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80.
Pierre LOTI
. M
anuscrit
en partie autographe de l’acte IV de
Ramuntcho
(incomplet), [1908] ; 14 pages et quart in-4 contrecollées sur
des feuillets de papier vergé, 2 cachets encre de l’
Agence générale de copies dramatiques et littéraires H. Compère
.
800/900
F
ragments
de
l
adaptation
scénique
du
roman
R
amuntcho
. La pièce en 5 actes et 11 tableaux fut créée le 29 février 1908 à l’Odéon sous
la direction d’A
ntoine
, avec une musique de scène de Gabriel Pierné, dans des décors de Jusseaume. Le présent manuscrit comprend,
outre le titre, des feuillets ou fragments (paginés 14-19, [21]-22, 28-29, 31, 36, 39). Loti a porté sur cette copie établie pour le souffleur
des corrections, et a inséré d’
importantes
additions
autographes
, soit une dizaine de pages. Dans ces pages, l’action se situe d’abord à
la veille du départ de Ramuntcho pour son service militaire : Gracieuse vient à la cidrerie faire ses adieux à Ramuntcho sous l’œil
vigilant de son frère Arrochkoa ; il y a un épisode de dépit entre Dolorès et Franchita, leurs mères… On voit aussi les villageois venir
complimenter leur fameux joueur de pelote avant son départ. Un échange agressif entre Franchita et Dolorès, interrompu par le curé,
est entièrement autographe.
Reproduction page précédente
81.
Lucien MAINSSIEUX
(1885-1958) peintre. 4 L.A.S., 1946-1948, [à Raymond N
acenta
, directeur de la Galerie Charpentier] ; 6 pages
formats divers (trous de classeur).
400/500
Septembre 1946
. Il est étonné de n’avoir pas été prévu « pour figurer dans l’exposition de l’École de Paris », malgré sa retraite
d’Algérie ; il rappelle qu’il est « Sociétaire des Salons : d’Automne, Indépendants, Beaux-Arts, Tuileries ; du Comité de la Jeune Peinture
Française, secrétaire-général de l’A.A.E.F. »…
Mi-avril 47
. Au sujet de deux tableaux de lui prêtés par M
e
H
avert
, « œuvres qui m’ont
été dérobées à mon atelier », espérant trouver un arrangement à l’amiable : « Il me coûte beaucoup de m’en voir déposséder ayant
toujours conservé ces deux souvenirs d’une époque dont il ne me reste presque plus d’exemplaires, et que je réservais pour un futur
musée de mes œuvres et de mes collections ». Il faudrait donner une suite à l’ouvrage de Robaut sur l’œuvre de C
orot
, « car il y a des
œuvres inédites et inconnues de Corot un peu partout en province », et la question de l’authentification reste épineuse…
8 septembre
1947
. Il invite Nacenta à passer en Dauphiné voir sa collection, « dont ce grand Corot de Rome 40 P qu’il était question de montrer à
l’exposition de la peinture française en Italie »…
Janvier 1948
. Il espère pouvoir bientôt « réaliser l’exposition projetée », mais retombe
sans cesse malade. Il espère aussi pouvoir faire revenir ses toiles d’Algérie. Il a été très affecté par le décès inattendu de leur ami
A
sselin
. Il s’étonne de ne pas avoir de nouvelles de la vente d’un de ses « Grands arcs romains » en dépôt chez Nacenta…
82.
Suzanne Leenhoff, Mme Édouard man
e
t
(1830-1906). 3 L.A.S., 1893-1897, à Jeanne G
uérard
-G
onzalès
 ; 6 pages in-8, 2 enveloppes.
600/800
Gennevilliers
15 mai 1893
. Elle la remercie de toutes les peines qu’elle et son mari se sont données, « en souvenir aussi de mon
mari ». Elle est bouleversée, car sa belle-sœur est dans un état très grave… Au sujet d’eaux-fortes de M
anet
qu’elle leur a offertes :
« M
r
Guérard a dû recevoir le
guitarero
et la
petite fille
. J’ai aussi retrouvé
Jeanne à l’ombrelle
, je suis honteuse d’avoir oublié que mon
mari l’avait faite à l’eau-forte »…
14 juillet 1893
. Félicitations pour la nomination d’Henri Guérard dans la Légion d’honneur. Elle regrette
de ne pas les avoir vus quand ils lui ont rapporté les eaux-fortes, mais elle était malade…
Asnières
26 mars 1897
. Touchante lettre de condoléances lors du décès d’Henri G
uérard
 : « Je suis malade, sans cela, j’aurais été
de suite aller vous embrasser et pleurer avec vous, notre ami si dévoué. Je suis donc avec vous par la pensée, abîmée de douleur en
souvenir de toutes nos pertes de nos plus chères affections. Ma chère Jeanne, que de regrets ! »…
O
n
joint
3 « cartes d’entrée » pour l’exposition Édouard M
anet
à l’École nationale des Beaux-Arts en 1884.
83.
Jules MASSENET
(1842-1912). 2 L.A.S., 1890 et s.d. ; 3 pages et demie in-8 et 1 page obl. in-8.
150/200
Bruxelles 23 septembre 1890
. Il reconnaît avoir publié plusieurs compositions depuis l’époque où son correspondant lui a fait
parvenir ses charmantes poésies, « mais les compositions étaient écrites
depuis des années
… et je n’ai rien fait que
le Mage
qui me
tient depuis trois ans ! […] croyez que ce sera avec vous que je travaillerai aussitôt ma liberté rendue. – Je suis en pleines répétitions
à l’opéra de Paris et au Th. royal de Bruxelles »… –
Dimanche
. « C’est bien plutôt vous, mon bon directeur ami, qui me donnez “
Ma
Semaine
” ! [trois ouvrages différents en 6 jours & quatre représentations !!] Tout malade et loin je vous envoie
nos
pensées très
chères »…
84.
Georges MATHIEU
(1921-2012) peintre. 12 L.A.S. (plusieurs signées « Georges »), 2 L.A., 1 L.S. avec 2 lignes autogr., et 3 cartes autographes,
1965-1968 et s.d., à Raymond N
acenta
(directeur de la Galerie Charpentier) ; environ 50 pages la plupart in-fol. à sa vignette et devise,
et 2 cartes postales, 4 enveloppesdont une cartonnée avec 3 cachets à son sigle.
2.000/2.500
B
elle
correspondance
amicale
et
artistique
.
24 juin [1965]
, belle lettre à l’encre rouge évoquant leur prochaine inauguration : « Je vis donc mes derniers jours de calme avant
d’entreprendre les plus grandes batailles de mon histoire. Sanglante aventure, où il me plaira de triompher avec Vous »…
25 avril 1966
. Longue et superbe lettre (18 grandes pages) de remerciements délirants : « Les bienfaits dont je me suis trouvé
l’objet par vos soins […] sont trop grands pour être la marque extérieure de mon mérite en dépit de l’estime toute particulière que
vous semblez vous être fait de ma personne ; – estime dont le Monde fut grandement informé et dont l’Histoire gardera à jamais le
souvenir. […] Heureux ; oui vous m’avez rendu heureux comme je ne saurais le dire. […] Vos libéralités dépassent tellement en intention
celles du Grand Alexandre que jamais elles ne pourront être récompensées par les remerciements que j’en pourrais faire. Ah ! s’il
m’était permis au moins de vous accorder le diadème des Perses ou les louanges d’Homère ! […] Les Chambres de Crystal et les Palais
de Diamant sont bien plus aisés à imaginer que le nouveau royaume dans lequel je rêve par les effets de votre Magie ». Et de citer le