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d’une monographie savante »... Il loue en particulier les pages sur la mort de R
amus
, et certaines réflexions pleines d’allusions au temps
présent : « Il parait que le
père de famille catholique
n’est pas une invention si moderne. Je crains bien que les égards de l’Université
pour ce personnage imaginaire n’aient de nos jours le même résultat qu’au XVI
e
siècle, et que l’avenir ne soit encore “aux beurriers
et beurrières de Vanves et aux vignerons de S
t
Cloud.” On pourra s’en consoler tandis qu’on trouvera dans ce pauvre corps quelques
collègues tels que vous »...
127.
Ernest RENAN
. 2 L.A.S., Paris ou Perros-Guirec (Côtes-du-Nord) 1877-1891 ; 1 page in-12 (deuil) et 1 page et demie in-8, enveloppe.
100/150
18 avril 1877
, invitant un ami à venir prendre le thé. « Je vais assez bien ; mais toujours pauvre marcheur »…
7 juillet 1891
, recommandant
à un « cher bey » Raoul D
umon
, élève de MM. Appert et Ledrain, qui « désirerait travailler dans vos riches collections »… Ils espèrent
le recevoir à nouveau : « Notre baie ne vaut pas le Bosphore ; mais il y fait délicieux en été »…
128.
Ernest RENAN
. 2 L.A.S., Paris 1883-1888, [à Émile D
eschanel
] ; 3 pages et demie in-8 à en-tête
Collège de France
.
100/150
16 décembre 1883 
: « Ce que c’est que le succès ! [...] Je voudrais bien causer avec vous à ce sujet. Nous ne pouvons pas faire grand-
chose ; tâchons cependant de faire le possible pour contenter cet être mal élevé qui s’appelle le public »...
12 mai 1888 
: « On avait
songé à aménager l’ancien amphithéâtre Michelet en vue de votre cours, pour répondre aux nombreuses réclamations qui nous
arrivent de vos auditeurs qui n’ont pu trouver place. Il y a des jours où c’est presque une émeute. Ne vous en prenez qu’à vous-même
et à ce rare talent qui fait que nos vieilles petites salles sont pour vous si insuffisantes »... O
n
joint
une carte de visite autographe
(laissez-passer à une répétition) ; plus 2 L.A.S. de sa femme Cornélie R
enan
au même (1889-1893).
f
129.
Auguste RENOIR
(1841-1919). Photographie de tableau avec
signature
autographe « Renoir », 10 janvier 1911 ; 1 page in-4 (26 x 21,5 cm)
contrecollée sur carte, cachet de la mairie de Cagnes.
800/900
Sous une reproduction photographique en noir et blanc d’une toile représentant un bord de Seine avec barque sur l’eau, Renoir a
signé ; la signature a été certifiée par le maire de Cagnes-sur-Mer.
130.
REVUE
.
Maintenant
, n
os
2, 3 et 8 (Grasset, 1946-1948) ; 3 vol. petit in-4 brochés.
Recueil publié sous la direction d’Henry P
oulaille
, avec notamment des textes de Stefan Zweig (et dessins de Frans Masereel), Émile
Bernard, Upton Sinclair, Blaise Cendrars, etc.
O
n
joint
 :
Les Crucifiés
, préface de V. C
yril
, dessins de A. G
albez
(Éditions Clarté, [1919], et le n° d’octobre 1920.
131.
rhétorique
. M
anuscrit
autographe signé par « L. R
ochefort
Américain », Niort 9 novembre 1790-1791 ; un volume petit in-4 de
113 pages (plus 38 ff bl.), reliure de l’époque vélin à lacets.
100/150
« Ce Cahier de Rhétorique est à moi L. Rochefort Américain »… Copie d’un manuel de rhétorique française, par un jeune Américain :
principes et définitions illustrés par des extraits classiques.
132.
Jean RICHEPIN
(1849-1926). M
anuscrit
autographe signé,
Mes Paradis
, 1894 ; 274 pages in-fol.
1.000/1.500
M
anuscrit
complet
de
ce
recueil
de
vers
publié en 1894 chez Charpentier et Fasquelle.
Mis au net à l’encre noire, il présente cependant d’
importantes
ratures
,
corrections
et
additions
 ; il a servi à l’impression. Après la page
de titre en partie au crayon rouge, le manuscrit s’ouvre sur la lettre-dédicace « à Maurice B
ouchor
» (déjà dédicataire des
Blasphèmes
)
;
il est complété à la fin par la table des matières détaillée.
Les 175 pièces sont classées en trois parties :
Viatiques
,
Dans les remous
et
Les Îles d’or
.
Nous citerons le début du poème liminaire,
Premier salut 
:
« En vérité, mon frère, homme, je te le dis,
Si je timbre d’un “
mes
” ce grand mot “
paradis
”,
Ce n’est pas en façon de main-mise orgueilleuse.
Je ne t’impose point pour soleil la veilleuse
Qui fume & champignonne en toute humilité
Au chevet d’ignorance où je suis alité.
Elle ne vaut pas plus, j’en conviens, que la tienne.
Donc, ô mon pauvre égal, ne crois pas que j’y tienne,
À ce “
mes
” ; n’y va pas attacher trop de prix
Et penser qu’envers toi j’affecte un sot mépris.
Puis-je te mépriser, en quoi, moi qui me nomme
N’importe qui, rien, moins que rien, ton frère, un homme ? »…
O
n
joint
un
important
dossier
de
brouillons
autographes
 : poèmes, ébauche dramatique, etc. (plus de 170 pages, formats divers) ; plus
qqs coupures de presse et fragments d’épreuves.