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les collections aristophil
Brauner avait dû fuir la Roumanie en 1938 après l’instauration de
la dictature. L’arrivée de la guerre en France l’oblige à entrer dans
une semi-clandestinité. C’est depuis son refuge dans les Alpes qu’il
envoie ces deux lettres reflétant son angoisse et ses difficultés : «
Je n’y comprend rien à tout ça et je vois que ça devient de plus en
plus difficil. En plus j’ai peur de rester isolé dans ce coin […] Entre les
histoires de revitaillement et de bois et d’autres petites choses, j’arrive
à travailler un peut, mais unsiffusament a mon gout, mais l’angoisse
est une chose inevitable même a l’art ».
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BRAUNER VICTOR (1903-1966)
Réunion de 2 lettres autographes signées adressées à
Henriette GOMÈS, 1 dessin à l’encre et 1 dépliant avec un
pochoir en couleur.
Les Celliers de Rousset et [s.l], [vers 1942-1943] et 17 juin
1943, en français, 2 pages in-8 et 1 page in-12 à l’encre.
(Légères mouillures).
1 200 / 1 500 €
Réunion de 2 lettres autographes signées, 1 dessin à l’encre reproduisant
une œuvre de Brauner de 1942 :
Le Repas de la somnambule
, achetée
par sa correspondante Henriette Gomès et 1 prospectus de la galerie
René Drouin pour l’Exposition des œuvres de Brauner, orné d’un
pochoir à la gouache rouge, bleue et verte.




