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275 [MELON (Jean-François)]. Essai politique sur le commerce. S.l.,
1734.
In-12, veau lisse fauve, dos orné, roulette
intérieure dorée, tranches rouges (
Reliure de l’époque
)
.
800 / 1 000
INED, n°
3123
.
Un des tirages à la date de l’originale, sans la mention
Par M. ****
, que l’on trouve au titre de celle-ci, et avec une collation
différente. Elle est néanmoins fort rare, comme toutes les éditions de ce texte de
1734
et
1735
. L’ouvrage fut en revanche
assez souvent réédité après la mort de Melon.
L’auteur (
1675
-
1738
) fut le secrétaire particulier de John Law, dont il n’approuvait pas le système. Il développa dans cet
essai célèbre une apologie du protectionnisme le plus classique. Apprécié de Voltaire, mais critiqué par Dutot et les
physiocrates (en lesquels on voit trop souvent ses continuateurs), le texte de Melon inspira la pensée économique jusque
dans les années
1770
.
Bel exemplaire malgré de petites usures aux coins.
276 [MELON (Jean-François)]. Essai politique sur le commerce. Nouvelle édition, augmentée de sept Chapitres, & où les
lacunes des Éditions précédentes sont remplies. S.l.n.n.,
1761.
In-12, demi-basane fauve, dos orné, tranches mouchetées
(
Reliure de l’époque
)
.
300 / 400
Réédition de cet ouvrage originellement paru en
1734
.
Coiffe inférieure déchirée, trous de ver.
277 MENDICITÉ. — M. d’AURUSSAC. Précis d’un mémoire sur la destruction de la mendicité.
La Ferté Aleps,
s.d.
[1806]. In-folio, broché sous couverture titrée.
600 / 800
Très intéressant rapport manuscrit de
16
pages adressé à l’Empereur Napoléon I
er
.
Son auteur, qui se présente comme un simple habitant des champs, propose à l’Empereur de procurer à tous les indigents
de l’Empire une subsistance assurée, seul moyen de tuer la mendicité dans sa source. Il propose avant tout que la lutte
contre la mendicité soit financée par l’utilisation de l’ancienne rente seigneuriale abolie par la Révolution, ce qui éviterait
une nouvelle imposition. Il souhaite affecter aux indigents les biens encore libres qui appartenaient au clergé, assujettir de
nouveau tous les héritages anciennement chargés de rentes seigneuriales, etc., et avance au total douze mesures pour lutter
contre la pauvreté, dont quelques unes originales ou en avance sur leur temps, comme cette taxe sur les objets de luxe telles
les voitures. Il propose enfin la frappe d’une médaille ayant pour inscription :
Napoléon Empereur bienfaisant – il détruisit
la mendicité en secourant l’indigence
.
278 MIRABEAU (Honoré-Gabriel Riquetti, comte de). De la Caisse d’Escompte. S.l.,
1785
. — Considérations sur l’ordre
de Cincinnatus, ou Imitation d’un pamphlet anglo-américain. Suivies de plusieurs pièces relatives à cette Institution...
Londres, Chez J. Johnson, 1784.
2 ouvrages en un volume in-8, veau havane marbré, dos orné, pièces de titre en
maroquin rouge, tranches rouges (
Reliure de l’époque
)
.
800 / 1 000
RECUEIL COMPRENANT DEUX OUVRAGES DU COMTE DE MIRABEAU, TOUS DEUX EN ÉDITION ORIGINALE :
1
°.
De la Caisse d’Escompte.
Kress, n°
908
— Goldsmiths, n°
13059
— Einaudi, n°
3930
.
Briguant une haute place gouvernementale, Panchaud s’était mis aux ordres de la cour dont il était officiellement
le banquier. En
1776
, Turgot l’autorisa à mettre en route un institut d’émission, la Caisse d’escompte, susceptible
d’émettre du papier-monnaie. Panchaud fut remplacé par Le Couteulx de La Noraye suite à une maladresse tandis que la
caisse d’escompte fit des bénéfices importants. En
1785
, la Caisse décida d’étendre ses activités en patronnant la Banque
Espagnole fondée à Madrid par Cabarrus. C’est à ce moment que Clavière, proche du banquier, fut chargé d’acheter la
plume de Mirabeau. Panchaud, décidé à la vengeance, voulut ruiner la caisse qu’il avait créée, et dont il avait été exclu
par l’incompréhension des actionnaires. Mirabeau rédigea ce libelle pour dénoncer la spéculation faite sur l’action de la
caisse et rappeler la fonction originelle de celle-ci. Son effet fut immédiat et les actions de la caisse tombèrent de
moitié.
2
°.
Considérations sur l’ordre de Cincinnatus.
INED, n°
3183
.