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164.
Édouard BIGNON
(1771-1841) diplomate, homme politique et historien. L.A.S.,Vienne 8 août 1809, à l’Intendant
général Pierre Daru ; 1 page in-fol.
100/120
Depuis qu’il supplée Martial Daru dans les fonctions d’intendant de Vienne, Bignon s’est convaincu de la nécessité d’une
présence continuelle auprès des autorités locales. « Deux objets, la contribution de guerre et les réquisitions, veulent que
l’homme, chargé d’en poursuivre la rentrée, ne s’éloigne pas un instant de la régence et ne lui laisse point un moment de
relâche ». Il prie de nommer quelqu’un à sa place pour remplir ces fonctions jusqu’à l’arrivée de M. Anglès…
165.
BIOGRAPHIES
. Manuscrit,
Notice biographique et historique sur beaucoup d’hommes marquans de la fin du
18
e
et commencement du 19
e
siècle
, [vers 1805 ?]
; petit in-4 de 375 pages en cahiers cousus (fortes rousseurs aux
ff. de début et fin).
300/400
Recueil de plus de 250 notices, complété par une table alphabétique, d’une petite écriture régulière et très lisible, concernant
principalement les personnalités de la Révolution et de l’Empire, d’Abrial au général Willot : hommes politiques, ministres,
militaires, ecclésiastiques, écrivains (Choderlos de Laclos, B. Constant, Mme de Staël…), personnalités étrangères, peintres
(David), les membres de la famille « Buonaparte », etc. ; le ton est très libre, souvent fort critique. La première notice, la
plus longue (14 pages) est consacrée à « Buonaparte (Napoléon), Empereur de la R
que
française » ; citons la conclusion, bien
caractéristique du ton de l’ouvrage : « Révolutionnaire par tempérament, conquérant par subordination, injuste par instinct,
outrageux dans la victoire, mercenaire dans sa protection, spoliateur inexorable, acheté par les victimes dont il trahit la crédulité,
aussi terrible par ses artifices que par ses armes », etc. Ce manuscrit est compilé, avec des variantes et actualisations, d’après la
Biographie moderne, ou Dictionnaire biographique de tous les hommes morts et vivants qui ont marqué à la fin du XVIIIe
siècle et au commencement de celui-ci
… (Breslau 1806 ou Leipzig 1807), attribué par Barbier à Alphonse de Beauchamp,
Caubrières, P.-F. Giraud, Joseph Michaud, H.-L. de Coiffier et autres
166.
BORDEAUX
. P.A.S. par Jean-Guillaume de Courpon (1729-1794), Major général de la Garde Nationale de
Bordeaux, Bordeaux 18 juin 1790 ; 3/4 page in-fol.
100/120
Il certifie que les députés de Libourne ont assisté à la Fédération avec les gardes de Toulouse, Bergerac, etc., et « juré […] de
maintenir en freres d’armes lad
te
federation »…
167. [
François Barbuat de Maison-Rouge de boisgérard
(1767-1799) général du génie]. Manuscrit signé
par le major Costanzo,
Notes rélatives à la mort du Général Boisgerard dans les Etats de Naples
, Mantoue
30 ventose X (21 mars 1802) ; cahier grand in-fol. de 5 pages et quart.
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Récit des circonstances dans lesquelles le jeune général de Boisgérard fut mortellement blessé lors d’une reconnaissance
dans la nuit du 7 janvier 1799, près du village de Caiazzo (Campanie), surpris par un détachement napolitain, « et n’ayant point
repondu plusieurs fois au
qui vive
on lui tira un coup de fusil qui lui traversa la poitrine au poulmon. Il ne tomba pas et eut
encore la force de se relever. […] le major Costanzo se chargea d’aller en reconnoissance sur la grande route de Capoue avec une
escorte de trente chasseurs »… Mais le général « resta au pouvoir des Napolitains », le major, entendant des plaintes, s’avança
et vit qu’on dévalisait le blessé qui « fut conduit à un couvent de Capucins », où on le fit soigner par un chirurgien français de
la 8
e
demi-brigade : « il n’a vecu qu’une trentaine de jours encore »…
168.
Joseph bonaparte
(1768-1844) frère aîné de Napoléon, Roi de Naples puis d’Espagne. 2 L.S. « Votre affectionné
Joseph », mars-avril 1807, [au général Campredon] ; 1 page et 1 page et demie in-4.
200/300
Sur la défense des Pouilles.
Cerignola 27 mars 1807
, au sujet d’un chef de bataillon du génie qui commande à Manfredonia et « est accusé d’avoir
multiplié les arrestations pour partager le prix des délivrances. Il est soupçonné d’avoir favorisé la contrebande »… S’étant
décidé à entreprendre peu à Manfredonia, il invite le général à s’occuper des îles et de Gaëte, et de lui présenter des projets et
devis pour « mettre cette place dans un état respectable de défense du côté de terre et surtout du côté de mer. Il faut faire détruire
entierement Civitella del Tronto »…
Lecce 2 avril 1807
, il a visité Brindes (Brindisi) « et j’ai reconnu que c’étoit là le point qu’il falloit mettre en état de défense.
Le château d’abord, qui ferme absolument l’entrée du port et plus tard la ville […] Il n’y a point là d’officier du génie ; […] il
faut y envoyer un homme habile »… Il faut mettre Barletta et son château à l’abri d’un coup de main : « cette ville devroit être
en état de faire une défense assez longue pour nous donner le tems d’arriver. C’est l’entrepôt de beaucoup de denrées et ce seroit
le quartier général de la division »… Il faut mener ces objets de front avec les îles du golfe de Naples, celles de Brindes, du golfe
de Tarente et Tremiti, et ensuite Gaète, Barletta, Pescara, les châteaux de Manfredonia et Tarente : « ce qu’il nous importe de
défendre d’abord, et le mieux possible, ce sont les points isolés du continent d’où il nous serait si difficile de chasser l’ennemi,
s’il s’y était une fois établi »…