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260.
grande armée
. 3 L.A.S. par Daudeville, 1812-1813, à sa femme, à Paris ; 7 pages in-4, adresses avec marques
postales
Grande Armée
(petites fentes et un petit manque).
400/500
Témoignage d’un cocher, probablement employé par la Poste aux armées.
Mayence 30 avril 1812
. Il est arrivé à Mayence
sans accident et s’est empressé de récupérer la voiture qu’il y avait laissée : « j’ay été assée contan de la retrouver attendu que
l’administration qui étes a Berlin, na poin encore tous les voiture nessecaire et que seus qui nont poin de voiture a eut sont
obligé dent acheté ou il ne font poin de courses »… Le directeur lui a fait obtenir des chevaux de réquisition, le vivre et le
logement jusqu’à Berlin à condition d’emmener avec lui un directeur des postes…
Gumbinnen 20 juillet
. Il a fait cinq courses
mal payées, « et notre administration ne paye poin ; il vous font des bon, et il nous vol comme dans un bois de fason que quand
il faut partire lon ce dispute a qui ne partira poin »… Il peint un triste tableau de leur misère, partagée par leurs chevaux qui
« ne mange que du segle vert qui epuise leurs force et trainne de fardeux enorme dans les sable qui les fait tous crevée »… Il a
quitté Wilna…
Leipzig 7 mars 1813
. Il est très préoccupé du sort de l’arrivée d’argent pour sa femme, vu qu’on ne paie ni leurs
appointements ni leurs courses, alors qu’ils risquaient d’être pris « par les Cosaq russes »… Les Russes sont toujours derrière
eux : « l’on dit que nous devont restée quelque tems a Eerfurt en Sax et nous ne seron plus que quarant lieu de Mayance […].
Nous avont fait tous une bien mauvais campagne nous avont autant a crindre des Prusien que des russe il cris dans les rue quille
faut tué jusque aux dernier français »…
261.
Ugolino de Segni, GRÉGOIRE IX
(1145 ?-1227-1241) Pape. Bulle manuscrite en son nom, Rieti 7 mars 1232 ;
vélin petit in-4 (qqs lég. taches), sceau en plomb à son nom pendant sur cordelettes rouges et jaunes.
400/500
Bulle papale en faveur de l’abbaye cistercienne de Beaupré (Bello prato), accordant aux moines protection et indulgence
dans un espace de deux journées de marche à partir du monastère.
On joint 4 chartes sur parchemin, 1465-1500, concernant la Flandre.
Reproduction page ci-contre
262.
Bartolomeo Alberto Cappellari, GRÉGOIRE XVI
(1765-1846) Pape. Apostille a.s. sur une pétition à lui
adressée, 21 mars 1836 ; 3 lignes sur 1 page in-4, cachet cire rouge aux armes ; en latin.
120/150
Charles Cintrat, du diocèse de Paris en France, à l’article de la mort, se prosterne aux pieds de S.S. en vue d’obtenir
l’indulgence plénière pour lui-même, ses parents et alliés jusqu’au troisième degré inclusivement… Grégoire XVI fait grâce à
la pétition ci-dessus…
263.
guerre 1914-1918
. Plus de 730 L.A.S. d’Antoine Gauthier, février 1915-février 1918, à son épouse Jeanne, à
Lyon ; environ 1500 pages, formats divers, qqs adresses et enveloppes, cachets.
500/700
Correspondance presque quotidienne du soldat Antoine Gauthier, marié, père de deux enfants, mobilisé au début
d’août 1914 et affecté au service automobile, à Chambéry, Gap et Paris (aucune lettre des mois de mai à octobre 1916). Dans
une langue et un style parfaitement corrects, il parle du transport des blessés, répercute des nouvelles de parents et amis, espère
une permission et l’entrée en guerre de l’Italie, donne des instructions pour la banque, le notaire, des travaux, rassure sa femme
quant à sa situation, sa santé etc., et livre quelques réflexions intéressantes sur le coût humain et financier de la Guerre, sa durée,
la cause probable de sa cessation (« par manque de crédit », 9 juin 1915), etc.
On joint environ 170 lettres familiales, dont 5 de Jeanne Gauthier à son mari (mars-avril 1915), notamment de son neveu
Gilbert Bonnefoy, musicien brancardier, et de son frère Pierre Chaptal, artilleur.
264.
Abbé guillEvic
, recteur de Ploemeur, conseiller et aumônier de Georges Cadoudal. 4 L.A. (une copie) ; 8 pages
in-4 et 10 pages in-4.
400/500
Londres 28 février
, à une cousine. Il la rassure sur sa vie d’exilé : comme tous les autres, il reçoit 2 louis tous les 38 jours, « je
fais de petits ouvrages par le moyen desquels je peux me procurer mille choses dont on pourroit se passer absolument »… – à sa
chère Chouchou [fille de sa cousine] : « Votre papa que je vois souvent se porte bien […]. Il n’est pas aussi des plus embarassés.
Les Anglois en general nous aiment »…
7 mars
, à un ami : nouvelles rassurantes sur le bon grand père qui travaille pour
« faire reussir le petit commerce qu’il a entrepris pour les dedomager des malheurs du temps »…
Londres 10 décembre 1806-
21 janvier 1807
, à un ami : longue lettre de commissions, évoquant notamment M.Windham, le chevalier de Cockburn, l’abbé
Blanchard, et comprenant le texte d’une pétition à Louis XVIII, roi de France et de Navarre, de la part des royalistes de l’Ouest
résidant en Angleterre, du 15 janvier 1807 : ils l’exhortent à reconquérir son royaume et à sauver ses sujets, victimes de « cet
Atilla de nos jours », « l’aventurier corse »… à l’appui de cette ambition, copie d’une lettre de Louis XVIII au duc d’Harcourt,
du 28 septembre 1795 : « Que me reste-t-il donc ? La Vendée. Qui peut m’y conduire ? Le roi d’Angleterre. Insistez de nouveau,
sur cet article. Dites aux ministres, en mon nom, que je leur demande mon trône, ou mon tombeau »… Rare.
265.
François GUIZOT
(1787-1874) homme politique et historien. 3 L.A.S, 1836-1840, à son collègue Gaillard-
Kerbertin, Premier Président de la Cour Royale à Rennes ; 5 pages in-8, une adresse.
150/200
14 octobre 1836, au sujet des nominations à faire « à votre conseil général » ; il a transmis au préfet « des instructions très
positives & très impulsives »… 9 octobre 1837, importante lettre sur la situation politique et l’organisation des prochaines
élections législatives, après la dissolution de la Chambre. Il s’intéresse plus particulièrement aux cinq départements de la
Normandie, prônant un certain immobilisme : « Il ne viendra d’en haut aucune direction générale, aucune impulsion forte.
On voudroit plaire à tout le monde, appuyer tout le monde. On ne fera rien contre aucun des nôtres ; on ne fera rien non plus
contre nos adversaires »…
Londres 1
er
septembre 1840
, il lui conseille d’attendre pour sa démarche pour se faire nommer pair
de France, qu’il appuiera…On joint une L.S., 2 novembre 1814, concernant les lettres de noblesse de M. Houïtte de la Chesnais.