par un prote ou par un secrétaire en vue
d’une nouvelle impression.
On connait trois exemplaires en reliure
contemporaine de vélin en mains privées
qui ont été signalés dans les catalogues de
libraire et de ventes aux enchères depuis
une cinquantaine d’années :
1.
Librairie Loewy (catalogue 1966, no. 940).
2.
Vente Sotheby’s (Londres, 22 juin 1988,
lot 259, 155 mm de hauteur: “upper mar-
gin of title shaved ... corner of upper cover
repaired”).
3.
Le présent exemplaire (Sotheby’s,
Collection Pottié-Sperry, 2003, lot 3), un
des plus grands connus.
provenance :
1. Ex-libris manuscrit de Jean Filleau,: « Ex
libris Johannis Filleau antecessoris pic-
tavensis et fiscis advocatus
»
. La famille
Filleau de la Touche fut une famille in-
fluente de parlementaires et d’intellectuels
poitevins proches des Jésuites. On y re-
cense trois frères, tos prénommés Jean ce
qui pu générer de la confusion au niveau
des attributions. Il s’agit de Jean Filleau
(mort en 1636), cadet des trois, fut enterré
dans la cathédrale de Poitiers où une stèle
funéraire en latin relatait sa carrière (Beau-
chet-Filleau, Dictionnaire…des familles du
Poitou, Poitiers, septembre 1905, p. 429). Il
fut prêtre en 1610, bachelier en théologie,
conseiller du roi et son aumônier ordinaire
en 1627. Vers 1619 il avait été nommé vicaire
général de Poitiers et official du diocèse,
c’est-à-dire chargé de répartir les taxes
comme le renseigne une plaque : « Johan-
nis Filleau antecessor Pictavensis ac fisci
advocatus », formule proche du présent
ex-libris. Il fut un des premiers ennemis du
jansénisme. Son frère ( ?) – Jean Filleau
(1600-1682), sieur de la Bouchetterie, ju-
risconsulte et avocat du roi au présidial de
Poitiers fut rendu célèbre par un ouvrage
publié en 1634 (
Relation juridique... tou-
chant la nouvelle doctrine des jansénistes
),
dans lequel il professait une opposition
virulente aux jansénistes, qu’il accusait de
vouloir renverser le catholicisme, pour ins-
taurer le déisme. - 2. Autre signature ma-
nuscrite, sans doute plus ancienne, sur le
premier feuillet blanc. – 3. Troisième prove-
nance manuscrite sur la tranche inférieure.
– 4. Bibliothèque Jacques de Ricaumont,
sa vente Neuilly, 4 juin 1996, lot 249. – 5.
Collection Francis Pottiée-Sperry, sa vente
Sotheby’s, Paris, 27 novembre 2003, lot. 3.
références :
Tchemerzine, IV, 871
: «
Elle est plus belle
et plus régulièrement imprimée que la
première
». – Brunet, III, 1835 : «
C’est un
volume peu commun
»
;
Montaigne,
Es-
sais
de 1582, fac-similé d’un exemplaire en
main privée présenté et édité par P. De-
san, Paris, 2005. - Sayce and Maskell,
A
Descriptive Bibliography of Montaigne’s
Essais
(Londres, 1963), no. 2. – Voir exem-
plaire décrit dans
Diesbach-Soultrait, V. de,
[Bibliothèque Jean Bonna].
Six siècles de
littérature française. XVIe siècle. Deuxième
partie (M-Z),
Genève, Paris, 2017, no. 226.
171
origine(s)




