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L’ordre de Cincinnatus fut institué par Washigton en
1783
, pour récompenser les officiers américains et français qui avaient
pris une part glorieuse à la guerre d’Indépendance des États-Unis. On regretta bientôt la création de cet ordre que le peuple
américain trouvait contraire aux principes d’égalité. Mirabeau, installé en Angleterre, publia ce pamphlet, premier ouvrage
composé en compagnie de Chamfort qui portait son nom. Dirigée en apparence contre la fondation de cet ordre de
chevalerie héréditaire, la critique vise en fait toutes les hérédités nobiliaires. La lettre de Turgot va dans le même sens,
conseillant aux américains d’être plus scrupuleux sur l’application des principes démocratiques. Une deuxième édition fut
publiée en
1784
en
385
pages (cf. Sabin, n°
49393
).
BEL EXEMPLAIRE, dont les pièces de titre reprennent le titre des deux ouvrages.
279 MIRABEAU (Honoré-Gabriel Riquetti, comte de). De la Constitution monétaire. Précédé d’observations sur le
rapport du Comité des monnaies, et suivi d’un projet de lois monétaires.
Paris, Imprimerie Nationale, 1790.
In-8,
broché.
300 / 400
Kress, B, n°
1943
— Martin & Walter, n°
24469
.
Rare et important ouvrage sur la monnaie, manquant à l’INED et à Einaudi. Le comte de Mirabeau y développe l’idée d’une
monnaie constitutionnelle unique et envisage l’administration générale des monnaies.
Petits trous sur le titre, mouillures.
280 MIRABEAU (Honoré-Gabriel Riquetti, comte de). Lettre à *** sur MM. de Cagliostro et Lavater.
Berlin, François de
Lagarde, 1786
. — Sur Moses Mendelssohn, sur la réforme politique des Juifs : et en particulier sur la révolution
tentée en leur faveur en 1753 dans la Grande Bretagne.
Londres, 1787.
2 ouvrages en un volume in-8, basane fauve
marbrée, dos orné, tranches rouges (
Reliure allemande de l’époque
)
.
1 200 / 1 500
RÉUNION DE DEUX IMPORTANTS OUVRAGES DU COMTE DE MIRABEAU EN ÉDITION ORIGINALE, à savoir :
1
° La
Lettre
composée par Mirabeau lors de son séjour à Berlin pour dénoncer l’influence des Illuminés à la mode sur les
princes. En effet, le jeune Frédéric-Guillaume II, neveu et successeur du Grand Frédéric depuis
1786
, était attiré par les
Rosicruciens, et spécialement Johann Christoph von Wöllner (
1732
-
1800
).
2
°
Sur Moses Mendelssohn
: un des ouvrages les plus rares de Mirabeau en première édition, la seule complète de tous
ses éléments. Divisé en deux parties relativement hétérogènes — une analyse de l’ouvrage allemand de l’historien prussien
Christian Wilhelm Dohm sur la réforme politique et civile des Juifs,
Über die bürgerliche Verbesserung der Juden
, paru en
1781
et un éloge du philosophe Menselssohn servant à introduire une défense des Juifs —, ce texte majeur, rédigé avec
l’aide de Mauvillon, annonce en tous points les analyses et spéculations sur la condition des Juifs qui accompagneront les
travaux de l’Assemblée Constituante. (cf. INED, n°
3192
). Il faut noter que la réimpression à l’adresse de Bruxelles en
1788
ne comprendra pas la première partie.
Bon exemplaire.
Manque une des deux pièces de titre, l’autre portant le titre :
Collection des ouvrages du C. de M
. (pour Comte de
Mirabeau).
281 MIRABEAU (Honoré-Gabriel Riquetti, comte de). Sur les actions de la Compagnie des Eaux de Paris.
Londres,
s.n.,
1785.
In-8, broché sous couverture d’attente bleue.
200 / 300
Kress, B, n°
912
— Martin & Walter, n°
24439
— Aureille,
58
.
Édition originale de ce libelle dénonçant le scandale financier de la Compagnie des Eaux de Paris.
« Les attaques de ses adversaires, les sévérités officielles de M. de Calonne ne découragèrent pas Mirabeau qui, soutenu et
documenté par Clavière et Panchaud, entreprit l’examen des valeurs de la Compagnie des Eaux de Paris, montées par
l’agiotage au-delà d’un cours normal. Le contrôleur général, de Calonne, qui possédait des actions de la Compagnie, poussé
en outre par les joueurs à la hausse, n’accueillit pas cet ouvrage de Mirabeau avec la faveur qu’il avait témoignée aux
précédents. Malgré qu’il fût signé de son nom, il l’attribua à Clavière, que réprimanda le lieutenant de police, M. de Crosne,
et Mirabeau lui-même se vit menacé d’une punition sévère » (L. Lumet,
Œuvres de Mirabeau
).
Pour justifier l’intérêt de l’entreprise, Beaumarchais crut nécessaire de répliquer à cet ouvrage par une
Réponse
à laquelle
Mirabeau répliqua par sa
Réponse à l’écrivain des administrateurs de la Compagnie des Eaux
.
Exemplaire non rogné comportant quelques corrections manuscrites de l’époque.
Intérieur uniformément terni.