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On joint 9 autres documents dont une lettre de François Franchet d’Esperey, directeur de la Police, au ministre de la
Guerre ; 3 lettres du comte Guilleminot, dont 2 signées, également au ministre, un itinéraire de Madrid à Bayonne, des
jugements du Tribunal de Commerce de la Seine, etc.
307.
Pierre Hugues merle
(1766-1830) général. L.A.S., Lambesc 13 septembre 1822, au lieutenant général
Berthezène, à Montpellier ; 3 pages in-4, adresse.
200/250
Sur la campagne de Russie. Il aurait aimé lui fournir des renseignements : pendant la campagne de Russie, « tous les soirs,
avant de me jetter sur la paille, j’écrivais une page ou deux de notes ; ces notes étoient suivies de traits, de signes indicatifs pour
bien me rappeller le terrain, les positions, les marches, & les affaires, combats &
a
&
a
: ces notes étoient volumineuses ; elles
renfermoient des choses très interessantes, & de la plus exacte vérité », mais tout a disparu dans un incendie… Par deux fois, il
commanda le 2
e
corps d’armée en Russie : à Polotsk, par ordre de Saint-Cyr, puis à la Bérésina, par ordre de « Bonnaparte ».
« Tous ses gen
x
étoient blesses ou tués, nous étions en retraite, j’étois seul de bout. Nous étions au moment de la plus affreuse
catastrophe. Après avoir passé une heure à rallier des troupes, je repris l’offensive. L’ennemi nous supposa probablement un
renfort ; il hesita un moment, j’en profitai, j’ordonnai une charge de cavalerie & d’infanterie, tout me reussit parfaitement, & je
repoussai l’ennemi près de Borisow. L’Heritier, & Berkem colonel des cuirassiers se couvrirent de gloire. Nous fîmes beaucoup
de prisonniers, & assurement nous n’en avions pas besoin pour consommer nos vivres. Cette affaire retarda la marche de
l’ennemi de 24 heures dont l’armée profita pour passer les deux mauvais ponts que nous avions établi sur la Bérésina. Nous
avons fait beaucoup de fautes en Russie, à la guerre qui n’en fait pas ? La guerre, quand on la connaît, on est presque tenté de
croire qu’elle a pris naissance dans un coin de l’enfer »… Etc.
308.
Philippe-Antoine merlin de douai
(1754-1838) député et ministre. P.S. comme Ministre de la Justice,
24 fructidor IV (10 septembre 1796) ; 2 pages et demie in-fol., vignette [variante de BB n° 27], cachet encre rouge.
200/300
« Loi relative à la manière de juger les Rebelles saisis dans un rassemblement armé ». Le Conseil des Cinq-Cents,
« considérant qu’il est instant de faire cesser les doutes qui se sont élevés sur le point de savoir si la loi du vingt deux Messidor
dernier déroge aux lois […], considérant aussi que ladite loi du vingt deux Messidor n’est relative qu’aux individus qui, sous le
prétexte de délits militaires, étaient distraits de leurs juges naturels, et non aux rébellions et aux rassemblemens armés » déclare
que cette loi « ne porte aucune limitation ni dérogation aux dispositions » de l’article 598 du Code des délits et des peines, « non
plus qu’aux lois confirmées par ledit article, concernant les rebelles saisis dans un rassemblement armé »…
309.
Philippe-Antoine merlinde douai
. P.S. comme ministre de la Justice, 27 vendémiaire V (18 octobre 1796) ;
3 pages in-fol., vignette, cachet encre rouge
Au nom de la République française
.
70/80
Copie conforme de la loi « qui règle la manière d’appliquer celle du cinquième jour complémentaire, aux pensionnaires qui
ont touché la totalité ou partie du 2
e
sémestre de l’an quatre, et établit des termes de paiement uniformes pour les différentes
sortes de pensions »…
310.
meuse-inférieure
. L.S. par les administrateurs du département,
Maestricht
22 fructidor IV (8 septembre
1796), au commissaire du gouvernement Alexandre ; 2 pages et quart in-4, en-tête
Les Administrateurs du
département de la Meuse inférieure
, belle vignette gravée par Antoine Cardon [BB n° 104].
120/150
L’avis de la liquidation des livraisons faites par le département, au service de l’armée, suscite leur satisfaction, car l’acquit
aura « le double avantage, et de dédommager, en partie, nos administrés de leurs nombreux sacrifices, et de reléver leur confiance
en notre gouvernement »…
311.
André-François MIOT, comte de MÉLITO
(1762-1841) homme d’État et diplomate. 3 L.S., 1801-1802, au
général Vence, préfet maritime ; 1 pagein-fol. ou in-4 chaque, à en-tête
Administration générale des Départemens
du Golo et du Liamone
.
120/150
Toulon 24 ventose IX (15 mars 1801)
, pour le transport d’un jardinier botaniste envoyé en Corse par Thouin, professeur au
Muséum, pour y cultiver et « naturaliser » des plantes étrangères…
Ajaccio 5 messidor (24 juin)
, pour l’envoi de 80 rames de
papier achetées pour l’imprimerie nationale d’Ajaccio…
Ajaccio 27 nivose X (17 janvier 1802)
, pour assurer le transport d’un
sous-chef de ses bureaux chargé de rapporter environ 100 000 francs à Ajaccio… On joint un fragment cosigné par Lenfant et
Perrin comme administrateurs généraux des subsistances militaires, et une L.A.S. (1837) au docteur Duméril.
312.
Honoré-Gabriel de Riquetti, comte deMIRABEAU
(1749-1791).Manuscrit en partie autographe (fragment),
[
Devoirs de l’homme de lettres
, vers 1785] ; 1 page et quart in-4 foliotée 49 (avec cote d’inventaire). 1.200/1.500
Réflexions sur les effets bénéfiques de l’instruction. La page 48, de la main d’un secrétaire, présente une correction de
la main de Mirabeau (remplacement d’« aléser » par « affiler »), et le verso est entièrement de la main de Mirabeau (9 lignes).
C’est la fin du texte du livre III, « Éducation, Instruction », du volume posthume
Esprit de Mirabeau, ou Manuel de l’homme
d’État, des publicistes, des fonctionnaires et des orateurs
(Fr. Buisson, 1797, t. I, p. 214-215), ce dernier chapitre étant intitulé
« Devoirs de l’homme de lettres ».