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TA J A N – 2 7
nous recevant au nombre des chevaliers de Mons. St-Michel et l’en remercient de
touttes nostre affection et pouvoirs, promettons par ces présentes que nous
aiderons de notres nostre puicence à garder, soutenir et défendre les droits de la
Couronne et de la Majesté Royalle, du souvenir dudict ordre et de ses successeurs,
que nous maintiendront la ditte ordre en estat et honneur, que cy en nous ce trouve
chose pour laquelle nous fussions sommé de rendre le Colier, nous le renvoirons
au chef et souverain sens après ladicte sommation ; le porter et généralement que
nous opserveront tous les statutz, point, artiqule et ordonnance dudict ordre,
suivant le sermant par nous faict es mains de Monsieur de Souvre duquel nous
avons receu ledict colier (…).
119 — Henri Le Fèvre d’ORMESSON.
1751-1808.
Ministre,
Directeur de la Maison de Saint-Cyr.
L.S. à M. le président d’Hozier.
Paris,
mercredi 30 juin 1790.
2 pp. in-folio ; cachet de collection.
200/250 €
Intéressante lettre relative à l’Institution des Demoiselles de St-Cyr ; il demande au
Juge d’Armes, de suspendre l’expédition de tous certificats de noblesse pour
l’entrée dans cette maison ;
(…) Le Roi ayant jugé depuis cet arrêt de voir faire
cesser (…) l’expédition de tous certificats de noblesse pour les preuves de la Cour,
il aurait été imprudent pour St-Cyr et contradictoire avec les intentions générales
manifestées par le Roi de continuer plus longtemps l’expédition de certificats pour
les Dlles nommées (…). C’est un nouveau sacrifice à tous égards de notre part,
(…) et qui nous est certainement infiniment sensible de suspendre plus
promptement des relations que nous étions accoutumés depuis longtems à chérir
avec vous et avec votre estimable famille. Mais ce sacrifice était nécessaire et
même instant par les circonstances (…).
120 — Pierre PAMPHILI.
1725-1780.
Cardinal romain.
3 L.A.S. à
Caccia.
Rome, avril-août 1767 et février 1768.
3 pp. bi-feuillet in-4,
adresse au verso avec marques postales.
200/250 €
Belle correspondance relative aux commandes du cardinal, via la diligence de M.
Sauvage ; il a bien reçu la montre, un étui à cure-dents et les deux tabatières
fort
bien conditionné et en bon état si ce n’est qu’une des glaces de l’etui de roussette
à double lunette roulait un peu et n’était pas bien arretée. C’est vraisemblablement
un défaut point occasionné par le voiage mais qui vient de la petitesse de la glace
(…).
Le cardinal est aussi très content de la montre
quoique la boète d’or, je l’aye
trouvée un peu trop petite et trop légère (…). J’approuve très fort que vous différiés
à envoyer la pendule pour mon frère jusqu’à ce que vous soyés assurée du
mouvement (…).
Il demande 4 modèles de coliers pour un commanditaire qui
possède de gros diamants et de grosses pierres ;
(…) C’est tout ce que je puis
vous dire car il ne veut point en donner le dessein. Il faudra par conséquent faire
les modèles au hazard et d’invention. Je vous en prie, Monsieur, qu’ils soient de
bon gout (…).
Il faudra aussi des modèles de boucles d’oreilles. A propos d’un
bijou qu’il a reçu ; il a bien reçu le paquet accompagné de deux plumes blanches
et noires ;
L’égrette est jolie et la forme également que les desseins en sont
agréables, mais je trouve le tout ensemble fort misérable et les diamans et les
émeraudes si petites que je renonce dès ce moment à faire désormais de pareils
présents, parce qu’en effet, cela me parait bien mesquin, quoique le prix en soit
plus fort que la quatriesme partie de ce qu’on est en usage de donner pour
l’ordinaire (…).
Suit le règlement de ses comptes par M. Sauvage qui a payé les
ouvriers pour l’Hôtel d’Auvergne.
