Page 13 - Catalogue AUTOGRAPHES

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42.
LOUISE, de Bourbon, duchesse de Parme (1819-1864).
Lettre imprimée signée «
Louise
», adressée au roi de Wurtemberg, Parme, 27 Mars 1854, 1 ½ pp, in-folio.
250/300 €
«
C’est avec la plus profonde douleur que je remplis le triste devoir d’annoncer à votre Majesté qu’un horrible attentat vient d’enlever aux Duchés et à ma famille, mon
époux bien aimé son Altesse Royale Monseigneur l’Infant d’Espagne Charles III de Bourbon, Duc de Parme, plaisance et Etats annexés. Victime d’un cruel assassinat
son Altesse Royale a succombé aujourd’hui à cinq heures et quart de l’après-midi, après 24 heures de souffrances supportées avec une résignation sans exemple. Je
n’essaierai point d’exprimer à Votre Majesté toute la douleur que me cause ce funeste événement. Votre Majesté la ressentira Elle-même et j’en ai pour garant les preuves
multipliées qu’Elle a données de Ses sentiments pour ma famille. Appelé à la succession de Son Père, mon très cher Fils, Son Altesse Royale le Prince Héritier Robert, a
été proclamé aujourd’hui nouveau Souverain des Etats de Parme ; ayant pris moi-même les rênes du Gouvernement comme Régente pendant Sa minorité. En sollicitant
pour mon très cher fils, pour moi et pour toute ma Famille, la continuation de la bienveillante amitié de Votre Majesté, et en faisant des vœux sincères pour Son bonheur,
je prie Votre Majesté de recevoir l’expression de la parfaite estime et de la haute considération, avec lesquelles je suis.
»
43.
MARIE-CAROLINE, duchesse de Berry (1798-1870).
L.A.S. «
Caroline
», adressée à la princesse Charlotte de Lucinge, Gratz, 16 février 1838, 1 p., in-8, avec son
enveloppe et cachet en cire rouge.
300/500 €
«
Je n’ai pas voulu ma chère Charlotte avant de me mettre en retraite, que j’attends tous les jours, ne pas vous écrire un mot d’amitié et vous rappeler de ne pas oublier
que vous nous avez promis de venir vous voir ce printemps avec vos enfants et surtout Mme Margot vous savez combien nous serons heureux de vous revoir. Tout le
monde partage notre impatience et même les lièvres, canards sauvages attendent le coup de fusil de votre mari. Quand au Comte Lucchesi, il sera bien heureux de revoir le
ménage. Grâces à Dieu l’hiver affreux qui fait ne me fait pas mal n’y aux petites qui vont bien après que Francesca a eu des convulsions pour les grosses dents au mois
d’octobre mais à présent elle est comme une rose, vous pensez bien quelle a été dans ce moment la notre inquiétude. J’embrasse vos enfants, mille choses à votre bon mari
et vous croyez a toute ma gratitude en vous embrassant. Le Comte Lucchesi vous dit à tous les deux milles amitiés. Je vous prie de faire donner la lettre ci-jointe à
Charrette.
»
44.
NAUNDORFF Charles Guillaume ou Karl-Wilhelm Naundorff ( ?-1845).
L.A.S. «
Charles Louis Duc de Normandie
», adressée à Monsieur le Curé à St Arnoult, Paris, 29 mai 1835, 2 p., in-8.
Karl-Wilhelm Naundorff est un horloger prussien. Il fut le plus célèbre de ceux qui, au XIX
e
siècle, déclarèrent être
le dauphin, fils de Louis XVI lequel, d'après ces prétendants, ne serait pas mort à la prison du Temple en 1795.
