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8.

BARBEY D’AUREVILLY (Jules). S

AIGNE

!

P

OÈME AUTOGRAPHE

SIGNÉ

, 1 page in-folio (337 x

224 mm) à l’encre brune, taches (de sang ?) faites

volontairement aux angles, sous chemise demi-

maroquin noir moderne.

800 / 1 200 €

T

RÈS

CURIEUX

POÈME

, que Barbey d’Aurevilly a rehaussé

de taches évoquant du sang pour donner plus de force à ses

vers.

Beau poème autobiographique de 20 vers dans lequel

Barbey crie sa douleur et surtout sa solitude.

Dans une lettre à Trebutien (22 janvier 1851) accompagnant

une copie de ce poème, Barbey précisait :

C’est une

boucherie assez curieuse et cela a été écrit sous le couteau

du destin...

Ce poème, recueilli dans

Poussières

, se trouve reproduit

dans l’édition de la Pléiade, mais sans la numérotation des

strophes et sous le titre, légèrement différent, de

Saigne,

saigne, mon cœur

.

Ce manuscrit, qui n’est pas signalé et semble inconnu,

présente des variantes de ponctuation et de texte (v. 5 :

tout

doucement

; v. 14 :

amer destin

; v. 15 :

m’approcher trop

près

). J. Petit pense que ce poème fut écrit “avant 1851”;

il doit probablement dater des années 1845-1850.

Œuvres romanesques complètes

, éd. J. Petit, t. II, p. 1176.

9.

BARBEY D’AUREVILLY (Jules). L

ETTRE AUTOGRAPHE

SIGNÉE À

T

HÉOPHILE

S

ILVESTRE

, datée

Lundi 23 février 1863,

à La Bastide d’Armagnac

. 4 pages à l’encre rouge sur un bifeuillet in-8 (205 x 132 mm), enveloppe autographe timbrée,

sous chemise demi-maroquin noir moderne.

600 / 800 €

A

U

SUJET DE

SES DIFFÉRENTS ARTICLES

, dont un sur Buloz, un autre sur Villiers de L’Isle-Adam,

ET DE

SON

C

HEVALIER DES

T

OUCHES

.

Elle est adressée au critique et historien d’art Théophile Silvestre (1823-1876), qui fut également rédacteur en chef de différentes revues.

Après s’être excusé de répondre si tard, et avoir évoqué Villemessant (le directeur du

Figaro

), Barbey annonce qu’il va envoyer à

ce dernier un portrait de Buloz [célèbre directeur de la

Revue des Deux Mondes

] :

Je veux lui envoyer un Buloz que je rumine et qui

serait fait et parti, si j’avais reçu de Paris des renseignements personnels que j’ai demandés sur le vieux drôle

. Il lui demande

d’intervenir à ce sujet auprès de Montégut,

qui a des injures à venger, mais voyez-le aussi, vous, et tirez-lui non les vers du nez,

mais des serpents, auxquels nous puissions faire avaler Buloz !

, puis au sujet de son

article sur

[Villiers de]

l’Isle-Adam (faites-le

recopier par un gribouilleur quelconque) et tâchez de le passer au Figaro

.

Il termine sa lettre en évoquant

Le Chevalier des Touches

[qui paraîtra l’année suivante chez Michel Lévy] :

Je passe ici tout le

temps que je ne donne pas à la vie du sentiment et à la vie en plein air (furieusement campagnard que je suis !) à finir la 2

e

copie

de mon ROMAN. Je le rapporterai, prêt à être lancé dans la mer de la publicité et je vous réponds que c’est un fier vaisseau

blindé !.... J’en suis content comme si ce n’était pas de moi.

Il termine en le priant de saluer pour lui le commandant Lejosne :

serrer la main à notre noble et cher et poëtique commandant

, et évoque de manière pittoresque la fille de celui-ci :

Si l’Infante fait

crier son berceau, que fera-t-elle de son lit, quand elle sera grande et que les fesses lui auront poussé ?

La

Correspondance

de Barbey d’Aurevilly ne reproduit qu’un très bref extrait de cette lettre, qui est donc en partie

INÉDITE

.

Quelques petites taches claires sur la lettre et l’enveloppe, petit trou au second bifeuillet.

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