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215.
Jean-Victor MOREAU
(1763-1813) général. L.A.S., Q.G. à Breda 25 fructidor III (11 septembre 1795), au
Représentant du peuple Richard ; 1 page et demie in-4, en-tête
Armée du Nord, Le Général en Chef de l’Armée
du Nord
, belle vignette [BB n° 66] (qqs rouss.).
400/500
Le général Macdonald lui a annoncé qu’il avait fait venir dans l’île de Valcheren un bataillon et demi qui était à Cuzau.
« Comme le Corps ne fait point partie des 25 mille hommes & qu’on ne devoit en disposer, je lui ai donné l’ordre de le renvoyer
& lui donner en place le 3
e
B
on
de la 131 ½ Brigade ». Il part pour Berg-op-Zoom mettre en mouvement un régiment Suisse
qu’il destine au nord de la Hollande. « La municipalité de Breda avoit mis un embargo sur environ 300 quintaux de grains qu’on
demandoit en diligence au camp d’Anvers où le pain alloit manquer, sous prétexte qu’il étoit dû de l’argent pour réparation du
magasin » ; Moreau va le faire lever pour nourrir les troupes…
216.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S., Q.G. à Gorcum 15 vendémiaire IV (7 octobre 1795), au Représentant du peuple
Richard ; 1 page in-4, en-tête
Armée du Nord, Le Général en Chef de l’Armée du Nord
, belle vignette [BB n° 66]
(qqs rouss.).
400/500
Ayant appris que l’ordre donné à la garnison de Bruxelles de se tenir prête à marcher avait contrarié le représentant du
peuple Giroux, il va lui écrire que « les dangers auxquels peut être exposée la Convention sont les plus pressans, et qu’après
avoir couru au plus pressé […] nous tâcherons de trouver des moyens de contenir la Belgique ». Il a reçu une plainte « contre
les brigandages de quelques compagnies de Sapeurs […] qui ont commis beaucoup de désordres. J’ai donné ordre de les mettre
à la citadelle de Lille & de livrer les coupables aux Comités Militaires »…
217.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S., Q.G. à Gorcum 24 pluviose IV (13 février 1796), au général de division Reubell ;
1 page in-fol., en-tête
Armée du Nord, Le Général en Chef de l’Armée du Nord
, belle vignette [BB n° 66] (plis
fendus et réparés).
300/400
À réception de sa lettre, il a ordonné le départ immédiat de la demi-brigade des Lombards pour la Zélande : « elle est forte
d’environ 19 cent hommes ». Il a écrit au Ministre au sujet de la mauvaise conduite d’officiers, indignes de la charge qu’ils
occupent : « il exige que les conseils d’administration […] certifient la conduite crapuleuse de ces officiers », et après de nouvelles
informations le général en chef devra en informer le Directoire exécutif, qui se prononcera. Il prie de transmettre au bataillon
concerné cette information « relativement au capitaine Orval que je connois parfaitement pour un homme incorrigible ».
218.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S., Q.G. à Gorcum 1
er
germinal IV (21 mars 1796), au général Macdonald ; 1 page
in-fol., en-tête
Armée du Nord, Le Général en Chef de l’Armée du Nord
, belle vignette [BB n° 66].
400/500
Il vient de recevoir l’ordre « d’aller prendre le commandement de l’Armée de Rhin & Moselle & celui pour Régnier d’y être
employé comme chef d’état-major. Je t’attends avec bien de l’impatience pour que nous puissions causer un peu de tous les
changemens »... La démission de Pichegru a été acceptée. « Je ne sais pas si on veut te donner d’autres territoires, mais si c’étoit
le projet du gouvernement, je voudrois bien que ce fut pour nous réunir »…
Reproduction page 65
219.
Jean-Victor MOREAU
. L.A.S., 6 frimaire VI (26 novembre 1797), au général Desaix ; 2 pages et demie in-fol.
500/600
Plan pour des débarquements sur les anglaises. « En rêvant, mon cher général, à votre expédition d’Angleterre, il m’est
venu quelques idées », à soumettre, s’il les juge bonnes, au Général en Chef Bonaparte : « On ne peut pas se dissimuler que la
supériorité de la marine militaire de notre ennemi ne nous permettra guerre de pénétrer jusqu’à ses côtes que par une surprise ;
d’après cela on doit concevoir la possibilité d’une interruption de communication entre l’armée qui avoit opéré sa descente et
les vaisseaux de transport. Le plus grand inconvénient qui peut en résulter seroit le défaut de munitions de guerre ; vous savez
combien cela peut ébranler la moralité de nos troupes ». Il faudrait faire fondre dans tous les arsenaux les pièces de campagne
nécessaires à l’armée, d’un calibre égal à ceux des Anglais, pour essayer ensuite de s’en procurer « par les prises qu’on feroit dans
les arsenaux ou dans les combats »… Autre élément indispensable à une expédition de cette importance : profiter de l’étendue
immense des côtes françaises, de Brest au Texel, pour opérer plusieurs débarquements, ou le faire craindre, « sur toutes les côtes
d’Irlande & d’Angleterre ». Mais si l’on part de différents ports, que ce soit pour opérer un débarquement unique ou pour tenter
des attaques différentes, il est indispensable d’établir une communication extrêmement rapide : « L’invention du télégraphe n’a
jamais été plus utile que dans cette occasion, puisque les postes établis avec soin le long des côtes, où se feroient les armemens,
communiqueroient les ordres avec une promptitude que rien ne peut égaler »… Il a communiqué ces idées à Kléber qui les
a appréciées. « La dépense excessive pourroit être un obstacle à l’exécution de ce que je propose, mais je suis persuadé que
Bonaparte, s’il la trouvoit utile, ne s’arrêteroit pas à de telles raisons »…