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8 – TA J A N
37 — Louis-Marie d’ESTOURMEL.
1744-1828.
Général.
Correspondance adressée au général Estourmel.
1792-1811.
44
documents.
400/500 €
Papiers reçus par Louis-Marie d’Estourmel, relatif à l’administration de
Péronne sous la Révolution et à ses services à la fin du Directoire en qualité
de général.
Lettre de Pache ministre de la guerre, relatif aux remboursements de son logement
au cours de ses différentes inspections (1792) ; correspondance signée par
Tattegrain, relatif à l’administration de Péronne (1793-1795) dont concernant une
souscription pour l’emploi d’une chaudière pour le salpêtre, et sur l’acquisition
de biens nationaux ; lettre de Ramel ministre des Finances, concernant les
contributions sur l’acquisition de bois à Suzanne (1799) ; L.A.S. d’Estourmel au
consul Lebrun, sur les opérations relatives à la levée de 40.000 chevaux et
correspondance du ministre de la guerre (1800) ; longue lettre signée du général
Estourmel au ministre de la Guerre, détaillant ses états de services depuis 1760
et en particulier son rôle pendant la Révolution, en vue d’être compris à nouveau
dans l’Armée ; importante correspondance avec le ministre, le sous-préfet et le
maire de Cambrai, relativement au rapport fait sur la réhabilitation des canaux en
Artois et Picardie et la construction du canal de l’Escaut ; à propos de ses
appointements et ses indemnités de logements dûs que Berthier ne pourra
honorer ; correspondance avec le commissaire des guerres Lepelletier et Denniée,
relatif à son traitement de réforme (1804-1805) ; correspondance de Lacépède,
relatif à ses brevets comme membre de la Légion d’Honneur (1806-1807) ; Sur
la réclamation de droit de timbres, etc.
Joint :
Observations soumises à M. le
comte de Tocqueville par Jean-Baptiste Serpette, contre le comte d’Estourmel,
propriétaire domicilié à Suzanne, préfet de la Manche (15 pp.).
38 — André FONTAINAS.
1865-1948.
Ecrivain poète proche de
Mallarmé.
L.A.S.
S.l.n.d.
4 pp. in-8.
200/300 €
Lettre pessimiste dans laquelle l’écrivain livre ses pensées sur son œuvre ;
Jésus ;
c’est l’admirable François d’Assise ! que l’église n’a admise – avec empressement
– au nombre de ses saints que parce qu’elle a eu peur, parce qu’elle fut contrainte
par l’enthousiasme et l’amour populaire (…). Ce Jésus, à François, je ne vois plus
tard que peu de gens qui s’apparentent à quelques artistes par la pureté de leur
pensée (tel Shelley, par exemple, ou Mallarmé), par l’ingénuité de leur vie (tel
Verlaine), ou encore certaines (…) ; je songe à Elisée Reclue ou au prince
Kropotkine. Parmi les anarchistes, je songe à mon incomparable ami Pierre
Quillard (…).
Il aurait eu grande joie de passer quelques jours à Bruxelles, voir
« ses amis de là-bas » faisant une distinction entre chacun ;
J’en ai bien à Paris,
aussi, mais ils ne sont pas très nombreux et la fatalité a voulu que, maladies,
autres obligations plus ou moins prolongées en ce moment, je puis les voir moins,
me confier à eux moins complètement (…). Je me sens effroyablement seul. Et
nul être au monde a moins que moi été organisé pour la solitude (…). Le bonheur,
il n’est possible, il n’est imaginable que renvoyé comme par un miroir ! et le désert
s’étend devant moi (…). Je ne suis pas assez absurde pour voir en moi, fût ce un
reflet de Flaubert ou de Baudelaire. Mon art ne manque pas à l’humanité, ne lui
apporte rien (…).
39 — André FONTAINAS.
1865-1948.
Ecrivain poète proche de
Mallarmé.
2 L.A.S. à Constantin Ganesco.
Paris, 16 décembre 1916.
1
pp. in-8 ; &
Paris, 2 juin 1946.
1 pp. ½ in-8.
150/200 €
Supposant que son ami ne soit pas à Montlhéry, Fontainas l’invite à venir le voir
à Paris ; (…) Je me propose d’écrire sur étude (infiniment trop courte) dans la
revue que fonde Vauxelles (…). Vauxelles voudrait en présentant les artistes
reproduire d’eux 2 ou 3 dessins au trait (…). Lettre sur la santé de Marguerite qui
est au plus mal après une erreur de l’infirmière. Il n’a plus de relation avec
l’ambassade de Belgique et n’a pas le temps de Marie Janson ; il ne veut plus rien
demander avec Malingue.
40 — Joseph FOUCHE.
1759-1820.
Duc d’Otrante, Ministre de la
Police.
P.S. (griffe).
Paris, 16 nivôse an 9 (6 janvier 1801).
1 pp. in-4 en
partie imprimée, petite vignette ronde, cachets.
100/150 €
Autorisation du ministre de la Police pour délivrer à la citoyenne Ch. de
Damas-Crux une carte de sûreté, avec son signalement.
41 — Joseph FOUCHE.
1759-1820.
Duc d’Otrante, Ministre de la
Police.
P.S. de son paraphe.
S.l.n.d.
8 pp. ½ in-folio, relié d’un ruban de
soie bleu, filigrane à l’aigle impériale.
150/200 €
Etat des officiers des Gardes nationales du département du Pas de Calais (Légion
d’Arras, Béthune, Boulogne, St-Omer, Montreuil, Aire, Bapaume, St-Pol), apportant
des renseignements de police sur chacun des nommés (mention de leur passé
d’émigré amnistié, leurs garanties de fidélité au régime impérial, notes sur leur
surveillance, etc.). Parmi les 58 noms de familles citées, Mallet de Coupigny,
Colbert, de Lannoy, Duwiequet d’Ordre « aussi sot et aussi vain que son oncle
mais plus dangereux », Dusaillant « neveu de Mirabeau, fort riche », etc.
42 — [FOUCHE, Duc d’OTRANTE].
Rapport (adressé au duc
d’Otrante).
S.l.n.d.
2 pp. bi-feuillet in-folio, mouillure.
200/300 €
Communication du Cabinet de Londres adressée au duc d’Otrante, sur un projet
de traité de commerce entre la France et l’Angleterre ;
En considérant de nouveau
la proposition d’un traité de commerce, on pense que si on le concluait au moment
présent, on pourrait donner occasion aux alliés de supposer que la Grande
Bretagne est plus occupée de ses propres intérêts que du bien général de
l’Europe. Mais dans l’intervalle, le Duc d’Otrante peut, s’il le juge à propos,
préparer la voye avec Sa Majersté et les ministres, en prenant l’initiative à cet
égard et pour base le principe du traité de commerce conclu après la guerre
d’Amérique (…).
Ce rapport préconise avant tout de s’entendre avec le Roi avant
de faire toute démarche.
Quant à la question de l’abolition du commerce des
nègres, le duc d’Otrante tachera d’employer toute son influence pour l’obtenir. On
pense que le Prince de Talleyrand pourra y mettre quelque opposition en rappellant
au Roi le traité de Vienne qui accorde un délai d’un certain nombre d’année.
L’opinion publique acceptera que le Roi regarde l’abolition de l’esclavage comme
un acte de bonté, faisant preuve de ne vouloir régner que sur des hommes libres.
Suivent divers moyens pour diriger voir rectifier l’opinion publique notamment par
le contrôle de la presse anglaise en particulier avec le
Courrier et le Times
; il
propose au duc d’Otrante de racheter un des journaux via le financement de
Perregaux.