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Montmachoux, justices hautes, moyennes et basses de Noisy, forteresses de Tory
(Thoury), Cugny et Luat, etc. (1519-1521).
53 — [GENTILHOMMES
ECOSSAIS].
Claude-Gérard
SEMONIN.
1723-1793.
P.S. avec souscription aut.
Versailles, 2 août
1776.
3 pp. ½ bi-feuillet in-folio.
100/150 €
Copie d’un arrêt de Louis XIV daté de Fontainebleau en 1646, déchargeant tous
les Gentilshommes écossais en France de la taxe sur les étrangers et faisant
mention de plusieurs anciens privilèges des Ecossais, particulièrement de
l’exemption d’un quart des droits de la douane, etc. Collationné à l’original par
Sémonin, garde des Archives des Affaires étrangères.
54 — Marie-Joséphine de GONTAUT-BIRON.
1751-1830.
Née
de Palerne de La Madeleine.
Correspondance à sa belle-fille
Elisabeth-Charlotte de Damas-Crux.
1802, 1804-1814.
132 L.A.,
format in-8, la plupart avec adresse au verso et marques postales
(Hambourg, Rotterdam, Ostende, Londres…).
800/1000 €
Importante correspondance de la marquise de Gontaut-Biron alors en exil en
Allemagne, à sa belle fille Elisabeth-Charlotte née de Damas-Crux (1776-1827)
future dame de compagnie de Madame la Dauphine Marie-Thérèse duchesse
d’Angoulême à la Restauration.
Très dense, le courrier se limite pour l’essentiel à
l’entourage familial, et en particulier sur les nouvelles de proches en émigration
(notamment sur le décès de l’abbé Edgeworth en 1807 qui fut le dernier confesseur
de Louis XVI), la vie difficile en exil ; plusieurs recommandations pour
Elisabeth-Charlotte, en 1802 au moment de son mariage avec son fils Armand
(1771-1751), concernant leurs enfants Henri (1802-1883) et Joseph (1804) dont
la mort l’affecta profondément ; contenant divers conseils sur sa place, le maintien
en société, sur la Religion ; annonçant les nouvelles des familles de GONTAULT (décès
du marquis de Saint-Blancard en 1804, sur ses nièces Joséphine et Charlotte, future
épouse du comte de Bourbon-Busset à qui elle laisse des courriers, sur Charles de
Gontaut qui épousera en 1812 Adélaïde de Rohan, évoquant les séjours au château
de Montgermont ainsi qu’à Verneuil, à propos de quelques affaires en Lorraine) et
de DAMAS, mentionnant souvent les courses à travers l’Europe d’Etienne et sa
femme Simone de Sérent, sur Augustine et François de Damas ; mention des familles
de BROGLIE, LA CHAPELLE, JUMILHAC, de SOURCHES, TOCQUEVILLE, BIELINSKY,
prince KOURAKINE, etc. Rares sont les discussions sur la politique et l’Empire, mais
on notera de très belles pages sur la magnificence du couronnement de Napoléon
en 1804 dont des récits arrivent en Allemagne, mais aussi sur le retour des Bourbon
en 1814 : Londres, 10 avril 1814 ;
Enfin, ma très chère enfant, après vingt-cinq ans
de malheurs et onze ans d’absence, je peux espérer que Dieu m’accordera la
satisfaction de vous serrer dans les bras avant de mourir (…). La cocarde blanche
est arborée partout. Il faut la voir pour se persuader à quel point l’opinion publique
est prononcée pour le rétablissement de la Maison de Bourbon (…).
20 avril 1814
; (…)
Le Roi est arrivé ici sur les cinq heures et part samedi pour Paris. M. le prince
régent a été au devant de lui, (…) ainsi que Madame avec toute la pompe de la plus
élégante cérémonie. Ce prince est parfait pour nous (…) et y met une grâce
au-dessus de tout éloge. Le Roi ne sera pas mieux reçu à Paris (…). L’affluence du
peuple était prodigieuse, les hurras se sont multipliés à l’infini, tout le monde en
général a arboré la cocarde blanche. Depuis huit jours, le drapeau blanc flotte sur
tous les clocher de la route de Harwell (…). On dirait que le peuple est devenu tout
à fait français (…). L’enthousiasme est à son comble, on ne nous croirait pas nous
autres émigrés (…). Il me faudra deux jours pour me rendre à Douvres et le troisième
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à Calais (…).
Au service de Madame, elle pense avoir une place au château avec
sa suite ; elle envoie une lettre pour Augustine et pour Tocqueville.
55 — Elisabeth-Charlotte de GONTAUT-BIRON.
1776-1827.
Née de Damas-Crux
, dame de compagnie de la duchesse d’Angoulême.
9 L.A.S. « DB » dont 8 à son fils Henri,
page du Roi.
1821-1822-1823-1826.
25 pp. in-8, adresses au verso avec cachet de
cire rouge aux armes Damas-Biron.
200/300 €
Belle correspondance maternelle adressée à son fils aîné Henri de Gontaut-Biron
(1802-1883) ; elle évoque leurs services auprès de la famille royale, et adresse
ses recommandations pour sa conduite, l’encourageant à persévérer dans ses
études et les exercices militaires, sur le souvenir douloureux de la mort de Joseph
son frère ; mention des familles Mailher de Chassat, de Belle-Isle, La Ferronnays ;
joint une lettre à son mari Armand de Gontaut-Biron en 1823 où elle fait part de
son voyage à Bordeaux ; elle demande des nouvelles de Mesdames de Céreste,
Bréon, Tocqueville, Lamberty.
56 — Olympe de GOUGES.
1748-1793.
Femme de lettres, fille
naturelle de Le Franc de Pompignan, auteur de la
Déclaration des droits
de la Femme,
guillotinée le 3 novembre 1793.
L.S. à M. le Président (de
l’Assemblée nationale).
Paris, 23 juin 1791. 1
pp. bi-feuillet in-4,
apostille du Comité de Constitution.
800/1 000 €
Rarissime lettre d’Olympe de Gouges, pionnière du féminisme, demandant que son
avis soit exposé à l’Assemblée nationale, au moment de la fuite du Roi à Varennes
;