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Roy Charles V et Jeanne de Bourbon, la duchesse de Longueville, une statue de Pierre L
epautre
qui est « l’incarnation de cette mesure
si française que je fuis et dont j’ai tant besoin »… Le « Sur-Intendant de la Création Artistique » et le Conservateur de la Manufacture
royale des Gobelins sont venus admirer sa tapisserie de Charles Le Brun et « me charger d’une commande du Roy qui me prive de
toute liberté et de tout loisir. […] La générosité et la reconnaissance sont deux vertus que vous m’avez apprises, que je ne saurais mieux
employer qu’en vous »…
D’autres lettres évoquent préparations d’expositions, transport de toiles, rendez-vous, remerciements pour des paiements, souhaits
de rétablissements, correspondances de vacances, etc… T
rémois
est enchanté de la commande que lui passée Nacenta… « Je maudis
les marchands qui me font travailler dans le froid de mon glacial atelier et je maudis les muses qui semblent m’avoir abandonné. En
cette saison les vaches me tiendraient plus chaud. Que ne suis-je hélas le petit Jésus ! »… Remerciement pour l’envoi d’une corbeille
de fruits : « Une corbeille d’or trône depuis hier au centre d’un triclinium pourpre pour la joie de mon palais, mais aussi l’éclat de mon
palais ! »… Il remercie aussi pour un chèque, « transformé aussitôt en … torchères Louis XIV bien entendu et en bronze doré de surcroit
et qui plus est de Caffieri »… Il a pu « voir Monsieur P
ompidou
et lui annoncer qu’il allait recevoir une jolie médaille »…
20 novembre
1967
. Il lui adresse « les clichés zinc et épreuves à partir desquels l’on pourra procéder à la fonte de la médaille […]. Je vous remercie
bien vivement de m’avoir donné l’occasion de réaliser cette médaille »… Il refuse la reproduction d’une œuvre : « Vous aviez oublié
que j’étais anti-lithographie-de luxe-numérotée-même-pour-les-bonnes-œuvres » ; il donne donc une gouache « qui elle ne sera pas
multipliée »… Etc. Une carte postale de Gstaad est illustrée d’une composition aux stylos bleu et rouge.
85.
François MAURIAC
(1885-1970). L.A.S., [28 mars 1924], à Lucien D
ubech
 ; 1 page in-12, adresse (pneumatique).
150/200
Il le remercie de son article, « magnifique – naturellement ! – mais surtout indulgent et plus qu’indulgent. Ce que j’ai fait me paraît si
peu de choses ! et le bruit de mon éditeur m’étonne moins que l’admiration de mes amis. À propos, puisque vous voulez bien dessiner
de ma carrière un “graphique” encourageant, si vous lisez la revue
Demain
ne me jugez pas sur
le Mal
, qui date d’avant
le Baiser au
lépreux
(sauf pour les deux derniers chapitres) – et qui est
tout ce que je ne veux plus faire
... Mon cher ami, je vois bien que je ne
regrette de mon ancien métier que mes rencontres avec le “grondeur” que vous êtes »…