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18

E

nluminures

16

I

nitiale

«N»

historiée

. D

avid devant un

ange

Fragment extrait d’un graduel

Tempera, gouache, encre et or bruni sur par-

chemin

Italie, Florence, vers 1325

Cercle de Pacino di Bonaguida (?) ou Maître

des effigies dominicaines (?)

Dimensions : fragment (H. 80 x L. 70 mm) ;

initiale (H. 73 x L. 70 mm)

5000 / 6000€

Cette initiale est extraite d’un graduel, ce que confirme au dos les éléments de texte avec un introït annoncé dans la rubrique

tronquée. Malheureusement l’identification de la figure représentée reste difficile : un saint nimbé portant la barbe se pré-

sente devant un ange, avec un livre ouvert. Il doit s’agir de David psalmiste, que l’on représente parfois nimbé, sans couronne,

devant Dieu ou un ange. La figure est peinte de profil, la tête basculée en arrière.

Stylistiquement, cette initiale est des plus fines et se rattache à l’œuvre de Pacino di Bonaguida, actif à Florence de 1303 à

1347. Une initiale provenant d’un Psautier figure David psalmiste, nimbé comme dans le cas présent, confiant au Christ son

âme figurée sous la forme d’un enfant également nimbé, est donnée comme l’œuvre de Pacino (Venise, Fondazione Cini, inv.

22082 ; voir Ulrico Agnati (a cura di),

La Fondazione Giorgio Cini : cinquant’anni di storia

, 2001). Elle présente des éléments

stylistiques communs avec notre miniature qu’il conviendrait d’approfondir. De la même manière, on rapprochera la présente

initiale de celles attribuées à Pacino di Bonaguida et conservées dans la collection Amati (Londres ; voir Offner/Boskovits,

1987, p. 564, pl. va-b) et dans l’ancienne collection Robert Lehmann (Palladino, 2003, n°20). Par ailleurs, le collaborateur puis

principal continuateur du style de Pacino di Bonaguida est un artiste baptisé «Maître des effigies dominicaines » d’après un

tableau figurant le Christ et la Vierge avec dix-sept saints dominicains (Archivio di Santa Maria Novella, Florence). Cet artiste

est dit par Offner : «A miniaturist of considerable productivity, and radically dependent on Pacino» (Offner, 1987, p. 271).

Texte :

en latin, écriture gothique liturgique. Au verso, notation musicale carrée

sur des portées de quatre lignes tracées en rouge. Rubrique (tronquée) : « In s[an]

c[t]i io[…] Int[r]oit[u]s p[…] … [alle]luya …»

État :

bon mais pliure dans la partie inférieure de l’initiale ; au verso, encre légè-

rement effacée sans altération de texte.

Bibliographie :

Ulrico Agnati (a cura di),

La Fondazione Giorgio Cini : cinquant’an-

ni di storia

, Milano, Electa, 2001, n°27, pp. 159-160 : «Pacino di Bonaguida. Fram-

mento staccato da Salterio. David salmista e l’Eterno, secondo decennio del XIV

secolo» ; sur Pacino di Bonaguida et son atelier, et sur le Maître des effigies do-

minicaines, voir les travaux de R. Offner et M. Boskovits,

A Critical and Historical

Corpus of Florentine Painting. The Fourteenth Century,

Florence, 1987.

Verso