121 — Louis PHELYPEAUX.
1705-1777.
Comte de St-Florentin,
duc de La Vrillière.
L.S. « St-Florentin » à M. Desplaz.
A Versailles,
30 septembre 1747.
1 pp. bi-feuillet in-4 ; mouillure claire.
100/150 €
Il accompagne une lettre du Roi Louis XV au sujet du Te Deum qui doit être chanté
à l’occasion de la prise de Berg-op-Zoom.
122 — Francis PICABIA.
Envoi autographe signé sur une
lithographie de Picabia.
S.l.n.d.
1 pp. in-folio, légèrement jaunie,
effrangée avec mouillure claire en bordure de droite.
400/500 €
Belle dédicace au crayon de Picabia sur un de ses dessins lithographiés,
probablement à son compagnon « dada » Georges Ribbemont-Dessaigne ;
Pour
Toi, mon frère GEORGES, qui sait toujours d’où vient le vent sans mouiller son
doigt (…).
123 — Charles-Joseph Randon de PULLY.
1751-1832.
Général.
Correspondance avec Boniface de Castellane.
1813-1814.
16 L.A.S.,
qqs adresse au verso ; joint note autographe de Castellane.
1000/1 500 €
Très belle correspondance adressée à Boni de Castellane (1788-1862) alors
colonel-major, relativement à l’organisation du Régiment des Gardes d’Honneur
et à son commandement au moment de la Campagne de France.
Septembre 1813 : Le général approuve la proposition de Castellane de
récompenser les officiers les plus zélés. Décembre 1813 : il pense que la
réorganisation du régiment des Gardes d’Honneur ne pourra s’achever qu’à
Versailles et reverra la revue des 432 Gardes parties à Paris ; il craint que les gardes
parties de Worms ne jettent leurs armes avant d’arriver à Paris, craignant aussi
que plusieurs même n’arrivent pas ; il demande à Castellane de s’entretenir avec
le général Drouot à ce sujet ; longue lettre du comte de Pully déplorant le désordre
régnant au dépôt des Deux-Ponts ; il va s’entretenir avec les généraux Nansouty et
Drouot avant son arriver à Rueil début janvier ; il donne des instructions pour le
matériel d’harnachement des chevaux et sur le dépôt de Versailles. Février 1814 :
directives concernant la réorganisation de la Garde, sur la formation des officiers,
à propos des revues, du matériel de guerre, et de l’arrivée de chevaux, sur l’état
des manèges de Versailles, le renvoie de réformés, mention des officiers
d’Arnouville, de Breuil, de Merci d’Argenteau, Lauriston, d’Armainville, de
Beauregard, de Chambrun, de Chamborant, etc ; à propos de la marche des troupes
alliées en France et leurs avancées, mentionnant les succès du 12 février
(Château-Thierry), du 18 février (Montereau) :
Le résultat des succès d’hier est
1600 prisonniers, 30 pièces de canon, 150 fourgons remplis et nombre de
bagages, l’épée d’un général en chef (…). L’Empereur poursuivait les Autrichiens
qui étaient en pleine déroute. Il a fait porter la division Charpentier qui était à
Fontainebleau en avant (…). Le Quartier général était hier soir à Nangis. Une
colonne de 6 milles prisonniers russes a couché cette nuit ici ; elle vient de partir
pour Rambouillet (…).
Le général Reynier est à Paris et lui a écrit de manière
détaillée sur la situation :
Il a vu les puissances à Troyes, il attend des ordres pour
aller joindre l’Empereur (…). Nos escadrons de guerre ont bien donné et ont peu
perdu. Ils sont avec le 1
er
de Hussards (…).
Sur le remplacement du général
Rousset par Préval, sur la promotion de Curely au grade de général.
Depuis le
1
er
janvier, il est parti de Versailles plus de 30 mille hommes des troupes à cheval
(…). Nous manquons de tous, adjudant majors, de lieutenant en 1
er.
Beaucoup de
gardes sont dénués de tout et ne pouvant recevoir de solde sous ce prétexte,