180/250 €
«
Mon vénérable ami, notre fidèle est venu bien à propos car j’avais encore 6 francs et il aurait fallu que je reste encore quelques jours à Paris, et ici, je ne peux pas faire
mes courses à pied ; enfin je vous annonce que j’ai reçu la nouvelle de Dresde. Ma femme est accouchée d’une jolie petite fille, que dites vous ? Mais une nouvelle qui vous
fera beaucoup de plaisir c’es qu’Amélie et Edouard ont fait leur première communion le 17 de ce mois et qu’ils ont tenu leur petite sœur le 22. On l’appelle Augusta
Marie Thérèse. Dieu soit loué car tout le monde va bien, excepté leur bourse qui n’est pas dans un état de santé très florissante, je compte donc sur notre Sully pour la
rétablir. Aussitôt que vous recevrez quelque chose envoyez le moi sous l’adresse de Madame de Généres, rue des bons entans numéro 30, à Versailles. Ne le fera partir
pour Dresde et elle vous enverra le reçu de la poste que vous enverrez à celui qui désigne l’emploi qu’on doit faire de l’argent qu’il veut bien donner. Adieu mon respectable
ami, priez Dieu pour moi : je vous embrasse de tout mon cœur.
» On y joint une circulaire imprimée de Naundorff, adressée aux «
Amis de la Légitimité
»,
Luxembourg, 2 février 1828, signée « Le duc de Normandie ».
Voir la reproduction en page 4 de la plaquette
45.
RESTAURATION – Restes des rois de France.
Lettre manuscrite de la Chancellerie de France, adressée à Monsieur de Pastoret, Maître des Requêtes, Paris, le
11 Janvier 1817, 1 p., in-4, usures.
100/150 €
Invitation manuscrite de la Chancellerie de France, à la préparation de
« la transaction des restes de nos princes dans les monuments disposés pour les
recevoir »
dans la basilique de Saint-Denis.
P
ROVENANCE
:
cabinet Pierre Cornuau, expert en Autographes à Paris.
46.
RIVIÈRE Charles François de Riffardeau, duc de (1765-1828).
Lot de deux lettres autographes signées «
Duc de Rivière
», adressées à Mr. M.-P. Ledoux, caissier du Trésor du
Roi et de la Maison du duc de Bordeaux, 19 juillet 1827 et 3 octobre 1827, deux ½ pp., in-4 et in-8.
200/300 €
«
J’ai reçu, Monsieur, les jolis vers que vous avez faits pour la fête de Monseigneur, je les lui ai présentés et distribués avec plaisir, et expressément, vos pouvoirs
prouvent les bons sentiments qui vous ont toujours animés et sont trouvés avec grâce. Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée. 19 juillet
1827. Mr. Le Doux, caissier du Trésor de l’ancienne Maison de Monsieur.
»
«
J’ai reçu, Monsieur, les jolis vers que vous avez faits pour le 7
ème
anniversaire de Mgr. le duc de Bordeaux ? Je les ai mis sous les yeux de Son Altesse Royale, il me
charge de vous en remercier et voit avec plaisir que vous êtes attaché à Sa Maison. Recevez, Monsieur, mes compliments, mes remerciements et mes vœux. Duc de Rivière.
3 8bre. 1827. Mr. Le Doux, caissier du Trésor de Mgr. le duc de Bordeaux.
»
47.
ROHAN Charlotte princesse de (1767-1841
), épouse du duc d’ENGHIEN.
L.A.S. «
La Princesse Charlotte de Rohan
», à M. Foucher, notaire, lundi 12 mai 1817, 1 p., in-8.
150/200 €
«
Mr de Choiseul arrive de la campagne il ira chez moi demain entre 2 et 3 heures et rue duraud. D’y amener son homme d’affaire beaucoup plus au fait que lui de celle
que nous avons a traiter ensemble. Pourriez vous me faire le plaisir monsieur de vous y trouver aussi et même de venir un peu plus tôt. Je ne sortirai pas de la matinée et
serais charmée que nous puissions causer auparavant. J’ai vu Madame de Breu qui m’a assuré que vous deviez m’écrire.
»