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93.
Charles maurras
. L.A. (minute), à un greffier ; 2 pages in-4.
80/100
… « Il existe autour de ma maison du Chemin de paradis un peu plus (pas beaucoup plus), de deux hectares de terrain que je voudrais
vendre à une société afin de les sauver de toute altération éventuelle après ma mort »… Ce sont deux morceaux de pré, d’oliviers
incultes, de quelques morceaux de culture maraichère, de broussailles et de pins. « Une loi défend paraît-il de vendre toute terre de
plus de 2 hectares sans l’aveu de son fermier qui au-delà de cette surface a un droit de préemption »… O
n
joint
2 L.A. (minutes), à un
ami et à un colonel.
94.
MÉLANGES
. M
anuscrit
d’un recueil en vers et prose, [vers 1725 ?] ; volume in-4 de 765 pages, reliure de l’époque veau brun, pièce de
titre au dos
Œuvres meslée
.
500/600
M
élanges
libertins
et
licencieux
, irréligieux et généralement irrespectueux du pouvoir, composés d’extraits (fantaisistes) des registres
du Parlement ou d’œuvres d’histoire et de philosophie, de sermons (à d’« illustres amazones », et sur les cocus) et remèdes (petite
vérole, goutte), et de poèmes de tous genres :
L’Origine du Cocuage
attribuée à « Arouette V
oltaire
 »,
Jouissance
« par Pierre C
orneil
pour laquelle son confesseur lui imposa pour penitence de traduire l’Imitation de J.C. en vers », un
Cantique spirituel sur les verités les
plus importantes de la Religion et de la Morale Chretienne
« sur l’air
Je n’en dirai pas le nom…
 », un
Martyrologe des Dames gallantes
épinglant les dames de la Cour, ainsi que des pièces de circonstance (la mort de la « Reine de Maintenon » et du Régent), épigraphes,
églogues, fables… Une table fut dressée tardivement, de la même main qui a noté, au verso de la page de garde : « Ce volume m’a été
donné le 24 9
bre
1858, par mon cher confrère Édouard Laboullaye ».
95.
Mélanges
. M
anuscrit
autographe signé « L.J. A… »,
Portefeuille d’un particulier
, 1782 ; 112 pages in-fol., reliure ancienne restaurée
demi-vélin blanc (légers défauts à qqs feuillets).
300/500
R
ecueil
de
vers
et
prose
, élégamment calligraphié, et orné d’un encadrement décoratif à chaque page. S’y trouvent des anagrammes,
épigrammes, maximes et contes, des épitaphes, énigmes et anecdotes, des faits curieux de l’histoire et des sciences, des réflexions
sur les femmes, le mariage, les mœurs… Cet ouvrage semble être resté
inédit
.
96.
Mélanges
. M
anuscrit
,
Morceaux choisis de littérature
, calligraphiés et illustrés par C
halland
, Nîmes, Aigues-Mortes et hôpital de
Tonnerre 1837-1839 ; volume in-8 de 259 pages in-8 (plus ff. blancs), relié dos parchemin.
200/250
J
oli
recueil
calligraphié
et
illustré
de dessins dans le goût romantique, composé presque exclusivement de vers. Lamartine y est fort
bien représenté ; y figurent aussi des pièces de C. Delavigne, Soulié, Hugo, A. Guiraud, Delille, Barthélemy, La Harpe, Ducis, Méry,
Reboul, Legouvé, Chénier, Fontanes, etc. Calligraphie dans une écriture très fine, parfois microscopique, avec de jolies recherches
de présentation dans les titres. Le recueil est orné d’une trentaine de dessins, parfois rehaussés aux encres de couleur, certains à
l’imitation de la gravure : scènes de genre, fantaisies, portraits romantiques, personnages (Napoléon), etc. Table des matières en fin
du recueil.
97.
Louis ménard
(1822-1901). L.A.S., 8 juin 1896, [au peintre Édouard D
etaille
] ; 1 page in-8, en-tête
Cour de Cassation. Cabinet du greffier
en chef
.
50/70
Le Président L
oew
est à sa disposition mais lui fera déjà porter « sa robe et sa décoration »… « Très amateur de chevaux et de petits
soldats, vous avez depuis longtemps […] excité mon admiration et je me réjouis des trop courts instants passés dans votre atelier »…
98.
Henry de MONTHERLANT
(1895-1972). M
anuscrit
autographe,
Royaume de ce monde
, [1938]
; 5 pages et demie in-4.
300/400
B
eau
texte
sur
la
boxe
, publié dans
Vendredi
du 11 février 1938, et recueilli dans
Les Olympiques
(1938). Les deux premières pages
de ce manuscrit, rédigé à l’encre violette, avec de nombreuses ratures et corrections, sont au dos d’une lettre de la Conférence du
Jeune Barreau de Bruxelles. Montherlant décrit une réunion de boxe amateur à Paris, détaillant le cadre, le public « fait de copains, de
grandes sœurs, de poupons, d’amantes, sans oublier la mère », etc. Après du retard, le combat est imminent, le silence se fait. « Pour
ces Français de l’après-guerre, si esclaves du quotidien, si embourbés dans le petit, si fermés à tout idéal, ce premier torse nu […] c’est
la porte soudain ouverte sur un monde plus haut, qui leur arrive avec une ondée de gravité. Un monde plus haut, et il est le leur.
[…] Ô hommes ! Cette forme émouvante, ce n’est pas une forme irréelle, ce n’est pas le fantôme d’un paradis de mensonge : c’est le
fils Guillet, le fils du plombier, celui qui démonte et remonte tout le temps sa bécane. C’est leur fils à eux, c’est leur frère, c’est eux-
mêmes. L’homme de la tête baissée lève la tête et voit Dieu. Et il voit que, Dieu, c’est lui »…
99.
Henry de montherlant
. M
anuscrit
autographe,
Notes de théâtre
, [1950] ; 30 pages in-4, certaines découpées et recollées ou avec
des coupures de presse, la plupart au dos de dactylographies anciennes (
Malatesta
, etc.), sous chemise autographe.
500/600
I
ntéressant
ensemble
de
réflexions
sur
le
théâtre
, allant de l’aphorisme à de plus amples développements. Une partie de ces notes
ont été publiées en 1950 chez L’Arche, puis reprises dans la « Bibliothèque de la Pléiade » en 1958 ; d’autres encore en 1972. « Il
n’y a aucune règle pour faire une bonne pièce. Mais il y faut beaucoup de malice. […] – Les tragédies des Anciens sont celles non
seulement des membres d’une même famille, mais aussi des divers individus qu’il y a dans un même être. […] – Les deux moments de la
création dramatique. La création par l’émotion, qui donne la matière. Puis la création par l’art, qui juge, choisit, combine, construit »…
Réflexions sur la mise en scène, l’histoire du théâtre, ses propres pièces (notamment
La Reine morte
), l’interprétation dramatique, etc.
Les dernières notes, notamment un texte sur
La création de personnages de fiction
, sont d’une écriture déformée par un début de
cécité, Montherlant ayant perdu en œil en 1968.
O
n
joint
3 pages dactylographiées dont une avec corrections autographes.