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Il a reçu sa lettre « relativement aux bénéfices à patronage laïc. J’en ai donné connaissance à la cour d’appel, ainsi qu’aux
evêques des dep
ts
au-dela des Alpes »…
On joint une L.A.S. de Louis-Joseph de Menou, Nantes 18 mai 1791, et de son petit-fils, Maximilien de Menou, chef de
bataillon, au baron Mounier, intendant des bâtiments de la Couronne (1829).
305. [
Louis-Auguste-François MERIAGE
(1768-1827) général d’Empire]. 63 L.A.S. de Charles-Jean CERTAIN,
Sceaux et Paris avril 1800-janvier 1811, à son cousin Louis-Auguste-François Meriage ; 150 pages de formats
divers, la plupart avec adresses.
1.200/1.500
Belle correspondance par le chargé d’affaires du futur général et barond’EmpireMeriage dont on suit partiellement
la carrière militaire et diplomatique, notamment en Autriche et en Bulgarie pendant la guerre russo-turque.
Originaire de Saint-Sauveur-le-Vicomte dans la Manche, Louis-Auguste-François Mariage dit Meriage (1768-1827) était
entré dans l’armée en 1792, et servit d’abord en Vendée où il devint adjudant-général pour le général Hoche. C’est comme
sous-chef d’état-major du maréchal Soult de la Grande Armée qu’il participa à la bataille d’Austerlitz. Après plusieurs missions
diplomatiques, il retrouva ses fonctions d’adjudant-commandant dans l’armée d’Allemagne en mai 1809. Nommé baron cette
même année, il rejoignit l’armée d’Illyrie puis la Grande Armée en 1812, et fut fait général à Moscou par l’Empereur lui-même.
Prisonnier des Russes le 16 novembre 1812, il ne revint en France qu’en 1814. À la Restauration, Meriage fut intégré dans
l’état-major général et nommé aide-major général de l’armée des Pyrénées lors de l’expédition d’Espagne en 1823. À partir de
1824, il fut mis à la disposition du ministre de la Guerre et participa aux réflexions visant à réformer l’armée. Il avait épousé, en
mars 1812, Esther Gibert dont il eut trois filles.
En 1800 et 1801,Meriage sert dans l’armée d’Italie avant d’être affecté à Liège puis à Boulogne dans l’armée d’Angleterre dans
la division du général Vandamme. En 1805, il rejoint en Allemagne l’armée du maréchal Soult comme adjudant-commandant.
Il est ensuite employé dans les services diplomatiques du général Andréossy, ambassadeur à Vienne, avant de passer dans les
provinces illyriennes à Leybach. La correspondance s’achève avant le départ de Meriage pour la campagne de Russie.
Ces lettres sont principalement constituées des avis et des conseils de Certain, chargé de veiller aux biens de son parent : il est
question de placements financiers, d’appointements, de droits de succession (le père de Meriage décède en 1807), d’acquisitions
(Certain achète pour le compte de son cousin le château de Maisonfort près de Vierzon), des deux dotations accordées à Meriage
à Hanovre et en Westphalie, etc. Certain donne des nouvelles de sa famille, de ses frères et beaux-frères, tous militaires : il
s’inquiète de l’avancée de leurs carrières, comptant sur Meriage pour les favoriser et leur permettre d’approcher de ce « soleil
bienfaisant » qu’est Bonaparte (23 nivose XII). Il est aussi question des faveurs éventuelles du maréchal Soult et du général
Bernadotte, « l’homme le plus aimable et le plus obligeant que je connaisse ». En décembre 1805, deux lettres évoquent la
rude et glorieuse bataille d’Austerlitz, mais aussi les banqueroutes occasionnées par la guerre. Certain s’étonne que Meriage
s’ennuie à Vienne et veuille quitter la carrière militaire pour la diplomatie, une des ses connaissances lui ayant affirmé « qu’il
falloit être fou pour courrir une carrière où l’on vieilloissait en travaillant sans cesse, sans espoir d’être ambassadeur et où l’on
voyoit continuellement des gens sans talent vous passer sur le corps parce qu’ils sont protégés ou généraux en chef » (23 juin
1806). Quelques nouvelles politiques parsèment ces lettres, et notamment celle du 5 septembre 1806, quelques semaines avant
le début de la guerre russo-turque : « la perte de la Turquie est résolue et quelque chose que l’on fasse elle s’opèrera. Si notre
empereur croit pouvoir l’empêcher il se trompe et le Czar le joue, l’empire turc va être pendant quelques années le jouet des
factieux et la victime des révolutions que l’on fomente par-dessous et lorsque le terme désigné sera arrivé le Czar fera marcher
son armée et s’emparera de ce qui lui conviendra. [...] celui qui renversera le vieil édifice des sultans ne le renversera que sous le
bon plaisir de la Russie et en exécutant ses projets. [...] rien ne m’ôtera de la tête que la Russie détrônera incessamment le turc
et qu’un peu plus tard elle donnera la loi à toute l’Europe La mort de Bonaparte sera le commencement de tous nos maux. Dieu
veuille lui conserver de longs et très longs jours »…
On joint : 2 pages de comptes de la main de Certain ; 3 lettres du même à Mme Meriage mère ; 5 lettres adressées à Meriage,
dont 2 par Mme Certain ; et un dossier de 11 pièces, 1818-1826 : lettres d’un homme d’affaires de Pondichéry, lettre du marquis
de Desvaulx (parent de Meriage du côté maternel), numéro de la
Gazette des Tribunaux
de 1826, etc.
Reproduction page ci-contre
306. [
Louis-Auguste-François MERIAGE
]. 29 lettres à lui adressées, avril 1820-mai 1825 ; formats divers, quelques
adresses et en-têtes du
Ministère de la Guerre
.
500/700
Correspondance du général Meriage, baron d’Empire et nommé maréchal de camp sous la Restauration.
En dehors de quelques lettres abordant des sujets divers, comme l’envoi de l’Atlas du baron Koch sur la Campagne de 1814,
ou une invitation à dîner chez le duc de Bellune, il est principalement question des travaux de Meriage sur la réorganisation
de l’armée, de son propre avancement, ou encore de l’expédition de 1823 destinée à rétablir le roi Ferdinand VII sur le trône
d’Espagne, à laquelle Meriage participa et qui fut commandée par le duc d’Angoulême.
Parmi les signataires de ces lettres, on relève les noms de ministres de la Guerre comme celui du baron de Damas ou de Gaspard
de Clermont-Tonnerre, ou celui de José Sanjuan, ministre espagnol de la Guerre, ceux d’administrateurs comme le comte
Armand Charles Guilleminot qui fut major général du duc d’Angoulême et directeur du dépôt général de la Guerre (5 lettres),
le duc de Guiche, lieutenant général après l’expédition d’Espagne de 1823 (2 lettres), N. de Perceval, secrétaire général du
ministère de la Guerre, mais aussi du Grand Chancelier Alexandre Macdonald qui informe Meriage de sa nomination à l’ordre
de Légion d’honneur, du conseiller d’État Charles du Coëtlosquet (2 lettres), du baron Capelle, du marquis de Villeneuve, du
baron Charles de Kentzinger (2 lettres), etc. Deux de ces lettres sont accompagnées d’un brouillon autographe de la réponse de
Meriage et deux autres d’une apostille autographe.
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