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E

nluminures

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[ENLUMINURE]. I

nitiale

« A»

ornée

Fragment d’un antiphonaire ou graduel

Tempera, gouache, encre et or bruni sur parchemin.

Italie, Lombardie (Piacenza ? Milan ?), vers 1490-1500

Dimensions : fragment (H. 203 x L. 125 mm) ; initiale (H. 67 x L. 70 mm)

200 / 300 €

12396/26

Texte : En latin, écriture gothique liturgique. Au verso, « …age… » ; musique notée

carrée sur des portées tracées à l’encre rouge.

État : quelques écaillures à l’or bruni ; au verso, traces de colle.

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[ENLUMINURE]. I

nitiale

« D»

ornée

Feuillet extrait d’un graduel

Tempera, gouache et or bruni sur parchemin

France, Paris (?) vers 1480-1500

Signature « P. Lambert » dans l’or bruni coin supérieur gauche

Dimensions : fragment (H. 403 x L. 340 mm) ; initiale (H. 230 x L. 240 mm)

1500 / 2000 €

12396/57

Cette initiale « D » étonne par sa très grande taille et son décor des plus

soignés. Le décor se compose d’un quadrillage de rinceaux vignetés

sur fond d’or bruni, végétaux, fleurs et fruits, avec des fonds qui se

répondent en quinconce par leur gamme chromatique et leur décor.

Au centre de ce « quadrillage », un grotesque hybride rouge prend son

envol. Cette initiale introduit le Psaume 2 de David. Cette miniature est

agrémentée d’une bordure enluminée animée de feuilles d’acanthes et

de mêmes figures hybrides zoomorphes sur fond réservé. La signature

gravée dans l’or bruni, en haut à gauche de l’initiale, désigne « P. Lambert »

comme l’enlumineur (ou le doreur ?) de cette initiale. Signalons que

cette signature est de toute rareté dans une miniature française. Cette

initiale ornée a été découpée dans un graduel de très grande taille. On

ignore pour l’heure de quel graduel démembré est extrait cette initiale

et sa bordure enluminée. Un certain nombre de fragments offrent des

comparables notamment ceux qui ont été remployés dans un montage

autour d’une Naissance de la Vierge attribuable au Maître de Jacques

de Besançon, artiste parisien (actif entre 1478 et 1500) (Voir Avril et alia,

2011, n°105, pp. 206-208. Paris, musée du Louvre, Cabinet des dessins,

RF 29080 : « L’initiale de la Naissance de la Vierge est à comparer avec

une quinzaine de grandes initiales historiées de facture semblable, toutes

illustrées par le même miniaturiste, et qui ont été découpées dans plusieurs grands livres de choeur ». La note renvoie eaux

fragments conservés à Paris, musée de Cluny, inv. 22714 ; Paris, ENSBA, coll. Mas. 142-149 ; Mas. 153-156). Ce montage

présente notamment dans la bordure supérieure un phylactère déroulé blanc, sur lequel un numéro de foliotation vient

s’inscrire. Dans le fragment proposé ici, un phylactère semblable est inscrit dans la partie supérieure de la bordure. Autre

comparaison possible, le type de décor que l’on trouve dans une initiale E et ses bordures avec un vocabulaire

ornemental connexe.

Texte : en latin, écriture gothique liturgique. Au recto, « Do[mine] dixit ad me filius meus es tu ego hodie genui te » (Psaume

2 : 7) ; au verso, « [Quare fremuerunt gentes et populi] meditati sunt inani[a] (Psaume 2 : 1). Gloria Patri. Prosa. Doxe per

secula. Page 100 [rajout tardif]… ». Notation musicale carrée sur des portées de quatre lignes tracées en rouge.

État : excellent état.

Bibliographie :

Les enluminures du Louvre : Moyen Age et Renaissance : catalogue raisonné,

sous la direction scientifique de

François Avril, Nicole Reynaud et Dominique Cordellier, Paris, Hazan, 2011, n°105, pp. 206-208 et n°117, p. 218.