposition de l’ordonnateur en chef la somme de cent mille francs « pour assurer les subsistances de l’armée », à
laquelle il ajoute 50.000 livres « pour la même cause ».
222.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S., Q.G. à Conegliano 28 fructidor VII (14 septembre 1799), au général Grenier
à Coni ; 2 pages et demie in-4, en-tête
Armée d’Italie, Le Général en Chef
, adresse avec contreseing ms (fente
réparée au f. d’adresse).
400/500
Campagne d’Italie. Il a appris que Compans était posté aux environs de Coni où l’avait rejoint une partie des troupes du
G
al
Pouget : « Ce corps doit se lier avec la D
on
Victor qui occupera la vallée du Tanaro. La place de Tortone vient de capituler,
l’ennemi jugeant que notre projet étoit de le dégager a fait venir à grande hâte un très gros corps de troupes de son camp
d’Asti ». L’ennemi est dans les environs, mais Moreau ignore encore s’il a des projets offensifs. « Si tout votre corps est réuni
vers Coni […] avec les troupes du g
l
Pouget vous aurez environ 20 000 homes ». Il faudra avancer avec précaution le long de la
Sture, pour faire sortir le général Victor à Mondovi, mouvement peu dangereux qui apporterait beaucoup d’avantages « si le
corps du g
l
Duhem manœuvre de manière à ne pas se compromettre & empêche cependant l’ennemi de marcher entre le Pô et la
Sture, ce qu’il ne peut faire sans l’avoir battu ou sans lui prêter le flanc. Quant à vous […] il ne faut pas que vous éprouviez un
revers, vous sentez qu’il compromettrait l’armée ; mais je ne doute pas que sans en courir les risques vous pouvez faire vivre vos
troupes dans le Piémont & empêcher l’ennemi de nous attaquer. Le camp du bourg St-Dalman, si surtout il est retranché, doit
vous assurer une bonne retraite »… Très confiant, il pense réussir à rendre toute tentative offensive impossible pour l’ennemi,
et ajoute : « Je crains plus la guerre du pain et celle de l’argent que celle des austro-russes »…
223.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S. « M », Q.G. de Mysbourg 19 germinal IX (9 avril 1801), au général Lacuée ;
2 pages in-8 à en-tête
Armée du Rhin
.
250/300
Il se rend à Stuttgart où il attendra quelques jours « que les troupes approchent du Rhin » ; il sera à Strasbourg du 10 au
13 floréal : « Il n’y a rien de nouveau ici tout marche, en général on est bien aise de rentrer ». On raconte que son correspondant
va prendre le Ministère de la Guerre par intérim pendant la mission de Berthier en Russie : « Vos amis ici ne peuvent pas
croire ni qu’on vous propose, ni que vous consentiez à un pareil acte de complaisance il n’y a qu’un Jean Gérard au monde »…
224.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S., New York 25 mars 1809, à David Parish à Philadelphie ; 2 pages et demie in-4,
adresse.
300/400
Belle lettre de son exil aux États-Unis, où il évoque la situation en Espagne. Il donne des instructions pour sa future
calèche : « Ma femme désire les moulures plaquées & les harnais pourvu qu’ils soient très bien traités. Elle désire que la
couleur soit comme celle des babouches de Mr Seamour, un bleu clair. Mais surtout nous désirons que la voiture soit aussi
légère que possible, bien bombée », etc. Il a reçu par un navire arrivé de Cadix « des nouvelles de la défaite de l’armée anglaise
près d’Astorga, on craint même qu’elle ne puisse gagner la Corogne. Quelques généraux espagnols se sont rendus à Bonaparte
préférant Joseph 1
er
à Ferdinand 7. […] Il semble que tous ces gens aient perdu la tête & se soient décidé pour tout ce qu’il ne
falloit pas faire. Leur armée dispersée s’est laissé battre en détail. La défection de Morla est certaine, il a été fait Corregidor
de Madrid en récompense d’avoir livré cette ville. On parle de la défection de Blake mais ceci n’est pas certain […] & je m’en
étonne car je le connois »… Etc.
225.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S., New York 21 septembre 1809, à David Parish à Philadelphie ; 2 pages in-4.
250/300
Lettre de son exil aux États-Unis. Il s’excuse d’avoir tardé à lui répondre, « mais depuis mon arrivée ici, j’ai été accablé
d’ouvrage & d’ouvriers pour notre maison, la santé de ma femme ayant été si mauvaise qu’elle n’a pu s’en occuper, & pour
comble ma fille a également été malade de sorte que j’ai pu très peu m’occuper de cette affaire ». Il lui revoie son compte signé,
et approuve sa décision, bien qu’il pensait que la vente ne datait que du jour de l’acte. … « puisque nous attendions la décision
de la législature de Pensilvanie à propos de cette dernière, il paroit que je serai obligé de me débarrasser des Moulins puisqu’elle
ne veulent pas m’autoriser à les acheter, et alors je me débarrasserai du tout, car il est désagréable d’être propriétaire dans un
état dont il faut obtenir une loi pour être autorisé à acheter un acre de terre »… Etc.