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Lettres & Manuscrits autographes

26 mai 2020

243

AMÉRIQUE

4 signatures de Présidents des États-Unis ; découpées et contrecollées

sur un feuillet in-4.

Signatures des premier, troisième, quatrième et cinquième présidents :

George WASHINGTON, Thomas JEFFERSON, James MADISON,

James MONROE.

800 - 1 000 €

244

BOLIVAR Simon (1783-1830)

El Libertador

, le héros et le libérateur d’Amérique du Sud

L.S. « Bolivar », Guayaquil 3 août 1829, au comte Emmanuel de LAS

CASES ; 2 pages et demie in-4 (bords effrangés et fentes au pli),

enveloppe avec cachet de cire rouge ; en espagnol.

Remerciement pour l’envoi du

Mémorial de Sainte-Hélène

, disant

son admiration pour Napoléon

.

Il vient de recevoir l’ouvrage immortel qui traversera les siècles, portant

les noms réunis du grand homme et de l’écrivain et ami fidèle (« la obra

immortal que pasará por entre los siglos llevando juntos los nombres del

grand hombre y del escritor – amigo fidel »). La lettre qui accompagnait

les entretiens de Sainte-Hélène est un document glorieux qu’il conservera

tant qu’il vivra au fond de sa gratitude. Se rapprocher du grand Napoléon,

même en idée, est un effet de la courtoisie française qui traverse les mers

pour apporter ses grâces dans leurs montagnes (« Acercarme el gran

Napoleon, aunque en idea, es un efecto de la cortesiana francesa, que

pasa los mares para traer sus gracias á nuestras montañas »)... Puis, faisant

allusion au pseudonyme de Las Cases (A. Lesage, sous lequel il avait publié

l’

Atlas historique, généalogique, chronologique et géographique

), il ajoute

qu’il avait déjà lu les ouvrages du

Sage

, qu’il avait admiré pour son mérite

(« Yo habia leido ántes de ahora la obras del

Sábio

; y su mérito me le

habia decho admirar ») ; maintenant il l’aime avec le plus grand respect…

On joint

une traduction contemporaine, avec adresse de Las Cases

au verso.

1 200 - 1 500 €

245

CAMPAN Jeanne Louise Genet, Madame (1752-1822)

Lectrice de Mesdames filles de Louis XV, secrétaire et confi-

dente de Marie-Antoinette, institutrice et pédagogue, elle dirigea

la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur d’Écouen.

2 L.A.S. « G.C. » et « G. Campan », 1802 et s.d., au comte Trophime-

Gérard de LALLY-TOLENDAL ; 7 pages et demie in-4, et 3 pages petit in-4

avec dresse.

Évocation de ses souvenirs sur MARIE-ANTOINETTE

.

15 janvier 1802

. Le projet du bon M.

WEBER

[frère de lait de Marie-

Antoinette :

Mémoires concernant Marie-Antoinette

, 3 vol., Londres,

1804-1809] l’attendrit. « Il se rencontre avec celui que mon cœur a

formé depuis longtemps. Moi aussi, je déposerai sur la palette de

l’histoire des couleurs vraies et pures, et dont une main plus habile

que la mienne viendra par la suite se servir pour peindre le caractère

noble, touchant et généreux, de l’infortunée et illustre Marie-Antoinette »,

mais elle veut se consacrer à « l’instruction de la jeunesse », et ces

mémoires paraîtront après sa mort ; on connaîtra alors l’importance des

services qu’elle eut le bonheur de rendre à sa maîtresse et bienfaitrice.

« M. Weber étoit presque tous les jours dans les appartemens de la

Reine. Il connoissoit ses habitudes intérieures » : travaux d’aiguille,

soins maternels, promenades solitaires… « L’inconcevable histoire

du Collier, doit aussi lui être connue, il sait comme moi que la Reine

n’a jamais parlé à M

de

LA MOTTE

, n’a pas même vu cette intrigante

célebre par la nature de l’intrigue qu’elle avoit ourdie »… Elle souhaite

que Weber rende justice aux

serviteurs de la chambre

, gens qui « sans

orgueil, sans espoir, même par le sacrifice de leurs jours de trouver

un nom dans l’avenir, ont été capables du plus grand dévouement »…

Le mariage de son élève Hortense de

BEAUHARNAIS

lui fit voir le Premier

Consul : « Il m’a parlé comme à l’ordinaire d’Eliza et de votre retour, je

lui ai demandé s’il avoit lu votre dernier ouvrage, il m’a répondu qu’il

n’en avoit pas eu le temps »… Elle cite au père d’Eliza des remarques

de sa fille témoignant de sa préférence pour la littérature et la lecture

d’agrément ; elle espère la voir « mieux placer ses gouts quand elle

consultera sa raison »… Les « livres d’école » anglais qu’il lui a envoyés

pour ses petites filles sont charmants (dans ce genre, « nous n’en sommes

encore qu’à l’imitation »), et la jeune Miss Pavie est attachante, quoique

« plutôt une écoliere qu’une maîtresse de classe expérimentée ». Elle

voudrait trouver en Angleterre une sous-maîtresse expérimentée, « bien

remplie des maximes d’ordre, de tenue, de maintien décent des petites

angloises. – Je ne crains point le

stif

que l’on reproche aux jeunes filles

de ce pays. Mylord Chesterfield crioit à son fils jusqu’à l’étourdir et même

à en fatiguer les autres

graces, boy, graces

et encore

graces

. Hélas

graces abandon, légereté

tout cela se trouve ici je crois dans la bar-

celonette, aussi suis-je bien plus occupée qu’elle fut douce, imposante

très recherchée en propreté, et qu’elle ne sut pas un mot de françois,

pour l’age vingt cinq ans »…

[Vers 1802 ?, chez Mme d’Hénin, à Paris]

. Elle demande encore quelques

prospectus pour Spa, et prie Lally de faire venir de Londres un ouvrage

sur l’éducation décrit comme comportant les réflexions de tous ceux

qui ont écrit sur ce sujet depuis Montaigne jusqu’à ce jour. « Tout ce

qui touche une partie aussi essentielle que celle à laquelle je me livre

de tout mon cœur, m’interesse vivement, et il me semble que ce recueil

me sauvera des recherches que je n’aurois pas le loisir de faire »…

1 500 - 2 000 €

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